« Rondes et sensuelles », deux recueils de nouvelles érotiques publiés aujourd’hui aux éditions Dominique Leroy dans la collection eros.
Rondes et sensuelles : un thème doux, généreux, chaleureux, on a envie de s’y plonger et de s’y réchauffer. Mollesse des chairs dans lesquelles des doigts s’enfoncent, courbes accueillantes, formes voluptueuses… en vogue au temps de Renoir, et, plus proche de nous, au temps des actrices pulpeuses des années 50. Ces recueils remettent à l’honneur la beauté des femmes rondes, qui ne devraient plus complexer autant car elles plaisent tellement aux hommes.
Deux volumes sont proposés, l’un plus érotique que l’autre, et je ne surprendrai personne (je pense) en révélant que je suis publiée dans le plus sulfureux des deux. (Je me souviens encore de l’appel à textes lancé par la directrice de collection ChocolatCannelle il y a quelques mois. Je venais d’écrire ma nouvelle, avec enthousiasme et flamme, quand j’ai souhaité relire de plus près les conditions de l’appel à textes. J’ai eu des sueurs froides. L’éditeur attendait des textes d’un érotisme « soft ». La mienne ne correspondait pas vraiment à ces attentes. Ayant une certaine tendresse pour mon héroïne débridée, je l’ai envoyée quand même, et j’ai eu la joie d’apprendre qu’un deuxième recueil plus cru était finalement prévu, et d’en faire partie !)
Ces recueils je les ai dégustés comme un assortiment de petits fours plus délicieux les uns que les autres. J’ai aimé la façon dont la pudeur et la retenue de ces femmes peu habituées à plaire sont racontées avec délicatesse par les auteurs, ainsi que la façon dont les hommes qui s’intéressent à elles parviennent à les ouvrir et les épanouir, à vaincre leur timidité.
J’ai aimé toutes les nouvelles, alors que souvent il y en a souvent une ou deux qui me plaisent moins. Ce n’est pas le cas cette fois. Un mot sur celles dont je me souviens le mieux :
Dans le premier recueil, j’ai aimé la nouvelle de Frédérique Gabert, Après la pluie, qui raconte un divin massage (et qui donne envie !), et je me souviens de la nouvelle gourmande sur le moulage en chocolat chaud, Conchage ou bondage, j’en salive encore… Mon coup de cœur est pour la nouvelle Mon bel intello, de Flora Despierres, qui raconte un très joli coup de foudre dans un bar. Et aussi pour A nos chairs-amours, de fêteur de trouble, qui mêle si bien plaisirs de bouche et plaisirs sensuels. Il y a des histoires touchantes aussi, comme la jeune femme qui adore les chaussures et qui rencontre un vendeur amoureux des pieds, d’autres plus intenses, comme Domina, où l’héroïne découvre sa vocation… et l’amour.
Cette nouvelle un peu plus épicée que les autres annonce le second recueil.
Dans le recueil plus érotique, j’ai vibré lors du slow sensuel raconté par Noann Lyne dans XX Elle. Les deux nouvelles de Jacques Fauvet m’ont beaucoup plu aussi. La première, La femme au comptoir, raconte l’histoire d’une femme emmenée contre sa gré dans un club libertin, complexée par ses rondeurs. La voisine, une jeune femme dénigrée par son mari, va se consoler avec son voisin. Dans Il était temps, j’ai exploré ce moment où les femmes explosent de féminité, s’affichent en plénitude avec leurs hanches larges, leurs ventres ronds, leurs joues pleines. Elles sont enceintes, radieuses, centrées sur elles mêmes et leurs corps en expansion ; et dévorées de désir par le jeu facétieux des hormones. Un sujet tabou, la femme enceinte n’est censée ne penser qu’à son nouveau né à mesure que le terme approche. Mais mon héroïne ne pense qu’à jouir.
Vous pouvez vous procurer Rondes et Sensuelles sur le site de l’éditeur en cliquant sur les liens suivant :
Rondes et sensuelles (tome 1)
Rondes et sensuelles (tome 2)
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