Dimanche 3 octobre : « Vaisseau »
Version courte
Le vaisseau spatial se posa, arrivé au terme d’un long voyage. Il prononça enfin ces mots, tant attendus : « Cette planète est habitable, vous pouvez sortir ».
Mais il n’y avait plus personne pour les entendre, depuis longtemps.
Version longue
Le vaisseau spatial traversait l’espace depuis des millénaires, doté d’une énergie infinie et capable de se réparer tout seul. Une prouesse technologique ! Sa mission : trouver une planète habitable pour sauver ce qui restait de l’humanité. Les guerres et les épidémies avaient détruit la Terre. Tout était prévu à bord pour une traversée agréable sur plusieurs générations, mais les bonnes résolutions ne durèrent qu’un temps, le naturel revient au galop : des clans se constituèrent, des guerres éclatèrent… Le vaisseau se répara, mais ce qui restait de l’humanité dégénéra, s’entretua, peu de temps avant de toucher au but. C’est un vaisseau fantôme qui était sur le point d’atterrir sur une planète luxuriante – il savait réparer les vivants aussi, mais jusqu’à un certain point.
Il se posa sans encombre, évalua la composition de l’atmosphère, et prononça ces mots, même s’il savait pertinemment que personne ne les entendrait. Mais une mission est une mission !
— Vous pouvez sortir, l’air est respirable.
Il ouvrit ses portes.
Bientôt, il détecta du mouvement du côté de l’entrée. S’il avait été doté d’émotions, il se serait montré surpris, il aurait même sursauté peut-être ; se pourrait-il qu’il y ait des survivants ? Se cachant en dehors du champ de ses caméras… Une rapide analyse lui permis de lever des doutes : les individus remuant près des portes n’avaient rien d’humain, ils possédaient de longs bras, une silhouette effilée, liée à la gravité plus légère de cette planète. Le vaisseau s’adapta, il avait été conçu pour protéger la vie, il eut tôt fait de comprendre le métabolisme de cette espèce. Il leur prépara un repas qu’ils devraient aimer en signe de bienvenue. Les nouveaux venus étaient timides, ou ne trouvèrent pas la cuisine ; le vaisseau leur envoya un robot.
Histoire abandonnée
Il fendait les flots, toute voiles dehors, majestueux avec ses trois mats, sa coque de bois à plusieurs étages, se jouant des vagues, des courants, et du brouillard épais. Nul équipage n’était visible, on apercevait seulement une silhouette blanche errant sur le pont et gémissant. Maints équipages avaient tenté de la secourir, tous avaient péri. La malédiction devait s’accomplir, le vaisseau fantôme naviguerait pour l’éternité.
Photo prise sur le net, retirée sur simple demande
4 commentaires
Après avoir apprécié la version courte, j’ai plaisir à découvrir cette version longue qui témoigne de la richesse de ton imagination !
Merci de m’avoir embarqué dans cette aventure chère complice
Merci beaucoup Erik ! ça me démange en ce moment, d’écrire des histoires SF ! Et moi je me délecte de tes histoires courtes chaque matin ^^
Merci Djamel ! Ton retour me fait plaisir
Toujours un bonheur de Vous lire