Samedi dernier, La Sinners Fetish Party s’est déroulée aux Caves St Sabin. Nous attendions avec impatience ce nouveau chapitre, après la soirée de décembre dernier.
Tous les adeptes pratiquants ont participé avec ferveur à cette cérémonie particulière, ont communié ensemble et procédé à divers rituels et pénitences 🙏😋.
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J’arrive parmi les premières, et je prends le temps de découvrir les lieux, intriguée par le mystère flottant autour de cette mystérieuse « Black Edition ». The Sinners nous réserve une belle surprise : la salle du fond, traditionnellement dédiée à la danse, sera cette fois un donjon à part entière ! La belle croix noire aux menottes rouges, symbole des soirées Sinners, nous accueille juste en face de l’entrée, et deux grandes cages trônent au milieu de la pièce. Je remarque tout de suite les nouveautés : une cage plus petite recouverte de cuir, sur laquelle on peut s’appuyer en étant pile à la bonne hauteur pour toutes sortes de choses – elle aura beaucoup de succès – et les barres de suspension accrochées à la voute, équipées de menottes. Un vaste donjon entièrement équipé !
Les caves étaient presque désertes, et tout à coup, comme par magie, voilà qu’elles bruissent de bavardages, de retrouvailles. Tant d’amis sont venus, parfois de loin ! On est tous heureux d’être là, de se retrouver, de faire la fête ensemble ! Certains, je les recroiserai souvent, au hasard de nos pérégrinations, d’autres non, bizarrement. J’admire les tenues ; je pense par exemple à ces amis en latex de pied en cap, à cette dominatrice tenant en laisse un soumis avec un masque de cuir intégral, obstruant ses yeux comme sa bouche, ou encore cette amie sublime avec ses voiles transparents. Un instant, je suis prise de regrets, il n’y aura pas de photos souvenirs… Une amie ravissante a piqué des roses dans son corsage à même la peau, épines comprises, « où est le fun sinon ? » me glisse-t-elle à l’oreille. Je salue aussi des photographes privés de leur appareil, ils semblent enchantés, avec un grand sourire jusqu’aux oreilles et déterminés à bien s’amuser eux aussi, libérés de leurs obligations.
Des inconnus m’abordent, ils ont lu mon blog, certains sont même venus suite à la lecture d’un récit de soirée. Ça me fait plaisir, mais je ressens aussi une certaine pression ! J’ai hâte qu’on s’immerge dans la soirée, qu’elle nous engloutisse dans ses filets, et que l’on devienne tous des joueurs unis par un même goût pour le bdsm, quel que soit son intensité. En attendant, je me sens comme une pile électrique, je me promène de ci de là, sans me décider à me lancer : il est encore un peu tôt pour danser, la musique reste en sourdine, et un peu tôt aussi pour attaquer le vif du sujet, des pratiques bdsm hard core ^^
C’est le moment idéal pour rendre visite à Pat, bavarder, tâter le terrain, lui demander si le salon de massage bdsm est « ouvert » ? Oui ! Pat est disponible pour nous masser toute la nuit durant, et ce dès l’ouverture de la soirée, même pour moi qu’il déjà massée maintes fois. Je devrais laisser ma place aux autres quand même, mais je ne résiste pas, et j’inaugure son espace de massage. Je ne m’en lasse pas, Pat se renouvelle toujours, me surprend, et des liens d’amitié se sont tissés au fil des années.
Parfois, il suit son inspiration, commence selon ses envies. Cette fois, il me demande où j’aimerais être massée. Sans hésiter : la nuque, les épaules, le haut du dos… Ses mains se posent sur mes épaules, pétrissent quelques zones douloureuses, crispées par trop d’écran. Me voilà parfaitement détendue, mûre à point pour accueillir tous les accessoires dont il va jouer à sa guise sur ma peau.. C’est toujours différent et délicieux ! Je reconnais ses longs martinets et leurs caresses de cuir, les petits fouets piquants lumineux de fêtes foraines, et aussi cet accessoire « bien-être » prévu pour les cervicales et qui se promène un peu partout sur mon corps. Pat adore détourner des objets : des appareils « bien-être » se métamorphosent en sextoys, et le sextoy Lelo devient au contraire un accessoire de bien-être en vrombrissant tout le long de mon dos.
Je me relève toute étourdie, je reprends mes esprits, encore vibrante des puissants vibromasseurs appliqués dans mon cou, sur mes reins.
Non loin, dans une petite pièce à l’écart, Lelo présente ses jouets et offre même la possibilité de tester discrètement le sextoy de son choix ! Alléchant… Je manque encore d’audace, je préfère attendre que la soirée batte son plein, et d’être bien échauffée pour essayer… – cruelle erreur, car ensuite, il y a aura toujours foule devant la pièce à chaque fois que j’y repasserai. Je serai pleine d’espoir en apercevant les lieux libres, mais c’est parce que Lelo est parti ! Un couple se câline, et je m’éclipse sur la pointe des pieds. Je regrette ma timidité, car j’étais très intriguée par ce drôle d’appareil tout rond, qui rivalise avec le Womanizer m’a dit l’intervenant de Lelo. À vérifier un jour 😉 !
Le dance floor s’anime, le DJ nous fait voyager dans le temps, à travers les tubes des années 80 à nos jours. On s’éclate sur Mylène Farmer, Madonna… J’attendais quand même avec impatience le set gothique et metal, mais je l’ai manqué, étant occupée je ne sais où, à faire dieu sait quoi… (réflexion faite, je préfère que dieu n’en sache rien ^^)
Il faut dire que cette fois j’ai abondamment fréquenté la salle de jeux, ce beau donjon, pour le plaisir des yeux, et d’autres plaisirs aussi… 😉
J’avise une belle séance entre une dominatrice vêtue de latex et son soumis cagoulé. Je m’assois sur un banc juste en face, et je l’admire tandis qu’un fétichiste me masse les pieds en y mettant tout son cœur. La cagoule en latex du soumis est particulière : elle épouse les contours de sa tête, et comporte une poche d’air percée d’un minuscule trou qui permet de respirer. Le soumis encaisse les coups de fouet sans manifester le moindre trouble, je vois la poche d’air se gonfler quand il expire, se coller à son visage quand il inspire. Une respiration régulière, profonde, presque sereine au regard des coups de fouet qu’il endure. Puis, la dominatrice l’étend sur le sol, s’assoit sur lui, allume une grosse bougie à plusieurs mèches et déverse des flots de cire sur son corps, en insistant bien sur son sexe. Je vois toujours sa poche d’air de latex s’emplir, se vider ; je devine que le soumis s’efforce d’apaiser sa respiration, et je me sens oppressée à mon tour, je peine à respirer ! La dominatrice racle sa peau au couteau pour enlever les pastilles de cire en s’asseyant directement sur son visage, avant de le relever ; la séance est terminée.
L’homme enlève sa cagoule, visiblement ravi de l’expérience, et je ne peux m’empêcher d’aller vers lui, impressionnée par son endurance. Je devrais le laisser se remettre en compagnie de son amie, mais la curiosité l’emporte. Il m’explique que la cagoule permet de bien respirer, à condition de respirer calmement, ce qui n’était pas évident quand il recevait un coup de fouet ! Il devait se concentrer sur sa respiration, ne pas la laisser s’emballer, sous peine de suffoquer. Il se sentait en confiance, à aucun moment il ne s’est inquiété, il aime aller loin. Ces jeux de breath-play me fascinent !
Toutes les cages sont investies par des couples, j’aperçois du coin de l’œil des fessées, des coups de martinet, des jeux de bougies… Je regarde une femme danser tout en se faisant fouetter ; plus tard, elle sera attachée à la croix et fouettée, essentiellement sur son intimité. Intense et belle séance.
Je surprends une autre scène, plus recueillie : un dominant verse des gouttes de cire sur les fesses de sa jolie partenaire d’une main, et fait lentement rouler une roulette à pics de l’autre. J’imagine le mélange des sensations ! Brûlures et piqûres réunies…
On joue aussi dans le bar, des poutres permettent de se tenir. Je profite d’un nouveau massage des pieds assise sur un banc, et le corps d’un soumis se balance sous mon nez, au gré des coups qu’il reçoit. C’est très plaisant, je me serais bien jointe à la séance pour m’occuper de son poitrail !
Je pourrais passer la soirée à regarder ces jeux sensuels et bdsm, magnifiés par les lumières rougeoyantes comme des flammes. Les femmes sont toutes belles et sexy dans leurs tenues fetish, j’aime surprendre leurs expressions de plaisir, deviner leurs ressentis. La musique accompagne les jeux, aide à se lâcher, et j’ai envie de jouer à mon tour. C’est contagieux de regarder, 😉 et les sollicitations et tentations ne manquent pas. Je ne m’en suis pas privée, libérée du regard (bienveillant, mais quand même) des photographes. Des soumis, des amis, des inconnus curieux, se prêtent de bonne grâce à mes jeux et explorations, en toute discrétion dans la petite alcôve tout au fond des caves, ou dans le donjon, à la vue et au su de tous, au milieu des participants s’adonnant joyeusement à leurs pratiques préférées. C’est bon de faire partie de cette communauté variée, joyeuse et pleine d’énergie !
Mon martinet de cuir fait des moulinets, vole dans les airs, attérrit sur des corps offerts… Je m’amuse avec enthousiasme, je vous passe les détails 😉, jusqu’à ce que je croise un dominant charismatique et attentionné, irrésistible. Je me remets entre ses mains, et je le laisse m’emmener où il veut – en réalité où je veux je crois, sans oser me l’avouer, tant il est connecté à mes envies et mes fantasmes. Le bonheur d’être switch.
La musique s’interrompt soudain, mais je ne suis pas plus inquiète que ça, le DJ doit rencontrer des soucis techniques. Mais soudain, la lumière se rallume, nous éblouissant. Nous clignons des yeux comme des vampires surpris par l’aube, aveuglés par le premier rayon du soleil. Je commençais tout juste à m’abandonner à mes sensations, entre des mains puissantes, et c’est déjà la fin de la soirée, ce n’est pas possible ! Je jette un coup d’œil à ma montre : c’est bien la fin. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas fait surprendre ainsi ; je pars toujours une demi-heure avant la fin normalement, pour éviter l’attente au vestiaire.)
Je fonce comme une fusée vers le vestiaire. Il est incroyablement bien organisé, je suis impressionnée : nous nous présentons tous en même temps, mais j’ai à peine le temps de bavarder avec des amis dans la file, nous voilà déjà dehors dans le froid, un peu sous le choc.
Je ne réalise pas vraiment, la soirée est passée si vite ! Je n’ai fait que goûter à tout, sans rien dévorer…
Un grand bravo à toute l’équipe des Sinners, toujours au top, que ce soit à l’accueil, au bar, aux platines, au vestiaire… et mention spéciale pour ce beau donjon qui nous a été proposé pour cette édition spéciale !
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Prochaine date : 13 mai 2023
The Sinners Fetish Party retrouve son format habituel qu’on aime beaucoup aussi : les deux dance floors, et les photographes pour garder des souvenirs.
Pour en savoir plus :
Le site The Sinners
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– Photos, dans l’ordre d’apparition : Flyer de la soirée, selfies en cours d’essayages et en arrivant, le plan des caves St Sabin (signé Von Valdrag) et une photo prise sur la page de l’événement.