Je participe sur Instagram au « Calendrier de l’arrière » de @Khali.t_ : chaque jour, une nouvelle histoire osée sur un thème imposé !
J’ai hérité de la troisième case et du thème « Une lettre anonyme » :🎄
#calendrierdelarriere
#calendrierdelarriere2024
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Lise l’attendait, assise à une table à l’écart, fébrile et affamée. Jean était toujours en retard ! Il arriva légèrement essoufflé, les joues rougies par le froid, et baisa ses joues de ses lèvres fraîches. Lise frissonna de désir.
– Désolé, une urgence…Tu as eu le temps de regarder la carte ?
Lise hocha la tête, incapable de parler, trop occupée à calmer les battements de son cœur.
Déjeuner avec lui se révélait toujours aussi agréable. Elle se régalait de délicieux plats italiens et de ses histoires. Elle s’impatientait cependant : quand allait-il enfin se décider à l’inviter un soir ? Pourtant, elle ne lésinait pas sur les allusions et les sous-entendus grivois !
La dernière gorgée de café avalée était amère ; il fallait se résoudre à se lever. Leur parenthèse s’achevait, dans une impasse à nouveau. Le serveur lui tendit son manteau.
– Un client l’a trouvé par terre, il a préféré nous le confier, pour ne pas vous déranger…
Jean, toujours galant, l’aida à l’enfiler, frôlant sa nuque au passage, déclenchant une nouvelle vague de frissons. Il l’embrassa, un peu plus près de ses lèvres peut-être, de façon plus appuyée… Le cœur de Lise flamba avant de se serrer ; quand le reverrait-elle ?
Leurs chemins se séparèrent, Jean filait vers sa banque, Lise rentrait chez elle. Un vent glacé soufflait dans les rues, elle enfonça ses mains dans ses poches. Tiens, un papier… un vieux prospectus oublié ? Curieuse, elle le déplia et ouvrit de grands yeux. Une lettre !
Je préfère vous écrire, trop timide pour me lancer tout à l’heure. Je suis tombé sous votre charme, je vous propose une folie, nous revoir dans le noir complet sans nous parler, si ce n’est avec nos mains. Dès ce soir si vous le voulez bien, 20h…
En post-scriptum, l’adresse d’un hôtel tout proche et le numéro d’une chambre.
La lettre n’était pas signée, mais son auteur ne faisait aucun doute : Jean ! Son cœur bondit de joie, il avait enfin osé lui faire une proposition indécente, et trouvé le moyen de contourner sa timidité, ce poison d’une vie. Il la vouvoyait pour rire, elle reconnaissait bien là son côté taquin. Jouer pour dédramatiser, l’aider à sauter le pas… Son rêve se réalisait !
Elle serait bien sûr à l’heure dite au rendez-vous, vêtue de ses plus beaux atours. Ils ne resteraient pas tout le temps dans l’obscurité !
La porte était entrebâillée, Lise se faufila en silence. Avant de la refermer, elle eut le temps de repérer le lit, et d’apercevoir une silhouette allongée. Lui ! Elle se dirigea à tâtons vers le lit, le cœur battant à tout rompre, et grimpa dessus avec enthousiasme.
Lise ne put retenir un soupir d’aise en sentant des bras forts l’enlacer. Elle n’aurait jamais cru qu’il était aussi musclé ! Ses mains partirent à la découverte de son corps, ravies de palper son ventre dur, son poitrail bombé… Dire qu’il cachait un tel corps sous ses costumes de banquier !
Il butinait son cou de baisers, la chatouillant ; Lise se trémoussait, rieuse, se retenant à grand-peine de lui parler ; elle devait respecter ses règles du jeu ! Il posa ses lèvres sur son téton et le suça goulument. Elle ne put réprimer un gémissement. Son désir s’embrasait, irrépressible.
Lise se colla contre lui, heureuse de sentir son ér3ction contre sa cuisse. Elle le caressait à l’aveuglette, jusqu’à ce que ses mains heurtent son s3xe qui se nicha naturellement au creux de ses mains. Elle le serra, enchantée de le sentir palpiter, gonfler encore, perler de désir sur ses doigts, tandis qu’il caressait ses seins sans fin.
Il abandonna ses seins pour s’aventurer le long de ses flancs, de son ventre. Lise se tortillait pour lui échapper, secouée de rires. Enfin les doigts gagnèrent son intimité et s’immiscèrent doucement entre ses lèvres.
Folle d’excitation, Lise bougeait autour des doigts qui la fouillaient, s’aventuraient plus loin. Elle ruisselait de désir et s’agrippait à lui, ses ongles plantés dans son dos, résistant à l’envie de le lacérer.
Il se dégagea soudainement, et Lise gémit de frustration, avant d’être aussitôt rassurée par le bruit d’un étui de plastique qu’on déchirait : il mettait un préservatif ! Elle ouvrit aussitôt les jambes en grand, saisit sa v3rge, et la guida au plus profond d’elle.
Il s’immobilisa un instant d’éternité, avant de s’emballer. Il l’aimait intensément, jusqu’à ce qu’elle le renverse pour le chevaucher, cherchant son plaisir en se frottant contre lui L’org@sme la submergea bientôt, elle hurla, l’emportant avec elle.
Il s’éclipsa dans la salle de bain. Lise eut à peine le temps de le voir quand la porte s’ouvrit ; quel corps, à damner une sainte !
Son téléphone teinta, elle le récupéra dans son sac et se figea en découvrant le sms :
C’était top ce midi, on remet ça la semaine prochaine ? Tu serais libre quand ?
Jean ! Son cœur fit une chute libre, sa tête tourna… avec qui venait-elle de b@iser comme une folle, sur un malentendu ?
Son mystérieux amant revint vers elle et la prit dans ses bras. Elle réprima un petit cri, il était frais et mouillé ! Il se mit à rire et colla sa bouche à son oreille, lui parlant enfin.
– J’ai bien fait de ramasser ton manteau ce midi !
***
Un ami lecteur m’a écrit une suite :
La semaine suivante, Lise était de nouveau attablée, elle ne voulait pas manquer le rendez-vous avec Jean. En l’attendant, elle observait les tables voisines. Elle n’avait vu de son amant d’un soir que son corps musclé, il était beau. Son visage lui était inconnu. Peu de monde dans la salle, un couple qui s’enlaçait, un vieux monsieur qui sirotait un verre de vin rouge, une jeune femme avec deux enfants agités, bref, il n’était pas là.
Elle pensa soudain que c’était peut-être Jean qui lui avait joué un tour en lui envoyant ce texto. Pourquoi voulait-il se faire passer pour un autre, était -il timide ? Elle voulait croire que c’était lui, ça expliquait tout.