Cette dernière édition d‘ Art Q (ateliers érotiques) se déroule cette fois au Secret, beau club libertin et restaurant au cœur de Paris.
Petite anecdote en sortant du métro : une belle jeune femme tracte pour les élections et tente d’alpaguer les passants — sans trop de succès, tout le monde est pressé. Je m’arrête un instant, prise de compassion, et jette un coup d’œil au flyer qu’elle me tend : impossible de déterminer leur parti politique, rien de clair n’apparaît ! Elle désigne un homme qui se tient en retrait derrière elle.
— Voici notre député sortant, vous pouvez lui parler si vous voulez.
Je préfère décliner, ne connaissant pas leur parti – aucune envie d’entendre certains propos – bien qu’ayant un peu de peine pour ce candidat qui semble timide et tout seul, un peu comme un soumis qui se rend pour la première fois à une soirée bdsm ^^ (j’ai lu plus tard le flyer : un ancien secrétaire d’état !). Et puis, j’ai hâte de rejoindre le Secret, même si je suis en avance.
Cela fait longtemps que je n’y suis pas allée, je redécouvre avec plaisir ce club raffiné, cosy, dans la plus ancienne maison de Paris.
— Il me semble que c’est plutôt celle de Nicolas Flamel, qui date de1407, souligne un ami féru d’histoire et de littérature.
Un débat d’experts est ouvert !
Ce changement de lieu colore la soirée d’une autre ambiance, un peu plus décadente, un peu plus libertine. Il y a des coins isolés, on peut se disperser dans les alcôves du club, les possibilités de se lâcher sont plus nombreuses que dans une pièce où nous sommes tous réunis ensemble – ce qui a aussi son charme.
Je commence par profiter d’un divin massage de pieds tout en devisant avec un ami, l’entrée en matière idéale de la soirée… Une amie taquine se glisse à côté de moi et entreprend de me caresser la main, les jambes. Je pourrais fermer les yeux et m’abandonner totalement à leurs caresses qui se conjuguent à merveille ! Un reste de pudeur me retient, et j’aperçois des participantes qui attendent leur tour, je ne veux pas abuser en m’attardant trop longtemps.
Je me dirige vers le fond de la salle, avec ses banquettes en arc de cercle, et je regarde Sébastien qui encorde une jeune femme enthousiaste. Sacha vient de terminer d’emballer une autre participante de cellophane.
— ça te tente Clarissa ? On attend Sébastien pour que tu profites du shibari en plus ?
Je secoue la tête, j’aime beaucoup le shibari, et Sébastien le pratique d’une façon douce, souriante et experte, mais je préfère me plonger pleinement dans une seule expérience à la fois, juste le cellophane…
Sacha m’enveloppe dans ce cocon de plastique, vite, préservant mon équilibre, et il me juche ensuite sur son épaule comme si j’étais un sac de pomme de terre ! Il tournoie sur lui-même, je n’en mène pas large, n’ayant plus mes mains pour m’agripper à lui ou me rattraper en cas de souci ! Je me livre à lui, en confiance, et il ne tarde pas à m’étendre sur une banquette pour me masser partout. Cette douce contrainte du cellophane, et ces caresses à travers le fin film plastique qui me colle à la peau, j’adore ! D’abord avec de l’huile de coco pour la sensation de glisse douce (mmm, ça sent les vacances !), et puis avec des gants spéciaux qui picotent et grattouillent très légèrement ; j’aime beaucoup… (j’aime moins le petit coup de froid quand il découpe ma deuxième peau et me libère, mais je me réchauffe vite)
Un peu étourdie, je prends le temps de bavarder, de boire un verre, tout en écoutant au passage la lecture érotique d’une amie, une beau récit d’une Liquid love (des caresses à plusieurs, nus et couverts d’huile) qui me donne envie d’en revivre une…
Je me remets ensuite entre les mains de Luc, assise sur son siège de massage qui permet de bien offrir son dos, sa nuque. Il détecte aussitôt les tensions de mon dos et les travaille, sans oublier les bras, les épaules, les mains, la nuque, la tête… Un vrai bain de Jouvence !
Je termine mon tour de piste avec le marquis. Galamment, il tourne le siège pour me cacher des regards (supposés) de l’assistance. Il pose un casque sur mes oreilles, un bandeau sur mes yeux, et j’écoute son beau texte sur le thème du « secret » (quel joli mot, il me fait tressaillir d’emblée). Il accorde son massage de la nuque, des épaules, avec ses mots ; une écoute de texte «augmentée» !
Il y avait aussi un atelier d’initiation au bdsm, dans une nouvelle pièce du Secret que je ne connaissais pas, mais j’ai passé mon tour, ne me considérant pas vraiment comme une débutante ^^
Madame A et Alice clôturent la soirée avec la lecture enjouée, complice et enlevée d’une ode à une Maryline d’exception ^^ Bravo à toutes les deux pour leur jeu de scène (ce ventilateur sous la robe blanche de Madame A !), et la chute finale !
La soirée Art Q se termine, mais Guillaume, le propriétaire du Secret, nous propose de rester pour profiter des lieux, et peut-être de leur vocation première : le libertinage. Nous sommes nombreux à nous laisser tenter, mais finalement nous poursuivrons sur notre lancée des activités estampillées «Art Q» : massages, enveloppements, lectures au creux de l’oreille (délicieux !)…
Une soirée de préliminaires qui s’étirent à l’infini, un festival de sensations douces, sans qu’il soit besoin d’aller plus loin…
Un grand merci à tous ces intervenants qui se sont tant donnés pour nous faire du bien, nous faire plaisir ! Ils ont eu du succès, et n’ont jamais relâché leurs attentions ! (J’avoue, j’en aurais bien entraîné un ou deux dans un coin sombre pour le garder juste pour moi quelques temps, mais il a fallu me montrer partageuse ^^)
Pour venir la prochaine fois
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