J’ai un fantasme : je rêve de lire un roman érotique tout en étant caressée, aimée en douceur… Je vais tenter de le décrire à travers une histoire :
Ils se caressent paresseusement sur le lit, il est déjà tard. Elle hésite entre lire et être caressée encore, tentée par ses mains douces autant que par son livre ; son début est prometteur. Pourquoi choisir ! Elle pourrait cumuler les plaisirs, elle en rêve depuis longtemps… Elle glisse à l’oreille de son compagnon :
— J’ai un fantasme, je voudrais poursuivre mon livre érotique, tout en étant caressée, massée, tu serais d’accord ?
Il accepte, souriant. Elle le prévient : ce ne sera pas une partie de plaisir pour lui !
— Je ne m’occuperai pas de toi, je me contenterai de lire, tu vas peut-être te sentir délaissé… ça ira quand même ?
— Oui, ne t’inquiète pas pour moi, j’aime réaliser tes fantasmes !
Elle s’empare de son livre, une histoire très excitante, bien hard : Vacances en soumission. Elle s’étend avec satisfaction sur le dos et commence à lire, tenant son livre en l’air. Elle essaie d’oublier son amant et s’immerge dans l’histoire, elle est prenante, avec des héroïnes attachantes ; elle se retrouve vite avec elles, dans leur maison au bord de la mer, au son des cigales. Elle sent des caresses légères sur son ventre, ses seins, ses jambes, mais réussit à ne pas se laisser distraire. Les caresses se poursuivent en arrière-plan, accompagnent la montée en puissance du récit, de plus en plus corsé. Son amant s’enhardit, il malaxe ses seins, s’attarde un peu trop, jusqu’à oser les butiner du bout des lèvre. Elle s’agite ; s’il continue, elle va devoir s’interrompre et ne répond plus de rien. Elle écarte sa main, elle veut lire encore, attendre avant de se jeter sur lui.
Elle se met sur le côté pour le priver de sa poitrine et profiter de caresses dans le dos, dans la nuque. Elle se replonge dans son livre ; son amant s’efface, perd en consistance, s’éloigne dans les brumes de sa conscience. Elle perçoit ses caresses de loin, comme étouffées par la force des scènes de sexe de son livre. Son corps apprécie cependant, même si elle n’en est plus consciente. Elle bascule sur le ventre, pour mieux offrir ses fesses, son dos, à ses mains. Elle reste concentrée sur sa lecture, diablement excitante ! Les scènes hard s’enchaînent, dépassant largement ses limites, mais c’est bon aussi, cette mise en danger sans quitter son lit ni les mains de son chéri. Repousser légèrement ses limites de l’inacceptable… Le contraste entre les douces caresses de son amant et les scènes extrêmes du livre la trouble, l’excite de plus en plus. Elle se tortille sur le lit, n’y tient plus. Pour la première fois, elle se tourne vers lui : elle veut procéder autrement. Il la regarde avec tendresse, et son doux sourire l’encourage.
— J’aimerais que tu t’allonges sur le dos ! Tu ne dois pas bouger, d’accord ?
Il opine sagement, soumis à ses désirs.
Elle se pose de tout son poids sur lui, et reprend sa lecture. Le sexe de son homme se niche exactement entre ses jambes, il commence à tâtonner discrètement, malgré les consignes de rester immobile. Mais il a sa volonté propre, elle ne peut pas lui en vouloir de la chercher, il n’est qu’instincts, comme le sien qui se mouille peu à peu à son contact, s’entrouvre et accueille le bout du gland. Elle remue, distraite, et sans s’en rendre compte, elle se soulève légèrement, le temps de glisser sa main entre ses jambes pour mieux placer ce sexe qui la fouille doucement. Il glisse en elle aussitôt, divine sensation ! Elle gémit et lâche le livre pour se concentrer sur ses ressentis, profiter du plaisir de sentir sa verge l’emplir ; elle lui convient si bien ! Il bouge à peine, mais sa respiration s’accélère, elle devine qu’il se retient de l’empoigner par les hanches pour la soulever, la faire aller et venir sur sa queue, et s’emballer. Il sait qu’elle veut lire, il s’agite le moins possible.
Elle réussit à lire à nouveau, allongée de tout son long sur lui, son sexe toujours en elle. Elle bouge sans le réaliser vraiment, son bassin oscille tout seul contre le sien, de lents va et vient lancinants, dans un univers chaud, humide, qui émet de petits bruits de source. Elle le désire tellement, il va glisser d’elle à force de nager dans son eau ! Elle s’écarte et le repousse un instant, le temps de se mettre sur le dos pour qu’il se plante loin en elle, la cloue sur le lit. Elle tient le livre de manière à ne pas voir son visage ; elle ne doit pas croiser ses yeux amoureux, elle rendrait aussitôt les armes.
L’histoire se révèle de plus en plus excitante, tout autant que le souffle court de son amant qui s’applique à l’aimer au ralenti. Les prémices de la jouissance l’affolent, elle a envie de jouir ! Tout en continuant à lire si elle y arrive… Elle invite son chéri à descendre entre ses jambes, la lécher doucement. Sa langue se pose délicatement, sa bouche aspire ses lèvres intimes en douceur. La sensation est délicieuse, irrésistible, son plaisir affleure, au bord de l’exposition. Elle capitule, abandonne sa lecture pour attraper sa tête, la guider comme elle le souhaite, avant de tenter de se reprendre ; elle veut aller au bout de son fantasme. Elle rouvre le livre, essaie d’oublier le plaisir qui monte pour se concentrer à nouveau sur l’histoire… Peine perdue, le livre se referme tout seul, le plaisir dépasse tout et l’emporte dans un fabuleux orgasme.
Le temps de rappeler son amant à elle, de le serrer contre son cœur en murmurant de joie dans son cou, elle reprend son livre, plus calmement, apaisée. Elle goûte ses douces caresses qui la ramènent sur terre peu à peu. C’est le temps de l’aftercare aussi pour les personnages de son roman, et bientôt le mot fin, trop vite arrivé !
Tableaux : Francine Van Hove
3 commentaires
Délicieusement excitant
Oui, on s’amuse bien en mêlant les plaisirs de la lecture et les plaisirs du corps C’est bon aussi d’écrire des histoires à deux, avec nos pires fantasmes ^^ J’espère que vous allez trouver la complice de vos rêves !
Merci pour ce récit si vivifiant. Je voudrais trouver une telle amante près de chez moi pour lire écrire ensemble.