Maintenant que j’ai ouvert la boîte de Pandore de mes fétichismes, ils s’échappent tous et s’étalent à longueur d’articles sur mon blog !
– Certains resteront définitivement secrets néanmoins !
En voici un minuscule, qui ne m’obsède pas plus que ça, mais qui surgit parfois – de plus en plus rarement hélas – : le fétichisme de la cravate
La cravate, symbole phallique par excellence ! Après des décennies d’élégance masculine, elle appartient désormais aux reliques du passé, et reléguées à quelques exceptions : mariages, réunions au sommet de l’état ou de l’entreprise (et encore), pubs pour des parfums…
– en miroir, il paraît que le sac à main de la femme symbolise… je vous laisse deviner !
J’aime les rituels autour de la cravate : regarder l’homme nouer sa cravate, concentré, sourcils froncés, lèvres mordillées, avec ce geste final : resserrer son nœud de cravate. Et le soir, après une grande réunion ou un mariage, le regarder la dénouer avec soulagement, pour se détendre enfin. Mais ce sont des souvenirs lointains, l’homme ayant renoncé définitivement à cet attribut.
La cravate peut-être aussi être détournée, devenir un accessoire de jeu : on peut attraper un homme par sa cravate, la lui retirer et lui nouer les mains avec, l’étouffer, lui bander les yeux… Une cravate qui ne craint rien ^^ C’est jouissif de jouer avec cet objet qui symbolise un certain pouvoir, une position sociale !
L’autre jour, je félicitais un ami travaillant dans la finance lors d’un déjeuner :
— C’est super, vous portez encore la cravate dans ta boîte ! Enfin un secteur qui résiste !
— Non, c’est fini depuis longtemps, je l’ai mise spécialement pour toi, tu m’avais dit un jour que tu aimais bien…
Il m’a fait plaisir, mais mon fantasme a pris un coup dans l’aile… Ce port artificiel de la cravate « juste pour moi » ne m’a pas fait le même effet !
Et tout récemment, un ami travaillant à la Défense me propose un verre en fin d’après-midi. Alléchée de le voir « en tenue », je lui propose :
— Je te retrouve directement devant ta tour si tu veux ?
Certes, il porte bien un costume, mais sans la cravate. Je m’en plains amèrement.
— Je ne suis pas assez haut placé ! m’explique-t-il en riant. Plus on grimpe dans les étages, plus elle réapparaît, et tout en haut, au sommet, elle est encore bien répandue.
Dernièrement, lors d’une soirée fetish, au milieu d’un océan de garçons torses nus avec harnais de cuir : un homme en costume-cravate ! On ne voit que lui ! (bon, j’ai aperçu après quelques fêtards en jeans-tee-shirt égarés). Cravate, techno, fetish et bdsm : boum, ce cocktail explosif ! Évidemment, je l’ai aussitôt attrapé par la cravate… C’est une soirée avec des jeux bdsm, il faut se renseigner avant de venir, arborer un tel accessoire est une provocation qui ne peut que provoquer sa perte !
D’où vient mon léger fétichisme ?
Mes premiers émois datent de mes débuts dans le monde du travail. Fraîchement diplômée, je quittais enfin mes camarades de fac en éternels jeans-tee-shirt, pour fouler la moquette feutrée d’une grande entreprise fourmillant de sémillants cadres dynamiques en costumes-cravate (à l’époque !). Si mes pairs n’en portaient pas et ressemblaient peu ou prou à mes copains de fac, mes chefs en revanche, à peine plus âgés, jeunes et fringuants, tous terriblement séduisants et brillants, la portaient à merveille ! Je me régalais du matin au soir en les contemplant, tout en bossant comme une folle dans l’espoir vain d’être remarquée !
Et puis le Friday wear est arrivé d’outre-Atlantique, apportant le week-end dès le vendredi matin dans les locaux, avant que le Covid n’enterre définitivement la cravate les autres jours de la semaine avec les confinements en série et les visios, libérant l’homme de cette chaîne de tissu, et privant les femmes fétichistes…
Désormais, j’en suis réduite à revoir de vieux films ou séries pour me régaler des yeux… Je me souviens encore de Mad men, une série qui me permettait d’assouvir à la fois mon fétichisme de la cigarette et de la cravate, miam !
Et bien sûr, James Bond, qui en plus de porter un costume-cravate, conduit à toute vitesse des voitures de luxe et sauve le monde ! Sans oublier Mister Grey et ses mille cravates dans 50 nuances de Grey (très beau début de film pour une fétichiste de la cravate !) Pour ne citer qu’eux….
La cravate revient parfois en soirée fetish, détournée, en cuir, en latex, ou sur de belles photos, en touche finale d’une tenue dont l’effet est décuplé. Et encore plus si c’est une femme qui la porte je trouve…
J’ai eu un choc en découvrant cette photo de Maîtresse Lunatika, tant elle m’a plu ! Le contraste de la dominatrice tout en noir dans la nature verdoyante, la posture, le fouet,la casquette… Maîtresse Lunatika est une fabuleuse dominatrice dont j’ai pu admirer le talent samedi dernier, lors d’une performance hors-normes en marge du Sadique-master festival. Avec son sourire, ses gestes doux (en apparence) et précis, elle s’est livrée à des pratiques bdsm que je n’avais jamais vues de ma vie, et dont je me souviendrai longtemps… (Je suis partagée entre l’envie de vous raconter, et celle de vous épargner… c’est assez indescriptible en fait, mieux vaut venir si une prochaine fois est organisée…)