Samedi dernier, Maîtresse K fêtait son anniversaire et les cinq ans de La Nuit des K en organisant une soirée spéciale : SM Birthday Fetish Party
Je ne pensais pas pouvoir y aller en raison des vacances, mais une désorganisation de dernière minute m’a permis d’y participer in extremis, j’ai pris ma place juste avant la clôture de la billetterie, ouf !
Pour éviter les regrets, je n’avais pas lu les flyers et les communiqués sur la soirée, je savais juste que JB Flori, super DJ dont j’aime tant les programmations, serait là. J’en avais déduit un peu vite qu’il s’agirait sans doute d’une soirée dansante, à la façon des Fetnight.
Je suis surprise en arrivant, il y bien JB Flori aux platines et une très belle ambiance musicale, mais la soirée est surtout dédiée aux pratiques bdsm ! Je regrette de ne pas avoir emporté ma cravache, mon martinet, d’avoir délaissé mes talons hauts afin de pouvoir danser… Car ce soir, il s’agit de jouer avant tout ! Toujours lire les flyers…
Il est encore tôt, je suis la première à profiter du massage de Pat et Alice. Je voulais juste les embrasser avant d’aller faire un tour près du bar, mais ils m’ont prise par la main, je n’ai pas réussi à partir, clouée sur place par le plaisir de retrouver leur toucher. Ils se sont mis à me masser chacun une main avec talent, se complétant merveilleusement. Mes mains si douloureuses d’avoir tant écrit sur mon téléphone… Ils m’ont fait un bien fou ! Ils ne s’occupent que de mes mains mais le bien-être qu’ils me procurent se diffuse dans tout mon corps, je me détends, et je me sens prête à faire la fête toute la nuit ! Avec eux, il n’y a pas seulement le plaisir du massage : leur joie de vivre est communicative, ils me font rire, me donnent envie de les suivre dans toutes leurs fêtes ! Ils sont toujours vêtus de magnifiques tenues de latex assorties, un vrai plaisir des yeux, qui se rajoute à celui du massage. Je m’attarde au-delà du raisonnable. 😊
Je descends enfin saluer tout le monde, c’est le moment où l’on boit un verre en bavardant. Je retrouve avec beaucoup de plaisir de nombreux amis de soirées, impossible de tous les citer, sauf Michel Zinella, qui me taquine toujours sur mes « activités variées» 😉. Nos photographes préférés sont là eux aussi.
Je croise aussi les dominatrices avec qui j’aime bavarder pendant que l’on nous masse les pieds lors des Sunday feet (après-midi dédiés aux fétichistes des pieds). Je les reconnais à peine dans leurs belles tenues fetish… Certaines sont déjà lancées dans des séances, elles se concentrent sur leur soumis, trop tard pour les embrasser, je risquerais de les distraire.
Je discute avec un soumis dont c’est la première soirée bdsm, j’aime bien les nouveaux venus, leur candeur, leurs yeux écarquillés, voulant bien faire, s’excusant de mal connaître les codes… Je l’ai rassuré, tout le monde est bienveillant ici, il n’y a pas de « codes gravés dans le marbre » à respecter à tout prix, chaque dominatrice est différente. Il a bien fait de venir, il est au bon endroit pour découvrir ce monde qu’il ne connait qu’en théorie et qui le fascine.
Devant nous une magnifique dominatrice piétine un homme à terre de ses talons aiguilles vertigineux, elle se tient à une barre de pole dance et danse sur son ventre. L’homme gémit de plaisir et de douleur à la fois.
Je m’assois sur la banquette qui court le long du mur, un fétichiste des pieds ne tarde pas à venir me les masser. Je le connais, je l’ai déjà rencontré lors d’une Sunday feet, je sais que je vais passer un très bon moment. Je lui tends mes orteils nus directement, c’est l’été, les bas sont oubliés ! Il me masse les pieds très agréablement, longuement, pendant que je bavarde avec une amie dominatrice. Elle me présente sa soubrette, à genoux devant elle, très mignonne avec ses couettes et son air sage.
La musique est tellement entraînante, nous sommes plusieurs à danser malgré tout, jusqu’à ce que la piste soit libérée pour l’entrée en scène des puppies de gaydogtraining.
Les puppies nous offrent une superbe démonstration, ils imitent à la perfection de jeune chien fous, ils chahutent, jouent, se bousculent… Plus tard, ils feront la fête à Maîtresse K quand son gâteau sera servi sur le dos d’un des leurs.
D’autres jeunes chiens sont assis par terre non loin de moi, l’un d’eux penche la tête en me regardant, me présente son museau, il est drôle comme tout ! Je demande à son propriétaire si je peux le caresser, avant de le gratouiller derrière les oreilles. Il frétille et se tortille de plaisir, il est craquant ! C’est trop amusant, un jour, j’aimerais bien en promener un en laisse…
Tout s’enchaîne ensuite.
A l’étage, la fête bat son plein, de nombreuses fessées sont appliquées du plat de la main, à l’aide de martinets, les soumis se présentent à quatre pattes, ou attachés à la croix de St André, fesses tendues. Mais attention aux dérapages ! Là, un massage bdsm est en train de basculer, Maîtresse K doit rappeler à l’ordre les contrevenants « On n’est pas dans une soirée libertine ici ! ». Penauds, ils se relèvent, et la dominatrice se défoule en attachant ce soumis qui a dépassé les bornes et n’a pas su rester dans son rôle.
La Petite soubrette s’est mal comportée, elle s’est apparemment montrée impertinente et indocile, c’est l’heure de sa punition. Sa maîtresse la confie une dominatrice maîtrisant l’art du fouet, afin de lui faire découvrir cette morsure particulière. Le silence fait dans la pièce, tous regardent la séance qui démarre. Sur le grand lit derrière un grillage, plusieurs personnes se caressent, et le contraste entre la lenteur de leurs gestes et l’intensité de la punition est frappant.
La dominatrice manie son fouet avec une précision impressionnante, je perçois le vent du fouet sur mes jambes. Un ami, de l’autre côté de la salle, me dira qu’il le sentait sur son visage. Les premiers coups s’abattent d’abord doucement, pour chauffer la peau, tester le seuil de douleur ; les dix derniers coups sont bien plus appuyés. La soubrette a bien supporté le traitement ! Elle est félicitée, nous respirons avec elle, il est temps de boire un verre pour relâcher toute cette tension.
Nous avons manqué la performance d’Aloysse, momification et shibari ! Je regrette, je l’ai déjà vue à l’œuvre, je connais son talent, j’aurais aimé la regarder ! Le temps passe trop vite, impossible de tout faire, tout voir. Je vais guetter les photos !
La soirée touche déjà à sa fin, je quitte à regret mes amis avec qui j’ai vécu tant de moments forts, déjà nostalgique.
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3 commentaires
Je suis bien contente de vous réconcilier avec l’univers Fetish à travers mes récits de soirée ! Merci beaucoup pour ce retour je suis très flattée !!
Réconcilier, vous y aller fort ! Un début de curiosité pour l’instant… et je suis très content que vous soyez flattée
Le Fetish m’a toujours dégoutté, pourtant je prends plaisir à vous lire…sous votre plume tout coule de source, le plaisir côtoie la douleur en toute simplicité, c’est beau. Merci