Chaque matin, c’est la même chose, elle se réveille comme on sort du coma, les idées confuses, la tête dans un étau, un mal de tête vrillé au crâne, si intense qu’il lui donne mal au cœur. Elle a tout essayé, se recoucher, boire un café, soi-disant souverain pour les migraines, prendre un doliprane…
Elle ne peut rien avaler, le mal de tête bat dans ses tempes, bourdonne sous ses cheveux, envahit tout. Les paroles de son homme lui parviennent filtrées, lointaines, elle doit se concentrer pour se tenir droite, faire bonne figure, sourire, au lieu de s’écrouler en larmes quelque part et s’abandonner à la douleur, la laisser prendre le contrôle.
Surtout, ne pas inquiéter son chéri, elle attend, elle sait que sa délivrance ne va pas tarder, elle doit se montrer patiente. Attendre que l’homme sorte de sa léthargie à son tour, vivifié par la douche, requinqué par son café, fouetté par les nouvelles du jour… Bientôt, il va la regarder, et il aura envie d’elle.
Elle a pris soin de mettre son joli déshabillé de satin qu’il aime tant. Il semble si doux, il ne résiste pas à l’envie de le toucher, et ses doigts dérapent toujours dans son décolleté qui baille un peu trop, laissant entrevoir la rondeur d’un sein, la pointe déjà dressée.
La première gorgée de café avalée, l’homme glisse sa main sous le tissu, empoigne ce sein qui semble fait pour sa main, avant d’approcher sa bouche pour cueillir son mamelon entre ses dents, la faisant frissonner des pieds à la tête. Il le mordille, le lèche, sans cesser de pétrir son sein, lui donnant envie de lui, malgré la migraine qui ne lâche rien, s’incruste, lutte contre le désir, le plaisir qui va suivre et l’obligera à capituler.
— Viens !
Il lui prend la main et l’entraîne vers le lit. Elle se sent légère, son mal de tête recule déjà tant le désir devient impérieux entre ses jambes. Il n’y va pas par quatre chemins, il doit aller travailler, il n’a pas le temps de musarder et va droit au but. Directement sa langue sur son sexe qui lui plaît tant. Il aime son humidité, son goût, il la lèche de tout son coeur. Le temps presse, il ne la torturera pas cette fois, il jouera avec son désir une autre fois.
Elle pousse un soupir de bien-être quand ses lèvres se posent avec douceur sur son sexe, sa barbe chatouille l’intérieur de ses cuisses, mais sa langue est d’une douceur incomparable. Elle s’ouvre mieux, s’offre avec reconnaissance, et laisse ses pensées s’évader. La souffrance passe au second plan, son plaisir monte déjà.
Il se réjouit de la sentir se tendre sous sa langue, d’entendre ses premiers gémissements, jusqu’à ce qu’elle se cabre de plaisir et lance son cri de jouissance vers le ciel. Alors il se pose sur elle, la pénètre, et mêle sa jouissance à la sienne.
Elle s’abat sur le lit, heureuse d’avoir tant joui, soulagée aussi. La migraine a desserré ses griffes, elle s’est enfuie, vaincue, fauchée par une vague de plaisir qui a tout emporté sur son passage.
Pour aujourd’hui.
Demain, il faudra séduire l’homme à nouveau.
Photo : prise sur le net, Lauren Bacall (qu’elle me pardonne… ! )
4 commentaires
L’homme idéal, aussi !
C’est vrai, rires ! C’est l’avantage d’inventer…
Merci ! Dans les histoires, les femmes sont souvent idéales… la réalité, est… ailleurs ! – Tiens, c’est vrai, je n’ai pas pensé au fameux « pas ce soir chéri j’ai la migraine » en écrivant !
La femme idéale…une fée qui transforme une excuse éculée en matin enchanteur