Mardi dernier, je suis allée au vernissage de l’exposition photos de Patrick siboni, à l’occasion de la sortie du livre Tokyo Pourpre, de Jean-Christophe Grangé et illustré de ses photos.
J’ai voyagé en regardant ses très belles photographies ! Tokyo by night, intrigant, underground, magique et sulfureux, qui n’est pas sans rappeler quelques fêtes parisiennes… Elles m’ont donné envie de visiter le Japon… et d’expérimenter les cordes à nouveau !
J’ai beaucoup aimé la performance des danseurs en zentaï, un art de la métamorphose qui nous vient du Japon.
Entièrement vêtus d’une fine combinaison noire, telle une seconde peau qui dissimule jusqu’à leur visage, ces créatures extraterrestres se meuvent au ralenti, s’immobilisant parfois, comme des statues. Elles déambulent dans l’exposition, se faufilent entre les visiteurs, et font des signes aux passants de la rue à travers la vitrine.
Elles nous effleurent et semblent vouloir nous entraîner dans leur danse. Simples silhouettes en ombres chinoises, elles n’appartiennent pas à notre monde, leur absence de visage induit une relation mystérieuse, et une autre forme de communication s’invente pour les approcher. Elles s’expriment avec leur corps, leurs mains, leur gestuelle si particulière… Un dialogue s’instaure entre nous, par des jeux de mains ; on a envie de s’amuser avec ces créatures, en toute liberté. Nous ne sommes plus entre « personnes raisonnables et censées », et plus rien n’a d’importance. On ne reconnaît pas ces fantômes sombres, anonymes, ce sont des aliens de passage dans notre monde… (bon, en réalité, j’en ai bien reconnu un 😉 mais j’ai été très surprise le lendemain quand une amie m’a demandée si je l’avais reconnue !)
Le fait de ne pas voir leurs regards, leurs sourires, produit une impression d’étrangeté, futuriste et mystérieuse. Leur humanité disparaît, ils deviennent « autre chose »… J’espère avoir l’occasion de jouer à nouveau avec eux, car j’ai dû me sauver.
Je m’arrache avec difficultés à leurs mouvements hypnotiques, consolée par la beauté de Paris la nuit.
L’exposition se déroule à la galerie 15 rue de Seine 75006 Paris jusqu’au 14 novembre
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