Dans la série Les cinq sens, voici la vue ! J’aurais pu choisir des tableaux du 19e, contemporains, des jardins anglais, le lagon de bora bora… J’ai choisi finalement la beauté des visages. Pas la beauté ordinaire, courante – le charmant minois, la frimousse craquante…- non, l’extrême beauté, celle qui nous cloue sur place, sans distinction d’âge ou de sexe, au-delà de l’attirance. (D’ailleurs, j’ai mis plus de femmes que d’hommes dans les photos que j’ai choisies)
J’avoue, je suis fascinée par les hommes et les femmes beaux au-delà du concevable. Il est presque douloureux de les contempler, mais j’aime les regarder quand j’en croise, quitte à me brûler un peu. Je les regarde comme j’admire une œuvre d’art, une statue, j’essaie de comprendre la magie qui est l’œuvre.
Je parsème mon article de quelques-uns de ces spécimens sur lesquels tout le monde s’accorde, au-delà des goûts et des préférences de chacun. Bien sûr, ils sont magnifiés par des photographes professionnels, l’éclairage d’une mise en scène, le maquillage d’une esthéticienne…
Aussi, comment ne pas rester saisis devant certaines photos de familles d’amis où tout à coup une créature illumine toute l’assemblée souriante, sans aucun artifice, ni trucage… C’est une grande sœur, une cousine, une « pièce rapportée »… elle est assise au milieu des autres membres de la famille et l’on ne voit qu’elle. Les autres sont mignons, sexy, pas mal… mais ils se retrouvent complètement éclipsés par cette Aphrodite incarnée sur terre qui tente de passer inaperçue…
Pour ma part, la beauté ne m’attire pas spécialement, elle me glace au contraire, même si j’aime « regarder ». Je suis plus sensible au charme, à l’humour, qu’à la perfection des traits. Je préfère un pirate barbu, un bad boy tatoué, ou, dans un autre genre, un intello à lunettes… J’aime les regards espiègles, les sourires rayonnants ou ironiques, l’humour… Les gens trop beaux doivent finalement se retrouver assez seuls souvent, ils restent inaccessibles à jamais au commun des mortels, personne n’osant les approcher, sauf Hollywood qui leur tend les bras.
Ces mutants disposent d’un pouvoir sans limite, ils peuvent séduire, soumettre, choisir qui ils veulent. Un ami, fan de cinéma, m’a raconté deux anecdotes, la première à propos d’Alain Delon.
« Alain Delon est invité un soir par un producteur d’Hollywood, marié à Ali Mc Grew. Delon ignore la jeune actrice durant tout le dîner, il ne la regarde même pas, mais fait honneur à son hôte. Le lendemain, le riche producteur rappelle Delon et lui dit : « nous avons passé une très belle soirée Alain, mais ma superbe femme Ali était un peu en colère contre toi, tu ne l’as même pas regardée, ni ne lui a adressé la parole ».
Et Delon lui répond : « mais mon ami, que te serait-il arrivé si je l’avais regardée … ? » «
La seconde concerne la rencontre entre Burton et Liz.
« Richard Burton se trouve à une soirée à Hollywood, avec tout le gratin du cinéma. 300 personnes gravitent autour des bars, des serveurs en livrée. Liz Taylor est présente avec son mari. Burton l’aperçoit et s’approche, la dévisage. Puis il dit à son mari, magnat de l’industrie : « vous voyez, cette femme qui est à votre bras, je vais l’embrasser. Et elle va partir avec moi « . Stupeur de l’assistance. Il prend Liz par la taille, l’embrasse fougueusement devant les convives médusés, avant de quitter la salle sans autre forme de cérémonie, avec Liz à son bras. L’attraction fatale et irrépressible entre personnes de toute beauté… »
Photos prises sur le net, je pense que je n’ai pas besoin de préciser qui est qui.