Une nouvelle association vient de voir le jour : L’institut pour l’harmonie sexuelle.
Jeudi 18 avril, l’institut organisait une première conférence-débat sur les orgasmes de la femme, animé par le docteure Claudie Coudereau et Nathalie Giraud-Desforges sexothérapeute et fondatrice de Piment Rose, dont je connais bien déjà l’engagement sur ces sujets.
J’ai pris quelques notes, le sujet m’intéressant beaucoup !
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Pendant longtemps, on distinguait l’orgasme vaginal – l’orgasme de la « vraie femme », porté aux nues – de l’orgasme clitoridien, jugé immature et inférieur (merci Freud de nous avoir culpabilisées !).
Récemment, on a découvert que les jambes du clitoris étaient en contact avec le vagin, il est donc responsable aussi du plaisir ressenti lors de la pénétration. Le clitoris est revenu à l’honneur, on ne parle plus que de lui !
Il existe malgré tout différents types d’orgasmes :
– L’orgasme clitoridien s’apparente à l’orgasme masculin : une montée du plaisir jusqu’à un point de non-retour, explosion de l’orgasme, puis redescente.
– Avec l’orgasme vaginal, la femme atteint un plateau de plaisir qui dure un moment, puis connaît une succession d’orgasmes. Le Point G correspond à l’accroche du clitoris au vagin.
– Les sextoys aspirateurs de clitoris type Womaniser offrent encore un autre orgasme : une succession de plateaux, avec plusieurs pics d’orgasmes à chaque fois, si on continue de l’utiliser.
Même en l’utilisant souvent, et malgré la facilité d’atteindre l’orgasme (en deux minutes, en pensant à autre chose), il n’y a pas de risque de ne plus jouir en faisant l’amour, car on ne désire pas un sextoy, alors que l’on continuera toujours de désirer un partenaire de chair.
– L’orgasme du col est moins connu, seulement 2 % des femmes y parviennent. C’est un orgasme profond, très fort, qui implose de l’intérieur, mais tous les sexes masculins ne peuvent le procurer car il faut un pénis de longueur suffisante pour atteindre le creux à côté du col. Des positions le favorisent, comme la levrette, ou quand l’homme est à genoux entre les jambes de sa partenaire allongée sur le dos et lui soulève son bassin.
– Il existe aussi un orgasme anal, la zone étant très fortement vascularisée. Les femmes n’ayant pas de prostate, elles ne peuvent connaître l’orgasme prostatique des garçons. Attention à bien lubrifier cette zone qui ne l’est pas naturellement, et masser, attendre, au risque de faire mal sinon.
Il n’y a pas de hiérarchisation entre ces différents orgasmes, toutes les femmes sont différentes et peuvent préférer tel ou tel orgasme, elles le ressentiront toutes différemment. Et ce ne doit pas être la course à la performance non plus.
Quand la femme atteint un fort niveau d’excitation, elle peut jouir de partout : des seins, du cou… Il faut qu’elle soit déjà sur le point de jouir.
Elle peut ressentir aussi des orgasmes inopinés : en vélo, à cheval, en montant à la corde, en se retenant d’aller aux toilettes, en serrant les jambes…
Les femmes fontaines
Une étude avec échographie de la vessie avant, pendant, après émission du liquide, par le Dr Samuel Salama a montré récemment d’où venait le liquide émis par les femmes fontaines. (on peut toutes l’être). Il s’agit bien d’urine, mais une urine purifiée, sans couleur ni odeur, contenant très peu d’urée.
En France, les résultats de cette étude n’ont pas été appréciés, ils ont été décriés, mais ils sont reconnus dans d’autres pays, même si peu de femmes (8) ont fait l’objet de l’étude faute de financement.
Les hommes ont souvent une technique assez agressive pour faire venir les femmes fontaines, en agitant les doigts très fortement pour solliciter une zone juste au-delà du point G. Il est possible de le faire bien plus doucement.
Cette éjaculation féminine s’accompagne d’un orgasme, qui s’apparente à un orgasme vaginal cité souvent comme plutôt moyen. Le plaisir est avant tout dans le lâcher prise.
Quelques conseils notés en désordre, pour accroître le plaisir :
– Nathalie nous invite à nous caresser les sourcils, sans toucher la peau, en l’effleurant, de façon à toucher uniquement les poils, et nous explique qu’il s’agit de la pression à exercer quand on caresse un clitoris qui est toujours ultrasensible. En appuyant trop fort, pour beaucoup de femmes, cela écraserait les sensations du clitoris. Et ce serait dommage 😉
– Le vagin possède une vie propre, il faut apprendre à l’écouter, se connecter à lui. Il se lubrifie très souvent, très vite (entre 10 et 30 secondes), sans que l’on en ait forcément conscience. (Se connecter à lui permet aussi de gérer le flux de ses règles à la demande, mais ceci est une autre histoire.)
– Muscler son périnée permet d’avoir un plaisir plus fort.
– Être amoureux donne des orgasmes plus intenses.
– Quand le partenaire nous offre un « cadeau » en nous proposant de s’occuper de nous, Nathalie nous invite à en profiter pleinement, prendre tout son temps pour jouir, sans pression : notre partenaire d’attend rien en retour, ne pas se préoccuper de réciprocité. Recevoir sans donner ! Souvent, les femmes se trouvent trop longues à jouir, ont des scrupules, elles pensent au plaisir de leur partenaire et néglige le leur.
– Respirer, toujours, car se retrouver en apnée coupe tout.
– Les aliments qui favorisent le plaisir : le ginseng notamment (augmente la vascularisation) et le gingembre
– Les objets qui le favorisent, outre les sextoys : les œufs de jade, à condition de ne pas les enfoncer et retirer de force, c’est la vulve qui choisit de les aspirer et de les repousser.
Une soirée passionnante, avec deux conférencières chaleureuses, pleines d’énergie et d’humour, et des jeux aussi : j’ai gagné une bougie de massage au chocolat dont je vous dirai des nouvelles !
Prochaine conférence le 13 juin : Les orgasmes de l’homme (Yes !). Toutes les infos sur L’événement Facebook
Pour en savoir plus :
La page Facebook de l’institut
Le site internet de l’institut
2 commentaires
Merci beaucoup Claudie ! Il me tarde d’assister à la conférence sur les orgasmes de l’homme
Tu as parfaitement résumé notre conférence débat bravo