Je n’en reviens toujours pas, je suis citée dans M, le magazine du Monde ! Un immense merci à la journaliste, Sandra Franrenet ! Je ne peux m’empêcher d’être heureuse, fière, et confuse tout à la fois, car qui suis-je pour témoigner de la littérature érotique aujourd’hui… Heureusement, de nombreux auteurs, éditeurs, m’entourent et apportent leur voix au concert. J’ai reconnu, entre autres, Miss Kat, Octavie Delvaux, Flore Cherry, Julie-Anne de Sée, Anne Bert, ChocolatCannelle, Stéphane Rose, Frédéric Levêque, Jacques-Olivier Liby, Philippe Lecaplain… Mais le mot de la fin, c’est une lectrice qui le donne !
Lors de mon entretien avec la journaliste, je n’ai pas vu le temps passer… Tout en sirotant un thé délicieux, je tentais de prendre du recul sur mon activité, de dire des choses intelligentes et sensées… peine perdue ! J’ai parlé à tort et à travers, de tout à la fois, prêchant le pour comme le contre, me perdant dans mes contradictions et me rattrapant aux branches comme je pouvais… mais la journaliste, très pro, a su extirper quelques paroles de notre échange pour son article.
Quand je l’ai enfin tenu entre mes mains je l’ai dévoré avec fièvre et panique… avais-je gaffé, dit des horreurs ? Avant de le relire plus posément en me mordant les joues … car oui, j’ai gaffé et pas qu’un peu ! J’en suis encore rouge de confusion…
La journaliste m’a demandé si je gagnais ma vie en tant qu’auteure érotique, question légitime, mais à laquelle on ne pense jamais… J’ai répondu non, écrire est avant tout un loisir… ai-je vraiment dit que je ne gagnais pas un « kopeck » comme je le lis sur l’article ? Gloups… Alors là, honte à moi, je m’excuse auprès de mes éditeurs préférés qui travaillent comme des fous et qui ont toujours réglé mes droits d’auteur et émoluments divers rubis sur l’ongle ! Je pense notamment à La Musardine, aux Éditions Dominique Leroy, aux Éditions du 38, aux Éditions L’ivre-Book…
C’est vrai que les sommes concernées sont souvent modestes, particulièrement en numérique, mais ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières ! (sans jeu de mots ;-)) et j’ai eu récemment une bonne surprise avec mon recueil de nouvelles Les yeux bandés édité aux Éditions L’ivre Book … Donc, pas de quoi vivre de sa plume, certes, mais de quoi se faire plaisir ! D’ailleurs, il faut que j’encaisse mes chèques pour m’acheter des bikinis 😉
Plaisir, c’est le mot. Pour moi, écrire doit rester un loisir guidé par l’envie, le désir, sinon le plaisir d’écrire risque de disparaître. Je ne veux pas en faire un métier. Mais je sais que de nombreux écrivains travaillent d’arrache-pied pour vivre de leur passion, et ils ont toute mon admiration ! (Moi au bout d’un moment, je ne peux plus encadrer mon ordinateur, il faut que je sorte ! #LionneEnCage)
La « rétribution » est aussi ailleurs, des liens se nouent, des amitiés se tissent, à la vie à la mort, des fêtes dantesques s’organisent, à La Musardine et ailleurs, des soirées dédicaces avec des lecteurs enamourés, des amants en pagaille, des propositions de projets plus alléchantes les unes que les autres, une soif de rencontres, une envie d’écrire, une émulation et stimulation extraordinaire…. Et je dois dire que nos éditeurs s’y entendent pour nous motiver, nous rassembler, et nous faire donner le meilleur de nous même !
Un autre point sur lequel je voudrais réagir, car les choses ont évolué depuis notre entretien avec Sandra Franrenet, et parce que je suis la reine du « changement d’avis ». A propos du manque de liberté, de la façon dont on se bride parfois… (voir photo à gauche) J’ai décidé maintenant de laisser libre cours à mes pulsions les plus sombres, au diable la princesse romantique ! Vous pourrez en juger dans le recueil Entre hommes, paru aux Éditions L’ivre-Book. Là, je me suis lâchée, de viriles étreintes parsèment mon histoire, finis les effleurements et la douceur que j’affectionne tant… pour cette fois.
Merci Sandra Franrenet et le magazine du Monde pour cette visibilité que je n’aurais jamais osé espérer ! Je suis sûre que la littérature érotique contemporaine gagne là le coup de pouce qui lui manquait ! A cet égard, le témoignage de Marion Mazaurie m’a frappé, elle évoque l’âge d’or de la littérature érotique, dans le milieu des années 80, quand toutes les maisons d’éditions avaient leur collection érotique. Elles ont renoncé ensuite, la littérature érotique a disparu des rayons. Maintenant, si la romance pimentée rencontre un franc succès, l’érotisme pur continue de rester discret. Et pourtant, les French authors ne manquent pas d’idées pour se démarquer de leurs homologues américains !
Bon maintenant je vais pouvoir lire sereinement le reste du magazine ! Avec Rocco Siffredi vraiment nu à l’intérieur 😉 J’aime bien quand il dit « j’essaye toujours de faire jouir mes partenaires ». Autres articles très intéressants aussi : celui sur Le tag parfait, site sur la culture Porn ; celui sur les juifs orthodoxes, et je n’ai pas tout lu encore…
Voilà, c’était le billet fanfaron de l’année, car enfin, Le Monde quoi ! 😉
2 commentaires
Merci beaucoup Nicole pour votre message ! Vous me faites plaisir !
Ma chère Clarissa comme j’admire ce franc parler et si l’on parle de vous ce n’est pas un hasard, mais vous y avez droit vous êtes méritante et bien plus.
Bien à vous, et continuer donc décrire nous aurons un réel plaisir à vous lire