Retour aux Goûters du divin marquis

Vendredi dernier, je retourne pleine d’entrain aux goûters du divin marquis, cela fait longtemps, et le programme est tentant ! (voir flyer ci-joint ^^)

Je suis assise sur une banquette à côté d’une amie, nous nous faisons masser les pieds de concert par deux soumis à nos pieds. Elle ne peut s’empêcher de pousser des petits cris, son massage a l’air plus énergique que le mien, un peu languissant. Je suis intriguée, et bientôt alléchée : elle m’explique que son soumis s’y connait en réflexologie. Elle n’en peut plus et me propose d’essayer. J’accepte avec joie, et je lui confie mon masseur de pieds, qui se débrouille pas trop mal, et beau parleur avec ça. Échange de bons procédés entre deux amies dominas, auquel ces messieurs se prêtent de bonne grâce.
Effectivement, le massage de pieds offert se révèle une véritable séance de réflexologie ! Le soumis compétent en la matière tâtonne à la recherche des points sensibles, avant d’appuyer fortement. La douleur est à la fois vive et bienfaisante, et je « l’accepte » en lui rendant coup pour coup, je bats et frappe tout ce que je peux, son bras, son épaule, sa main… je le giflerais si je pouvais !
Il ne bronche pas, il reste de marbre — il n’est pas aux Goûters par hasard — et encaisse les coups avec le sourire, parfois une petite grimace, avant de poursuivre son ouvrage.
Le diagnostic tombe, au rythme de mes protestations : problème aux cervicales, à une ou deux vertèbres et au foie (rien que ça ^^). Un rendez-vous avec un ostéopathe s’impose…
Ou avec un soumis qui s’y connait en massage… justement, lors de ces mêmes et fastes goûters, j’ai discuté avec un soumis magnifiquement masochiste qui m’a dévoilé ses talents pour les massages…

En attendant, une chasse à l’homme est lancée, à l’instigation de Maîtresse Thaïs. Elle a fière allure, vêtue de fourrures, comme l’organisatrice des Goûters, avec son arc en bandoulière et ses flèches (à ventouses). Une Diane chasseresse BDSM ! – mais las, j’ai manqué la séance de tir à l’arc. Trois « proies » vont se disperser dans tout le club et se cacher. Quelques minutes d’avance leur sont offertes, ils détalent sans demander leur reste. Les dominatrices joueuses flanquées de leur « chien » de chasse se lanceront à leur poursuite, et les débusqueront.
Les « chiens » sont présentés à l’organisatrice de la chasse, Maîtresse Thaïs. Le mien est très motivé, il remue la queue, montre les crocs, et, la langue pendante, promet de faire de son mieux.
On se met rapidement d’accord sur une stratégie avec mon équipier canin : emprunter chacun un escalier pour nous déployer plus vite – nous échouâmes nonobstant. Pour corser l’affaire, les « chiens » doivent démarrer à 4 pattes (ils désobéirent rapidement cependant, et nous fermâmes les yeux, par égard pour leurs rotules ^^)
Maîtresse Thaïs souffle dans son cor et nous nous élançons ! J’ai des ailes, j’avale les volées de marches quatre à quatre. Je connais le Pandora sur le bout des doigts, j’écume mes lieux de prédilection et mes coins favoris. Je retrouve mon chien, bredouille et le museau bas, je l’envoie dans le donjon vérifier s’ils ne sont pas cachés là. Rien. Nous devons nous rendre à l’évidence, nous avons fouillé partout, sauf les toilettes ! J’envisage une nouvelle fouille en règle, quand j’apprends que les trois proies ont été retrouvées, et s’entassent tête bêche dans une petite cage.
Félicitations aux soumis pour leurs cachettes ! Je ne les dévoilerai pas, peut-être y aura-t-il d’autre chasses à courre ! Et cette fois, j’irai droit au but 😉
Nous félicitons les trois dominas victorieuses, quand soudain la gagnante du renard à la longue queue pelucheuse et au beau masque roux me propose de me joindre à elle pour profiter de sa récompense ! Je suis enchantée et me frotte les mains, un grand merci pour son cadeau : 10 minutes de jeu, on peut faire tout ce qui nous plaît ! Pas de sang, précise Maîtresse Thaïs très sérieusement. D’accord !
Nous emportons notre prise, direction le grand lit avec ses rideaux formant un voile pudique. Ma collège de chasse sait encorder, des cordes apparaissent comme par magie, elles se déploient sur le lit, et virevoltent, prennent vie entre ses mains. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, voilà notre captif entouré de cordes, ficelé, contraint… Je n’ai plus qu’à ajouter quelques contraintes de mon cru, avant de devoir m’envoler, trop vite, appelée ailleurs – et puis cela semble plus juste qu’elle puisse l’avoir pour elle pendant les quelques minutes restantes, même si j’ai adoré partager son trophée !

Souvenirs en images de l’après-midi, presque un roman photos :

– Chap.1 : prendre des forces avec une amie, en dégustant une coupe de champagne, tout en se faisant masser les pieds.
– Chap.2 : Présentation des « chiens de chasse » devant Maîtresse Thaïs
– Chap. 3 : La chasseresse victorieuse a capturé et lié son renard, elle me convie au festin.

Photos de Ness Harper

 

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