Pour explorer de nouvelles sensations, il n’y a pas que les expériences kinky ou bdsm, il y a aussi la moto… avec son motard !
Cela faisait un moment que je ne m’étais pas risquée derrière un motard, pour une course folle à travers l’espace-temps ! Et l’expérience m’a inspirée un petit récit fantasmatique….
Vivement la prochaine fois !
***
Il l’attend, cintré dans son blouson de cuir, casqué et botté, le poing campé sur la hanche ; elle le reconnaît à peine. Il retire son casque et elle se retrouve directement propulsée dans un film d’action, prête à être enlevée et torturée autant qu’il le souhaite.
— Salut, ça va ?
Elle n’a pas le temps de répondre, il lui met un casque intégral, noue la languette en chatouillant son cou. Soudain tout est assourdi, ils se comprennent à demi-mot, elle devine ce qu’il lui dit plus qu’elle ne comprend.
— On y va !
La moto est immense, puissante, large, elle doit faire le grand écart pour grimper derrière lui. Elle s’efforce de ne se tenir qu’à ses épaules, elle veut se faire légère, ne pas le perturber dans sa conduite. Elle prend soin de s’installer à distance de lui, pour ne pas cogner leurs casques, mais bientôt la moto démarre et toutes ses bonnes résolutions s’envolent. Une accélération digne d’une fusée !
Elle se plaque contre son dos, elle se prend plein de G telle une astronaute s’arrachant à l’attraction terrestre. Elle devient lourde, elle a l’impression de peser une tonne et l’écrase de tout son poids décuplé par la vitesse. Stoïque, il ne manifeste rien, l’accueille sans protester, et elle s’abandonne, ne cherche plus à se faire oublier. Elle l’enlace, fort, elle ne fait plus qu’un avec lui le temps de la route, suivant ses mouvements lors des virages. Tout est fluide, naturel, une douce sensation de glisse sur le bitume. Elle goûte le moment, respire enfin.
Il accélère.
La moto ronfle, vibre, et roule à pleine vitesse dans le trafic dense. Elle se joue des voitures et se faufile sur une voie qui n’apparaît que pour elle, se créant au fur et à mesure, comme par magie !
Son cœur fait des bonds, elle se serre convulsivement contre son motard, l’entoure de ses bras ; elle va l’empêcher de respirer à force de le serrer, mais c’est plus fort qu’elle. Elle s’accroche, s’agrippe au rythme des embardées, des brusques accélérations ou des freinages d’urgences qui la projettent contre lui. Elle se voit déjà arrachée de la moto, tournoyer dans les airs, pour atterrir dans la Seine boueuse…
Elle commence à se détendre, elle apprécie ce manège à grande vitesse à travers la ville. Elle se demande avec amusement s’il cherche à l’impressionner, ou s’il conduit toujours ainsi, comme sur un circuit ? Aucune importance ! Elle lui voue une confiance aveugle et profite pleinement de la promenade. Elle lève enfin le nez et s’intéresse au paysage, tout Paris défile à une vitesse infernale : ses monuments, la Seine parsemée de péniches, ses quais magnifiques et chargés d’histoire… ils s’évanouissent à peine apparus. La ville se transforme sous ses yeux, ils traversent le temps, des immeubles jaillissent de terre, avant de s’aplatir en une succession de petites maisons en rangs serrés…
Ils ont quitté le cœur de Paris, le paysage de banlieue devient moins inspirant ; elle s’intéresse à son pilote maintenant. Elle ne voit que son dos, ses mains gantées… Elle prend conscience du blouson de cuir sous ses doigts, elle le serre éperdument pour ne pas s’envoler. Elle voudrait mieux sentir son corps, elle déboutonne son blouson avec précaution. Il ne réagit pas, concentré sur la route.
Elle sourit, contente de caresser les contours de son corps musclé à travers son teeshirt. Mais bientôt, elle veut plus, elle veut la tiédeur de sa peau, palper ses muscles directement, apprécier le grain de sa peau… Elle glisse ses mains sous le teeshirt, anxieuse d’être repoussée, de le déranger, de le chatouiller ou de le distraire dans sa conduite. Il ne réagit pas, il reste de marbre. La moto lui répond en revanche, elle vrombit de plus belle, accélère follement ou s’adoucit, en harmonie avec ses attouchements.
Le pilote lâche un instant son guidon et presse cette main qui s’aventure et l’agace, il la caresse un instant. Il l’encourage, elle peut continuer.
Elle s’enhardit, promène ses mains partout sur son corps, l’agrippant fermement, le pinçant parfois au fil des brutales accélérations imprévues. Des fantasmes naissent dans ses pensées, elle voudrait lui arracher son blouson, son tee-shirt, ôter les siens, presser sa poitrine nue contre son dos, et puis enlever son casque aussi, pour le humer, le picorer de baisers, l’embrasser, pendant que la moto poursuit sa course folle à pleine vitesse.
La moto ralentit au contraire, elle s’arrête et se tait. Elle est déçue un instant, elle aimait l’ivresse de la vitesse, être grisée par cette sensation de glisse en toute liberté, sentir les sursauts et les bonds de la moto directement entre ses cuisses…
Mais il reste le pilote, toujours vibrant lui par contre. Il retire son casque, le range dans le coffre et s’empare d’un sac à dos. Ce n’est plus son super héros qui ne fait qu’un avec sa machine, c’est un garçon craquant avec ses cheveux ébouriffés et ses lunettes de myope.
— C’est l’heure de la pause pique-nique, j’ai prévu des sandwichs, on se trouve un endroit sympa dans cette forêt ?
Elle le regarde avec gourmandise, pleine d’appétits ; elle a envie de dévorer autre chose !
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