Je suis particulièrement impatiente de retrouver la Sinners Fetish party, après la première édition que j’ai tant aimée : une soirée fetish-bdsm dans la pure tradition, avec un thème autour du pêché qui m’enchante ! Et c’est un plaisir de retrouver Les caves St Sabin qu’on aime tant, descendre l’escalier qui va nous plonger en enfer…
J’hérite du ticket numéro 3 au vestiaire (peut mieux faire !), et j’entame une visite complète des caves, même si je les connais par coeur !
– Il y a d’abord un couloir, avec une petite pièce dédiée aux massages de Pat. Des massages délicieusement piquants, à l’aide d’accessoires maniés en douceur. J’ai déjà profité de nombreux massages de Pat, je m’y risquerais bien à nouveau ! (Mais la soirée m’a engloutie et s’est emballée, le temps a filé comme l’éclair… la prochaine faute, j’espère !).
– Nous débouchons sur une première salle de danse avec son bar et son ambiance musicale variée, avec aussi bien des tubes oldies, Ramstein et d’autres, de l’électro…
– Puis le bar pour se rencontrer, s’abreuver, bavarder, s’amuser… Des cocktails ont été spécialement concoctés avec amour et portent des noms évocateurs : la Vodka catin, le péché mignon, l’enfant de choeur… Il y a aussi du champagne, c’est devenu rare en soirée, et c’est un plaisir de déguster ces bulles dorées !
Au milieu du bar, une croix est installée, superbe. Ce n’est pas la croix de St André familière des soirées bdsm, mais une croix en T, bien transgressive, et dont la vision m’électrise — on ne se remet pas d’une éducation religieuse, on la transcende dans autre chose ! 😉 Cette croix me parle, m’appelle, et je m’approche, irrésistiblement attirée. Il n’y a pas grand monde pour l’instant, à part quelques amis arrivant tôt eux aussi. J’ai un peu de scrupules à m’immerger si vite dans l’ambiance pécheresse de la soirée (normalement, les débuts de soirée sont dédiés aux bavardages non ?), mais je me donne de bonnes raisons : il n’y a pas encore foule, c’est le moment où jamais !
J’attache le soumis qui m’accompagne à la croix, et un ami me prête un beau paddle qu’il a fabriqué, noir et clouté. Il est léger dans ma main, et je l’applique avec enthousiasme sur le postérieur encore recouvert de cuir de mon soumis. Cuir contre cuir ! Il me tend ensuite son martinet, et je m’y essaie, sur ces fesses nues à présent, un peu stressée à l’idée de fouetter quelque passant au passage quand je prends mon élan, tant les lanières sont longues. Je retiens mon geste, allons-y doucement pour commencer !
– Enfin, la troisième salle est dédiée à la danse, avec une programmation plutôt electro, mais aussi plein de tubes.
Des amis arrivent de tous côtés, et je suis ravie de revoir tout le monde après la longue coupure de l’été. (Si je n’ai pas reconnu certains amis et connaissances, j’espère qu’ils me pardonneront, je porte des lunettes normalement, alors en soirée, mon champs de vision est très restreint et limité à mes proches. Le reste du monde se perd dans un brouillard artistique, ce qui m’aide aussi à m’amuser sans souci du qu’en dira ton 😉 — j’ai l’impression que personne ne me voit !)
Mais je vois suffisamment pour réaliser à quel point les tenues sont fantastiques ! Tout le monde a pris un plaisir évident à se vêtir de ses plus beaux atours fetish ! J’ai croisé deux personnages mystérieux avec leurs masques de docteur de la peste, une jolie nonne avec son voile, un capitaine en latex des pieds à la tête, une jeune femme cintrée dans son harnais de cuir blanc, des jeunes filles en cosplay fetis… Je n’ai pas tout de suite reconnu une amie à la perruque blonde, costumée en Alice au pays des merveilles, avec un chemisier blanc sage sous sa robe fetish à volants et des socquettes blanches. Et puis ce détail délicieux : une rose piquée dans son corsage, avec quelques épines pour le plaisir ! J’ai vu aussi un cardinal de loin, quelques casquettes militaires fetish, un tricorne de pirate… Des filles plus sexy les unes que les autres, des garçons qui offrent leurs torses à nos ongles, des succubes infernales… un ravissement pour les yeux de tous les instants ! (vivement les photos). J’ai aimé circuler dans toutes les pièces, simplement pour regarder les tenues (et les jeux aussi, voyeuse que je suis !)
Je commence par profiter d’un massage de pieds en sirotant mon verre. Je suis tout à côté d’une amie qui s’apprête à faire glisser une roulette à pics sur la peau tendre de sa soumise. Cela me donne envie de jouer aussi, et j’entraîne mon soumis vers l’escalier au fond de la salle. C’est un lieu dédié à toutes sortes de jeux ! Il y a deux petites alcôves qui permettent de s’amuser en cachette et de varier les plaisirs en toute discrétion. L’escalier lui-même est pris d’assaut, pour des jeux d’impact, des flagellations… Il est éclairé de deux rangées de bougies, c’est magique !
Je m’empare d’une des bougies basse température mises à notre disposition, et m’amuse à déverser de la cire bien chaude sur le dos de mon soumis, et puis son ventre. Des gouttes de cire rouges comme du sang éclatent sur sa peau blanche. Il se contorsionne, se penche de son mieux, mais de la cire glisse et disparaît sous son kilt. J’aime beaucoup jouer avec le feu, la flamme de la bougie, la cire qui goutte et se fige aussitôt. Et à la fin, gratouiller de mes ongles toutes les pastilles de cire, en rajoutant des griffures pour corser l’affaire !
Non loin, une autre séance de waxplay se déroule, bien plus impressionnante, menée de main de maîtresse par Roxy, dominatrice ardente toute de latex vêtue.
Deux soumis sont étendus sur le sol, nus et offerts. La dominatrice brandit des énormes bougies à plusieurs mèches, et asperge de cire le premier soumis, insistant sur son sexe. Il endure un long moment le supplice, avant de se relever, le corps constellé de cire (il me dira plus tard qu’avec les vacances, il n’est plus aussi entraîné, il s’est ramolli, ; moi je trouve qu’il résistait super bien !). Le second soumis va plus loin encore, il accueille la cire directement dans sa bouche, sur sa langue, sur son sexe encagé aussi, avant de s’agenouiller. Roxy déverse la cire sur son crâne rasé, elle dégouline sur son visage. Magnifique séance à la lumière des bougies ! Et pour finir, ils ont droit à l’arrachage de la cire à la pointe du fouet…
Les jeux sont partout, les cages disposées sur la piste de danse offrent plein de possibilités : j’ai vu des jeunes femmes se tenir aux barreaux et recevoir des fessées ou des coups de martinet, une dominatrice jouant de bougies sur le dos de son soumis, un soumis attaché les bras en l’air se faisant mordiller les tétons, avant qu’ils ne soient prix dans des pinces… et beaucoup de danses lascives entre les grilles…
Dans une petite salle à l’écart du bar, les séances et les jeux s’enchaînent aussi. Je n’oublierai pas ce très beau groupe dont les jeux ont basculé, et qui nous ont offert les visions les plus troublantes qui soit ! C’était tentant de les rejoindre et d’entrer dans leur jeu tant ils s’éclataient…
Tout cela finit par m’échauffer pour de bon, je brûle vive, après avoir chauffé à feu doux tout ce début de soirée. Je déambule avec un statut indéterminé : domina, fêtarde, joueuse ; je suis ouverte à tout 😉 J’ai envie de tester les bougies moi aussi, je me rapproche d’un ami qui est partant pour m’initier. Il fait couler la cire dans le creux de mon bras, pendant que mon soumis agenouillé m’encourage en s’agrippant à ma jambe. Ouille ! Petite sensation de brûlure aigüe, Je ne sais pas si j’ai aimé, j’étais surprise, il faudrait recommencer ! Nous hésitons, mon ami me dit qu’il n’est pas si sûr que ce soit des bougies basse température en fait. Et moi je pense que je ne suis qu’une douillette ^^
Plus tard, au bar, l’un des organisateurs me confirme qu’il s’agit bien de bougies basse température et me rappelle qu’il faut lever haut la main pour verser la cire, afin de lui permettre de refroidir. Mais oui ! Comment ai-je pu oublier, depuis le temps que je sors en soirée fetish-bdsm, que je lis et j’écris sur le bdsm… mais une fois au pied du mur, dans l’excitation du moment, on a tout oublié, et on voulait éviter de verser de la cire sur le sol (on n’a pas osé déranger un couple assis sur les bâches de protection)
Je repars à l’aventure, je cherche un autre ami qui m’a proposé une séance de martinets tout en douceur, j’ai envie d’éprouver cette sensation, et lâcher prise… Je le trouve en train de jouer de ses martinets sur une belle jeune femme. Je les admire un moment en attendant mon tour, avant d’être distraite et appelée ailleurs. Quand je reviens aux nouvelles, malédiction : la musique s’éteint ! Inquiète, je regarde l’heure : quoi, 5h ! Déjà ! Les lumières se rallument, nous sommes sous le choc, c’est la fin de la soirée… J’hésite à m’attarder encore un peu, mais sans la musique et la pénombre, l’ambiance pécheresse des Sinners se dissipe déjà. Et puis, il y a le risque de file d’attente au vestiaire si je traîne trop… Je me résous à rentrer, un peu frustrée d’avoir manqué de temps pour discuter avec untel ou untelle, pour jouer à ci ou ça, pour danser… J’ai fait « tout ça » pourtant, mais je voudrais le refaire encore et encore !
Je récupère mon sac, et je réalise que j’ai oublié les deux super verres aux couleurs de la Sinners que j’avais mis de côté ! Flûte… impossible de retourner au bar, tout le monde s’agglutine dans le couloir. Tant pis, la prochaine fois… Soudain, j’aperçois quelqu’un qui repart avec plusieurs verres, je manifeste mon intérêt et mon regret. Pris de compassion, il m’en offre un. Je n’ai plus qu’à en trouver un second verre pour une copine… Je me confie à un ami, et il me cède le seul qu’il a gardé, trop sympa !
C’était une excellente soirée de jeux, de danse, de retrouvailles ! Passée bien trop vite…
Un grand merci aux organisateurs, à toute l’équipe, à l’accueil, au bar… pour cette belle soirées, leurs sourires, l’organisation sans faille ! C’était top 🙂 on a hâte pêcher à nouveau avec vous !
Prochaine soirée The Sinners : Samedi 3 décembre !
The Sinners sont sur Facebook et Instagram.
Photo : selfie vite fait avant de partir