J’aime les bougies !
Les bougies évoquent la vie de château, de sombres cérémonies, des fêtes… Elles diffusent une lumière douce, féérique ou légèrement inquiètante, selon le contexte. Elles sont aussi bien utilisées dans les églises, avec les cierges, que par les amoureux – les fameux dîners romantiques aux chandelles – mais aussi pour fêter des anniversaires, ou mettre une ambiance zen, dans un salon de massage par exemple, ou sur le rebord de sa baignoire quand on profite d’un bain moussant.
J’ai longtemps allumé une bougie près de mon ordinateur pendant que j’écrivais. J’aimais bien voir du coin de l’oeil la petite flamme mouvante, respirer son parfum. Je me disais que ça favorisait ma concentration, mon inspiration… Et puis j’ai fait fondre le dessous de mon écran, oups, et j’ai lu que c’était nocif d’inhaler trop souvent des «composés organiques volatils».
J’ai arrêté d’abuser des bougies, pour les réserver à des occasions spéciales ! Car les bougies, ce sont aussi de merveilleux accessoires BDSM, et pas seulement pour éclairer le donjon.
Petite séance inventée, mais pas que, pour tenter de vous décrire le plaisir de jouer avec ces petits feux de joie :
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Le soumis est allongé, nu sur un drap blanc, il s’offre en sacrifice afin de satisfaire sa maîtresse d’un soir, la laisser s’amuser avec lui, aussi cruelle soit-elle, pour combler ses penchants sadiques. C’est le calme avant la tempête, le temps est comme suspendu. La dominatrice allume une bougie et attend : la cire doit fondre. Elle a éteint la lumière, toute la pièce est plongée dans le noir, des ombres mystérieuses se projettent sur les murs. Son visage est baigné d’une lumière fantastique et ses yeux brillent d’un éclat démoniaque. Sans cesse en mouvement un instant auparavant, elle s’immobilise enfin, se concentre, les yeux fixés sur la cire qui s’accumule. Il ne faut pas qu’elle déborde, elle se brûlerait la main, et ce n’est pas l’objectif : elle doit brûler ce garçon étendu nu devant elle. Un lourd parfum de cire chaude se répand dans la pièce.
Le soumis ose à peine respirer, il sait ce qui l’attend. Il tremble, d’impatience et de frayeur mêlées. Il reconnaît à peine sa maîtresse, seul son visage émerge de l’ombre, transfiguré par l’excitation et la lumière de la bougie : une prêtresse qui s’apprête à lancer un rituel.
Elle s’approche, penche sa bougie, et commence à parsemer le corps mince de cire chaude. Elle s’amuse des infimes soubresauts qui parcourent sa peau en réaction aux brûlures. Elle prend tout son temps, profite de chaque goutte de cire tombant au ralenti sur la peau tendre.
— Ferme les yeux, ordonne-t-elle.
Elle ne veut plus voir son regard de lapin apeuré, il finirait par l’attendrir, et elle n’en a pas fini avec lui !
La dominatrice s’emballe peu à peu, elle s’empare de bougies de différentes couleurs et les manie avec adresse, telle une jongleuse, faisant tomber les gouttelettes de cire à différentes hauteurs, selon les effets qu’elle recherche – plus la bougie est haute, plus la cire aura le temps de refroidir. Ces confettis de cire composent peu à peu un tableau, une belle constellation colorée sur le poitrail, le ventre du soumis…Telle une artiste, la dominatrice crée une œuvre d’art éphémère sur la peau qui réagit, tressaille, rougit, participe à sa manière à la création. Elle se réjouit de voir son soumis se cabrer, serrer les dents, et baisse encore la bougie. Elle s’approche dangereusement de certaines zones sensibles et les évite. Pour l’instant.
Le soumis frémit, en proie à un délicieuse appréhension. Il redoute la brûlure, et il ne sait pas où il la ressentira, c’est la surprise à chaque fois. Tous ses sens aiguisés, il entend sa maîtresse respirer, retenir ses rires. Soudain, une légère douleur le transperce, concentrée sur un point minuscule de sa peau, et enflamme tout son corps. Il se raidit, laisse échapper un gémissement.
— Tiens-toi tranquille, gronde la dominatrice.
Elle s’interrompt le temps de prendre quelques photos, avant de déverser des flots de cire avec des bougies épaisses comme des cierges. Elles étaient là pour l’ambiance, elles tombent bien, et elles ont largement eu le temps de fondre depuis le début de la séance ! Un torrent de cire s’écoule des bougies, se répand sur le corps du soumis, avant de durcir aussitôt. Elle reprend ses fines bougies pour combler le moindre espace de peau apparent. Elle le veut emmailloté dans un cocon de cire, une chrysalide dont il ressortira en transe, chauffé à blanc.
Son soumis disparaît bientôt sous une épaisse couche de cire qui forme comme une seconde peau, une cuirasse qui le protège des gouttes chaudes qui pleuvent toujours. Ca y est, il ne reste plus un centimètre de peau nue, la dominatrice a parachevé son oeuvre.
Il est temps de changer de jeu ! Elle s’empare d’un couteau à la pointe effilée, mais pas trop ; il ne s’agit pas d’entailler la chair par mégarde. Elle en joue sur la peau du garçon avec application, elle racle avec soin la couche de cire, projetant partout des paillettes de cire durcie. Le soumis gémit parfois, quand il est épilé au passage, et la dominatrice rit aux éclats. Il connaît enfin les tourments des femmes !
Elle termine en le gratouillant partout de ses ongles, jusqu’à ce qu’il retrouve sa peau lisse de bébé, débarrassée de sa gangue de cire. Voilà, il est fin prêt pour la suite des réjouissances !
Quelques glaçons peut-être, maintenant que sa peau est bien chaude…
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Quelques conseils pratiques :
– protéger le sol ou le lit : la cire colle et peut laisser des marques
– s’assurer du consentement du soumis, il y a peut-être des endroits «tabous», vérifier son expérience, son endurance.
– bien lever le bras pour laisser le temps à la cire de refroidir, surtout au début (mais jouer ensuite à raccourcir la distance pour plus de sensations). Vérifier la chaleur sur le dos de sa main – et oui, il faut parfois souffrir pour dominer 😉
– varier les zones, éviter que la cire ne tombe toujours aux mêmes endroits
– utiliser des bougies spéciales, «basse température». Elles sont disponibles par exemple Aux bougies des deux roses
– prévenir le soumis qu’il fera le ménage ensuite : quand on joue avec des bougies, on en met partout !
Photos : archives perso
2 commentaires
Voilà un beau compliment, merci !
Ça me donne envie….