Partners in crimes

    Vendredi dernier, j’ai participé aux Goûters du divin marquis, je ne pensais pas pouvoir y aller, et j’étais ravie de m’échapper et de répondre à l’appel irrésistible des goûters ! Je m’y suis bien amusée, comme toujours, et je suis revenue avec une idée d’histoire… (Si le tout début est très vaguement inspiré de la réalité – la preuve en images 😉 – la suite n’engage que son auteure et ses fantasmes ^^)
    Je la résume ici, pour l’écrire plus longuement un jour, peut-être.

***

    Un soumis cagoulé se présente devant elle et s’agenouille. Elle le considère, intéressée. Elle aime bien quand les soumis portent une cagoule. Anonymes, prisonniers volontaires s’offrant à elle, déshumanisés par cette cagoule qui gomme leur visage… Il ne reste que les yeux, brillants ou timides, selon les soumis.
    Les yeux de ce soumis sont particulièrement rieurs, et elle devine son sourire derrière le cuir. Qu’il enlève sa cagoule, elle veut voir son visage ! Il s’exécute aussitôt. Elle fond en découvrant son visage avenant, son sourire charmeur, et ses cheveux ébouriffés.
    — Renfile ta cagoule, vite !
    Elle se sent toute ramollie, elle a bien failli ne plus avoir envie de le dominer, mais de devenir son amie. Mais la cagoule remet les choses à leur place. Elle déforme ses traits, le rabaisse au rang de petite chose à malmener pour son plaisir sadique… 
    Il ne s’étonne pas de cette avalanche d’ordres contradictoires, il se contente d’obéir sans poser de questions.
    Elle apprécie.
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     Elle commence par le taquiner du bout de sa cravache pendant qu’il lui masse les pieds avec application, et se penche à l’occasion pour le gratifier de quelques tapes et griffures.
    Elle a envie d’aller plus loin, elle l’entraîne à l’écart, pour des pinçons plus appuyés, et des morsures à pleines dents. Elle prend son élan, frappe ses fesses de son paddle, de ses martinets, doucement d’abord pour chauffer la peau, avant de s’emballer et de frapper à toute volée.
    Il en redemande, et son enthousiasme fouette son désir de le frapper.
    Elle lâche ses instruments, et choisit de s’occuper de lui à mains nues. Elle lui donne une fessée, ayant le goût de cette pratique légèrement humiliante, et se réjouit de la douceur de sa peau sous ses mains, comme de ses petits couinements.

    Éreintée, elle s’abat sur la banquette et réclame un massage de son dos et de ses épaules endolories ; c’est sportif la domination ! Elle s’est toute tendue dans l’effort, sans même s’en rendre compte.
    Il s’y connaît, visiblement. Il trouve tout de suite les nœuds de son dos, et dénoue les tensions entre ses doigts, appuyant fort sur les endroits les plus sensibles. Elle se plaint avec délices ; c’est si bon quand ça fait mal ! Mais elle craint de s’abandonner un peu trop, il est temps de se reprendre. Elle se relève et lui demande une dernière faveur avant de le renvoyer. Il est si grand, il devrait s’en montrer capable :
   — Est-ce que tu réussirais à me porter ?
   Il se redresse de toute sa hauteur, devient un géant. Il lui sourit et l’emporte aussitôt dans ses bras.
    — Madame, vous êtes légère comme une plume…
    Des propos un peu irrévérencieux, mais la dominatrice ne relève pas. Ses yeux plongés dans ceux de son soumis d’un soir, elle se sent chuter, tandis qu’il tourne sur lui-même, la faisant tournoyer et lui donnant le vertige.  

    Ils basculent, tous les deux en même temps, naturellement. Ils se sont compris d’un seul regard. Il l’allonge avec précaution sur un lit de princesse – mais hors de question de dormir cent ans ! Elle le regarde, immobile. Elle attend. Il n’hésite pas, il enlève sa cagoule et la lui met, pour sceller leur accord tacite et marquer le début de la séance.
    C’est à son tour d’être délicatement torturée, avec douceur et sadisme, du bout des doigts, des lèvres, jusqu’à ce qu’elle crie grâce. Elle soupire de plaisir. C’était si bon de le sentir vibrer entre ses mains tout à l’heure, abandonné à ses soins piquants ! Et c’est tout aussi grisant d’inverser les rôles, de se remettre entre ses mains, jusqu’à ce qu’elle reprenne l’ascendant à nouveau peut-être, sur un coup de tête. Ou qu’il n’y ait plus ni soumis ni dominants, mais deux amants ayant faim l’un de l’autre, après ces préliminaires à l’infini.
 
   Le récit de mon partenaire de jeux

    Photos : Ness Harper, organisatrice des Goûters du divin marquis

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