Un ange à son service

Sur mon lieu de vacances, j’ai trouvé cette carte postale, j’y vois une allégorie des relations D/s…. Une relation entre une dominatrice et son soumis, agréable à vivre, douce ; irréelle aussi.
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Il pose un genoux à terre, se met à son service, dévoué, à l’écoute, obéissant, sage… un ange ! Il la couvre de mots doux, de louanges, de compliments, la vénère sans fin, toujours à ses pieds.
Elle y prend goût, s’attarde à ses côtés, se dévisage longuement dans ce miroir qu’il lui tend, un miroir magique, déformant, où elle se trouve belle enfin. Elle contemple son reflet, se voit telle qu’il la perçoit avec sa vue brouillée par son envie de se soumettre et se donner.
    Il lui donne son cœur, avec le risque qu’elle le mette en pièces, il lui offre sa chasteté aussi ; il veut tout lui donner ! Elle a pris soin de lui imposer une chaîne en or emprisonnant son sexe. Les anges n’ont pas de sexe n’est-ce pas… Et il est joli ainsi, vêtu uniquement de ses chaînes.
Il l’attache à lui, l’enferme avec lui dans sa cage dorée. Une prison aux barreaux souples, des liens de soie, mais une prison quand même, les isolant du reste du monde, dans une réalité qui n’existe pas, embellie, légère. Dehors c’est la guerre, des perles de sang coulent, seule une pluie de roses leur parvient, ils restent tournés l’un vers l’autre.
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    Au prix d’un immense effort, elle finit par se détacher de son angelot, appelée ailleurs par des voix qui réussissent enfin à percer les brumes dans lesquelles elle se perd. Elle détourne son regard du miroir, reprend ses esprits, écarte les doux barreaux de soie. Elle sort, quitte ce cocon où ils vivent repliés l’un sur l’autre depuis trop longtemps, prisonnière elle aussi, alors que c’est lui qu’elle voulait enchaîner.
    Elle se retrouve dans la dure réalité, ignorée, seule, luttant contre la mélancolie. Elle n’est plus déesse, ni même princesse, personne ne l’adule, ne l’admire, ne la complimente… Elle est devenue transparente, et se fond dans la foule anonyme.
Libre !
    Et si elle se cherchait un diablotin plutôt ?
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    Photo : carte postale vintage art déco.

1 commentaire

  1. Clarissa a écrit :

    Voilà une pratique extrême qui ne me conviendrait pas, car j’aime le désir des hommes, l’énergie qu’ils dégagent grâce à leur sexe… et les frustrer.. Les hommes souhaitant aller aussi loin m’intriguent ! Sauf dans le cadre d’une démarche de changement de sexe…

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