Ce matin, pour une fois, je me souvenais de mon rêve… (enfin, de mon cauchemar plutôt !) :
Je suis dans une file d’attente, c’est la Nuit Dèmonia, nous l’attendions depuis des mois !
Fidèle à mon habitude, stressée et impatiente tout à la fois, je suis l’une des premières dans la queue, en compagnie d’un ami taquin. Je suis lourdement chargée, il me tarde d’atteindre le vestiaire, de me changer et de tout poser. Arrive un ami encore plus chargé, il me dit qu’il m’a rapporté des affaires oubliées lors d’une précédente soirée. Ah oui quand même, tout ça ?! Une valise à roulettes, des sacs, un caddie de supermarché empli à ras bord… L’ami disparaît, me laissant une montagne de trucs, je suis tout empêtrée avec mes bagages. J’abandonne discrètement les victuailles : baguettes de pain, bouteilles de vin… histoire de m’alléger un peu.
Nous entrons enfin ! Les vestiaires, ce sont les différentes pièces d’une maison — mais dans les rêves, on ne s’étonne de rien. Dans une chambre, des enfants dorment, dans une autre, une femme seule, pelotonnée sous la couette… Nous choisissons de nous changer dans une espèce de mini salle de cinéma.
Là, je blêmis, mon sang se vide d’un coup, mon cœur s’arrête… qu’ai-je fait du billet ? J’entame une fouille en règle de mon fatras, sous les quolibets et les taquineries de mon voisin : il fait le clown, prend à partie toute la salle où les gens commencent à arriver et se changent, les fait rire… (note de l’auteur : mais pourquoi ne suis-je pas venue avec mon soumis, il m’aurait aidé lui, au lieu de se moquer !)
Je fouille nerveusement mon sac à dos bourré à bloc, j’ai de faux espoirs en tombant sur des billets d’anciennes soirées, des billets de train, toute ma vie de noctambule défile… Je trouve aussi des tas de courriers, papiers, qui n’ont rien à voir, des revues… mais toujours pas le fameux billet… J’attaque la fouille des boîtes qui s’empilent jusqu’au plafond, avec mes bijoux, des babioles… toujours rien… Tout en haut, en équilibre instable : le caddie, inatteignable.
Je commence à envisager de retourner chercher le billet chez moi, il n’est pas si tard, ou en racheter un autre à la sauvette. Découragée, je fouille à nouveau mon sac multidimensionnel tant il contient… en vain…
Et là, immense soulagement, je me réveille !
Interprétation du rêve : il est temps que je prenne ma place !
— Et vous amis de soirées, vous l’avez ?
Sinon, c’est ici
(Et le jour J, je serai déjà en tenue, équipée d’un mini sac avec seulement ma place, des sous, et mes clefs pour rentrer défaite au petit matin.)