La tour d’Amour de Rachilde

L’enfermement volontaire me fascine, qu’il soit volontaire (sous-mariniers, moines et religieuses, emmurées vivantes du moyen-âge, astronautes, soumis encordés, enfermés dans des cages, emballés… Et le combo enfermement-solitude me donne des frissons d’horreur ! (Seul sur Mars par exemple)

Là je lis une histoire qui se déroule dans un phare situé en pleine mer : un lieu clos, hostile, battu par les vagues et les tempêtes. Un jeune gardien de phare débute, en duo avec un ancien, taciturne et inquiétant. On est fin 19e, il n’y a aucune distraction à part quelques livres édifiants prévus par le ministère de la marine. Ils vivent dans l’isolement et le dénuement le plus total, une vie répétitive, abrutissante, avec parfois des catastrophes épouvantables, jusqu’à la relève pour les permissions, pas toujours assurées, soumises aux conditions météo. La mer devient un personnage à part entière, tantôt furieuse et dévoreuse, tantôt clémente, sensuelle et femme.
Une histoire haletante, je sens les paquets de mer qui se ruent sur moi en permanence, écrite comme un thriller (le vieux gardien de phare cache un secret qui se révèle peu à peu), aussi, j’ai ouvert grand les yeux en découvrant qu’il s’agissait d’un livre écrit au 19e ! L’autrice s’est glissée à merveille dans la peau de son personnage masculin, ce gardien de phare fruste, gentil, timide, peu à peu abîmé par la solitude et les éléments, rongé par les phénomènes dont il est témoin.

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