J’aime bien jeter un coup d’œil aux « souvenirs » de Facebook le matin… Je partage rarement, pourquoi remuer le couteau dans la plaie avec les photos des soirées passées…
Mais depuis deux jours, les souvenirs que me propose Facebook ne parlent que de confinement… Un an déjà… aucune envie de partager ça non plus ^^
Re-belote depuis hier soir, impression de (sur)vivre dans une boucle temporelle qui recommence sans cesse, avec de légères distorsions à chaque fois, mais dont on n’arrive jamais à sortir, avec des « bouts du tunnel » hypothétiques, toujours remis en question et repoussés en raison des retards des vaccins (pourquoi on n’a pas le notre ?), les nouveaux variants (là, on dirait qu’on a le notre)…
ça commence avec la mine constipée du premier ministre qui nous explique, à grands renforts de graphiques et de chiffres accablants, à quel point l’heure est grave, et combien la situation se dégrade.
La moutarde me monte au nez ; quoi, ça n’a servi à rien de se priver de soirées et de sorties, de restos et de spectacles depuis tout ce temps ! De rentrer avec les poules tous les soirs !
Tout ça pour « ça » : troisième vague, troisième confinement, pour nous qui n’avons pas été sages…
Hier soir, gros coup de blues, découragement, avec les premières annulations de rendez-vous, les projets qui tombent à l’eau… nous sommes tous des prisonniers avec un bracelet électronique, nous purgeons une peine pour une faute que nous n’avons pas commise ; quelle injustice !
Mais ce matin, je décide de me centrer sur le positif : la situation est moins terrible qu’il y a un an : je peux circuler dans un rayon de 10 km autour de moi, Paris est à moi ! Et les écoles restent ouvertes !
Je vais repérer toutes les réjouissances possibles et les explorer une à une : revoir des amis-voisins, me promener dans des jardins, farfouiller dans des librairies, visiter des quartiers inconnus, rechercher les plus beaux points de vue sur Paris, pique-niquer… il devrait faire de plus en plus beau ! (mais a-t-on le droit de prendre le métro pour explorer nos 10 km jusqu’à ses confins ?)
On va tenter de survivre dans cet « entre-deux », ni tout à fait confinés, ni tout à fait libres…
Bon, et maintenant, fini les états d’âme et parler pour ne rien dire ; au boulot !
Edit 20 mars :
– Jeudi soir devant les infos, soupir de soulagement : ouf, les écoles restent ouvertes ! Et on peut se promener autant qu’on veut, à peu près où on veut… on va survivre !
– Le surlendemain : ah ben finalement, non, la maîtresse vient d’attraper le Covid, on est priés de garder nos enfants à la maison toute la semaine prochaine…
Photo : Umbertha, découverte sur le profil de Julie-Anne de Sée. Danser dans une cage au sein d’une civilisation en ruines !