Tricots d’évasion

Il y a l’histoire avec un grand H : les hauts faits d’arme, la stratégie, les mouvements de troupes, les millions d’hommes engagés… et puis les petites histoires dans l’Histoire, souvent touchantes, et parfois même amusantes.
Pendant la seconde guerre mondiale, des anglaises bénévoles tricotaient pour les soldats. J’imagine leur exaltation de participer à l’effort de guerre, de soutenir leurs fils, fiancés et maris en tricotant ces maillots de corps qui seraient portés à même leurs poitrails musclés suants et peut-être en sang. Et finalement, ces maillots se révélèrent très utiles à certains soldats faits prisonniers : ils les détricotèrent, avec peut-être une pensée pour la dame qui les avaient tissés avec amour, tressèrent une corde et s’en servirent pour s’évader ! Mais quelle bonne idée de porter sur soi, à la fois discrètement et ouvertement, la clef vers la liberté.

(j’avoue, j’ai eu des pensées qui n’avaient rien à faire là : j’ai pensé aux artisans bdsm qui créent des bracelets se transformant en menottes, des jupes à franges en martinet, etc… l’ingéniosité de disposer de ses accessoires à porter de main, sans s’encombrer !)

Vu au passionnant musée Pegasus Bridge

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