Le sexe Gourmand, d’Aline Tosca paru aux Editions Terriciae en janvier 2013.
J’ai tout de suite flashé sur ce livre !
D’abord pour son titre, comme un clin d’œil au nom de mon blog. Des nouvelles écrites par une gourmande, voilà qui me donnait envie de les savourer sans attendre !
Puis, j’ai apprécié l’auteure, devenue une amie, son humour, son sourire, ses messages complices et encourageants… Pourtant, le moment venu, j’ai commandé son livre sans oser lui demander une dédicace et maintenant je regrette et maudis ma timidité ! Je guette son éventuelle venue sur Paris 😉
J’aime son éloge de la gourmandise, pour tous les plaisirs, et en particulier sensuels et sexuels.. et je la remercie de décomplexer toutes les gourmandes que nous sommes !
» J’aime les femmes qui ont un bon coup de fourchette parce qu’elles laissent présager une belle ondulation au lit » Aline Tosca (citation extraite de sa nouvelle Mina. )
J’espère que l’auteure me pardonnera ce retour de lecture un peu particulier, sous la forme d’un récit érotique…
***
Clara vient de recevoir le recueil de nouvelles d’Aline Tosca, il est beau, tout neuf avec sa couverture chocolat et ses fesses rebondies entrevues à travers le trou de la serrure. Il sent bon le livre fraîchement imprimé. Clara le feuillette sous son nez et respire son parfum avec délices. Le soir venu, elle le prend avec elle dans son lit, pour lire un peu avant de dormir. C’est sans compter sur son homme, toujours curieux de tout. Il délaisse aussitôt son téléphone et s’intéresse. » Montre-moi ! Tu lis quoi ? ». Émoustillé par le titre et l’image de couverture, il s’approche et s’empare du livre sans demander l’avis de sa compagne. Il s’y plonge aussitôt, et Clara en est réduite à se choisir un autre livre en soupirant. Patrice lit le sourire aux lèvres, c’est tout juste s’il ne se pourlèche pas les babines. Il dévore le recueil. Clara ne peut s’empécher de le regarder à la dérobée. Elle lui a déjà passé des livres érotiques, mais souvent, ils lui tombent des mains. Il ne lit que les nouvelles qu’elle écrit pour s’amuser. Clara n’est pas dupe, ce n’est pas pour son talent, mais pour connaître ses fantasmes et ses secrets… Cette fois, les pages tournent régulièrement, Patrice reste silencieux, et termine plusieurs nouvelles. Clara dépose son livre sur la table de chevet, épuisée, quand il le lui tend. Déjà, ses yeux se ferment tout seuls, il est trop tard.
— Tiens, je te le rends, il devrait te plaire ! Tu sais, je pense qu’elle aime les femmes Aline, lui confie t-il avec un sourire en coin. (sous-entendu, comme toi… ou bien : tu as peut-être une chance, vas-y fonce !)
(En réalité, si Clara s’amuse à écrire des histoires sur l’amour entre filles, elle aime surtout les hommes et leurs corps magnifiques, elle se sent réticente tout à coup s’il est surtout question de lesbiennes… C’est vrai, parfois, une femme la fait fondre comme neige au soleil … Son minois, sa chevelure, son humour, son aisance, son sale caractère … Un détail fait mouche et elle succombe en secret. Elle rêve alors de devenir un homme, de lui faire les déclarations les plus folles, et de l’emporter dans ses bras !)
Clara tombe de sommeil mais Patrice insiste :
— Lis juste une nouvelle, pour moi, et dis-moi ce que tu en penses !
Clara ne peut rien refuser à son beau regard vert et son sourire enjôleur. Elle ouvre le livre au hasard, et commence à lire Mina , bientôt séduite et sous le charme de cette belle déclaration d’amour. Un portrait de femme peint avec sensualité et tendresse, Clara est conquise et presque amoureuse de Mina elle aussi. Son amoureux la devine plongée dans l’histoire et en profite. Il se rapproche et commence à lui masser le dos, les épaules, la nuque, et descend discrètement entre ses jambes pour l’embrasser et déposer des baisers légers. Clara le connaît par coeur, elle sait qu’il est curieux de vérifier l’impact de l’histoire sur son désir.
Clara fait mine d’abandonner le livre pour mieux profiter de ses caresses, mais Patrice insiste pour qu’elle aille jusqu’au bout du récit. Elle se sent tiraillée entre le désir de se consacrer à lui et l’envie de continuer cette histoire envoûtante. Accrochée, elle reprend sa lecture, et reste en compagnie de Mina, tandis qu’il lèche son sexe doucement et de plus en plus passionnément. L’histoire se termine en feu d’artifice sensuel, et fouette les sangs de la jeune femme. Clara se redresse, saisit son homme par les épaules, et l’attire vers elle, sur elle, pour qu’il la pénètre enfin. Infiniment troublée par le récit et ses baisers, Clara prend l’initiative et manifeste son désir. Son amour s’empresse de la combler comme elle l’attend. Iĺ l’aime longtemps. Les mots d’Aline Tosca dansent dans les pensées de Clara, accompagnent la montée de son plaisir, ses fantasmes se mêlent à ceux de l’auteure. Malgré la fatigue elle est bientôt submergée par un plaisir intense, et rit de bonheur dans le cou de son amant.
Le lendemain soir Patrice l’invite à poursuivre sa lecture. Clara choisit de commencer par le début cette fois. Les pages tournent toutes seules, elle ne se trouve plus sous les draps aux côtés de son amant, elle participe à une soirée de Noël d’entreprise, avec Les 13 desserts. Ces fêtes dégénèrent toujours, et là particulièrement ! Clara enchaîne sur La parenthèse, une histoire de désir refoulé pour un jeune stagiaire. Le désir interdit, l’attirance mutuelle, malgré la situation professionnelle, la différence d’âge … Clara aime beaucoup ! Cela lui rappelle des souvenirs. Elle aussi a connu un beau stagiaire faussement candide qui la regardait droit dans les yeux. Patrice est trop fatigué ce soir. Il préfère fermer les yeux, bercé par le bruissement des pages. A demi endormi, il promène ses mains sur les jolies courbes de son amie, murmure des compliments, picore des baisers partout. Il l’embête, l’extirpe de son histoire. Clara proteste et rit :
— Laisse moi encore quelques minutes, j’ai presque fini !
Clara termine la nouvelle et se tourne vers lui pour se blottir dans ses bras.
— Alors, elle t’a plu aussi cette histoire ? demande l’homme, toujours fouineur, d’un ton faussement anodin.
— Oui ! Mais j’ai trouvé la scène d’amour finale un peu trop hard quand même …
— Vraiment ? Tu en es certaine ? Ce n’est pas ce que dit ta rose, murmure-t-il en insinuant ses doigts partout … Oh ! Tu es toute mouillée là ! Tu n’aimerais être prise vigoureusement par un mâle vorace ?
Sans attendre sa réponse, il s’enfouit sous les draps, écarte ses jambes, l’embrasse, la lèche à grands coups de langue, bien réveillé tout d’un coup. Clara aime tant cette caresse, elle se laisse faire avec bonheur, mais l’histoire d’Aline a réveillé des appétits inconnus. Elle ne supporte plus de si doux baisers, même si sa langue se veut puissante et alerte. Elle a besoin de sa force, elle réclamme son poids, sa poigne, avec insistance et l’appelle.
— Viens…. viens …
Patrice refait surface et se pose sur la mince jeune femme de tout son poids, lourd, puissant, envahissant, brûlant. Il empoigne ses fesses et les broie entre ses mains, Clara prend son sexe dans ses mains et le guide en elle. Elle aime tant tenir son sexe dressé entre ses doigts, le serrer et l’inviter à la pénétrer doucement. Elle est tellement impatiente ce soir qu’elle l’aspire instantanément au plus profond d’elle. C’est si bon de sentir son désir entendu et exaucé. Ils fusionnent avec bonheur, Patrice la presse fort contre lui, et murmure des mots salés à son oreille qui achèvent de leur faire perdre la tête.
— Oh mon amour, qu’est ce que j’aime te pénétrer, j’aime te prendre … un jour je prendrai tes petites fesses aussi, elles sont si belles ! Si tentantes ! C’est assez fort comme ça ? Plus fort encore ?
Ils ne font qu’un, Patrice l’écrase, l’emprisonne. Toute sa peau est en contact avec la sienne. Il la serre fort, pétrit ses fesses, ses seins entre ses grandes mains, les travaille durement, rudement. Clara peut à peine respirer et bouger. Elle sent la jouissance monter, monter, jusqu’à ce son orgasme explose, la faisant crier de plaisir. Rarement la jouissance n’a été aussi forte, Patrice a senti ses muscles se tendre, et tout son corps vibrer sous la puissance du plaisir qui l’emporte. Il ne peut lutter, il est entraîné à son tour. Il n’a pas su résister alors qu’il aime tant la regarder, et prendre tout son temps pour jouir à sa suite. Eux qui aiment tant la douceur, la lenteur, la légèreté normalement, que leur arrive-t-il ? Ils se sont littéralement jetés un sur l’autre comme des bêtes sauvages, ils ont fait l’amour avec fièvre, passion, et joui en un instant.
Apaisée, Clara repose au creux de son épaule, la main posée sur son poitrail, jouant avec ses poils. Leurs yeux se ferment. Elle a hâte de lire les nouvelles suivantes. Demain soir.
***
Ma nouvelle préférée : Mina, sans hésitation, (vous l’aviez deviné! ), très belle évocation d’une femme, et magnifique description de l’attirance ressentie par une femme pour l’une de ses consoeurs… J’ai été très troublée par Magali, J’ai beaucoup aimé aussi Un Suédois sur la plage, Pin-up … J’ai aimé toutes les nouvelles. Sauf peut-être Chambre 100, sur laquelle j’ai calé, déconcertée par sa construction… et d’autres un peu moins, quand il n’y avait pas vraiment d’histoire, juste une ambiance… Et, shame on me, j’ai sauté la préface (si je puis dire) trop impatiente de lire les histoires !
Des nouvelles qui m’ont donné envie d’en lire d’autres, qui m’ont fait bien fantasmer aussi, et donné envie d’écrire …
Pour des chroniques plus sérieuses et moins fantasmatiques, je vous oriente vers les blogs de l’antichambre des licornes, d’Anne Bert et de Chocolat Canelle, qui ont rédigé des retours de lecture très complets…et parfois un brin sévères à mon goût !
– L’antichambre des licornes : chronique et interview de l’auteure
– Anne Bert
– Chocolat Cannelle
Pour mieux connaître l’auteure : le blog d’ Aline Tosca
(PS : Message personnel à son intention : envie de prendre un chocolat chaud et déguster des petits gâteaux en bavardant entre gourmandes !)
2 commentaires
Quel retour ! Je ne m’attendais pas à cela quand j’ai vu le titre de ton nouveau billet, mais je suis conquis, ma chère amie… Merci pour ce bon moment
Amusant et passionnant ce retour de lecture où se mêlent, fantasme, vie privée, dérive d’auteure…ça m’a rappelé une anecdote que j’ai oubliée de citer dans mon envoi, une lecture érotique à 2 bien plaisante que je vais m’empresser de rajouter.
Ton écriture réussit à mieux se lâcher, tes récits de plus en plus sensuels, décomplexés, tu commences à oser appeler un chat un chat. Personnellement, j’aime cette avancée dans ta façon d’écrire