J’aime bien le thème des métamorphoses, comme dans la mythologie, à la limite de la zoophilie 😉
Je m’étais amusée déjà à réécrire l’histoire de l’enlèvement d’Europe par Zeus, grand spécialiste en la matière…
Cette fois, il s’agit d’une femme, grande dévoreuse d’hommes.
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La dominatrice s’étend, lasse d’avoir fouetté sans relâche pendant des heures. Elle s’offre un repos bien mérité. Elle allume une cigarette et ferme les yeux de bien-être, heureuse. Elle respire avec délices la fumée, l’odeur du tabac se mêle aux lourds parfums de luxure qui flottent autour d’elle. A ses pieds, des soumis gisent, rompus, épuisés d’avoir été frappés, torturés… Certains se meuvent lentement sur le sol en gémissant, d’autres gardent une immobilité de statue, terrassés.
La dominatrice tire sur sa cigarette et sourit. Elle n’en a pas fini avec eux, sa sensualité se réveille, elle va se régaler ! Elle fume lentement, retardant sa métamorphose.
Ses longs cheveux d’or deviennent d’un noir de jais, ses dents s’aiguisent comme des lames, sa peau se couvre d’un pelage de velours sombre. La créature sophistiquée disparaît derrière un fauve racé, tout en muscles. Seul le miroir tente encore de refléter ce qu’elle est en surface, une femme glamour et glacée, drappée de soie.
Bientôt, elle ne se retient plus, elle n’est plus qu’instinct, elle bondit silencieusement, en souplesse. Elle subjugue les soumis de ses yeux dorés, dernier vestige de sa lumière passée, et rugit. Elle se jette sur eux, elle va les dévorer, l’un après l’autre. Elle enfonce ses griffes dans leurs corps et commence à les mordiller, avant de les mordre à pleines dents avec voracité ; elle n’en fait qu’une bouchée ! Elle engloutit leurs bouches, leurs sexes ; ils s’offrent en sacrifice, griffés, mordus, torturés, sucés à mort.
La panthère se pourlèche les babines, enivrée de leur sueur et de leur peur. Mise en appétit, plus affamée que jamais, excitée par leur abandon et leur chair tendre… Elle les chevauche jusqu’à l’extase, agrippée à leurs flancs. Elle jouit, miaule de plaisir, et ses feulements couvrent les râles des pauvres ères à l’agonie. Ses appétits sont rassasiés, elle doit étancher sa soif, elle virevolte autour d’eux, s’acharne sur leurs sexes, se repaît de leur jouissance. Elle la boit à longs traits, savoure la saveur âpre de cet orgasme de douleur et de plaisir.
La dominatrice s’apaise, ronronnante. Son côté animal est comblé, il s’efface, la fée dorée réapparaît, lumineuse et dédaigneuse. Repue, elle s’offre une nouvelle cigarette, et réfléchit à la façon de se débarrasser de ces soumis exsangues trop épris. Ils se traînent en geignant vers elle, ils en redemandent, murmurent leur adoration. Ils l’insupportent, elle leur donne des coups de pieds s’ils s’approchent trop. La pause-cigarette, c’est sacré ! Gare à eux si la panthère s’incarne encore, elle n’est pas sûre de la maîtriser à temps cette fois ; ce serait un carnage.
Photo : prise sur le net
3 commentaires
Peut-être « douce » n’est pas le meilleur adjectif . Mais vous avez donné un charme particulier et excitant à la dominatrice .
Merci beaucoup pour ces compliments ! Je ne trouve pas mon histoire douce cependant
Un moment de rêve. Quelle belle histoire douce et fantasmatique. J’adore vos métamorphoses.