La Play bdsm party, samedi 25 mai

Hier soir, j’ai participé à la Play party de Dèmonia, dédiée aux jeux bdsm.

J’arrive légèrement en retard pour une fois (difficile d’arriver dès 20h en ayant dîné, assuré un minimum de présence familiale, fin prête et fetish jusqu’au bout des ongles ^^ ). Les lieux ne sont pas encore ouverts, je retrouve mon cavalier du soir et d’autres amis dans la file d’attente. Nous bavardons joyeusement, et esquissons même quelques jeux. Un ami me montre la chaîne qui relie ses deux piercings aux tétons, et m’invite à la tirer discrètement…
Les portes s’ouvrent, tout va très vite. Le temps de montrer son billet, son sac, de déposer nos vêtements en trop au vestiaire… et nous voilà déjà devant la « door bitch » qui regarde d’un air sourcilleux nos tenues. Respectons-nous bien le dress code ? J’écris ça pour rire, je connais bien cette adorable « door bitch », elle arbore un immense sourire et nous accueille chaleureusement ! Rien à voir avec ses collègues d’Amsterdam qui en rajoutent pour rire dans le froncement de sourcil et le maniement de la cravache.

Je retrouve avec plaisir ce très beau lieu où s’est déjà déroulée la première édition de la Play party, un ancien théâtre art déco dont on a retiré tous les sièges. Un lieu élégant, cosy, avec sa scène pour les shows, et sa mezzanine où s’accouder, et pratiquer.
A peine entrée, je remarque tout de suite le stand de PariS-M qui présente ses activités. PariS-M assure ce soir le rôle d’Angels, pour veiller à ce que tout se passe bien et que nous respectons bien les règles de sécurité. Une présence discrète et très efficace !
Je traverse toute la salle encore vide pour rejoindre Buda, notre DJ ce soir. Il s’est installé en bas cette fois, quelle bonne idée !
Soudain, plus de musique, coupure de courant…L’éclairage tamisé des lieux fonctionne toujours, seul le son s’est tu. Notre DJ préféré ne se démonte pas, il se saisit de sa guitare, plaque quelques accords, on reconnaît tout de suite les Rolling Stones, David Bowie, et nous voilà chantant en cœur avec lui.
La panne est vite réparée, de l’electro envoûtant emplit la salle, une musique parfaite pour jouer. Un set choisi soigneusement pour accompagner nos jeux, au lieu de nous entraîner sur la piste de danse. On dansera le 22 juin, là, on est ici pour nous amuser et admirer les shows !

La salle du bas est bien équipée de cages, bancs à fessée, trépied pour du shibari, croix de St André… mais c’est surtout en haut que « ça se passe » : toute la mezzanine est dédiée aux jeux. Des piloris, des bancs à fessée, des croix et des cages sont à notre disposition.
Les installations sont tout de suite investies : un soumis que je connais bien est allongé sur le banc à fessée au milieu de la salle du bas, et une belle dominatrice officie, le flagelle, joue de ses griffes. Sur la scène, une soumise est attachée, fouettée. De mon côté, je me réfugie à l’étage, pour l’instant peu fréquenté, à l’abri des regards (plus ou moins ^^)

Je ne déroge pas à mes débuts de soirée préférés : un verre pour commencer, tout en profitant d’un massage de pieds.
Il y a un peu d’’attente au bar, et je me retrouve par hasard à côté d’une amie dominatrice. Elle me regarde droit dans les yeux, m’hypnotise, et promène des doigts légers sur mon visage, dans mon cou, d’infimes pressions, comme si des papillons se posaient un instant sur ma peau, sans cesser de me tenir sous sa douce emprise. Tout le décor s’efface, je n’entends plus rien, je suis dans ma bulle avec elle, pour un instant d’éternité, jusqu’à ce qu’on nous serve nos boissons. Elle m’a plongée directement dans cette ambiance fetish-bdsm que j’adore !
Je profite d’un massage de pieds pendant que je bois mon verre en bavardant, avant de me lancer dans la mêlée, en commençant sur ma « victime » préférée. La croix est libre !
Un autre ami me fera aussi un massage des pieds peu de temps après, qui se terminera en trampling (piétinements) sur son vaste poitrail.

Plus tard, un ami me présente un nouveau venu dans le milieu, c’est sa toute première soirée, il ne sait pas comment s’y prendre ; est-ce que je peux lui expliquer comment aborder une dominatrice, lui donner quelques conseils. Avec plaisir !
— Tu peux t’approcher de la dominatrice, présenter tes hommages, demander si tu peux lui rendre un service, te mettre à sa disposition, proposer un massage des pieds, un verre…
— Je peux vous offrir un verre ?
— Oh, avec joie !
Je suis interloquée un instant, je ne m’y attendais pas du tout ; voilà un soumis qui apprend vite ! Il m’explique qu’il aime faire plaisir — mes soumis préférés, plutôt que ceux qui arrivent avec un kink bien précis, et parfois tout le matériel nécessaire pour l’accomplissement de leur fantasme.
Il commande deux softs, m’en offre un, et me demande s’il peut offrir l’autre à une très jolie dominatrice. Je joue les « intermédiaires », monsieur étant trop timide pour oser se présenter tout seul, et je l’entraîne ensuite à l’étage.
Je me frotte les mains d’avance, j’aime bien les débutants, ces pages vierges sur lesquelles inscrire quelques lignes ! Je commence par la base, un massage des pieds, encore, mais quand on aime, on ne compte pas, pendant que je sirote le perrier offert. Et puis on entre dans le vif du sujet, découverte de l’impact ! Un ami me prête son long martinet de latex. Les lanières de latex sont si agréables au toucher, douces, fraîches, elles coulent entre mes doigts. J’ai envie de les ressentir sur ma peau. Je lui demande s’il veut bien l’essayer sur moi, en douceur. Une pluie de latex ruisselle sur mon dos, délicieuses sensations ! Mais mon ami, croyant bien faire, prend son élan et clôt la séance par un coup plus ferme. C’est mal me connaître ! Je bondis sur mes pieds, et le flagelle de mon martinet pour me « venger ».
— Toi alors, on avait dit en douceur !
Je suis vraiment douillette, quelle plaie, il n’y était pas allé si fort que ça pourtant, et je m’en veux de ma réaction. J’envie les masochistes qui voyagent loin, transfigurent leurs souffrances en extase… un plaisir à jamais hors de portée pour moi. Mais le bdsm sensuel, j’adore ! Cette séance avec lui m’a un peu rappelé les massages de Pat. J’ai envie d’avoir un martinet en latex maintenant, pour recevoir autant que pour donner…
Un ami surprend ma réaction excessive, et me taquine : « altercation à la Dèmonia ! Scandale ! »

On demande aux joueurs de quitter la scène, signe que les shows vont commencer. Je m’étais renseignée sur les horaires de passages, et envoyé mon soumis réserver la meilleure place : la mezzanine de gauche, non loin du matelas protégé d’une bâche pour des ébats variés. Un couple se relève quand on arrive.
— On a terminé, on vous laisse la place !
— Oh merci, mais on vient regarder la performance…
Deux jeunes femmes sculpturales, d’une beauté à couper le souffle, entrent en scène. Elles s’effeuillent peu à peu, virevoltent l’une autour de l’autre, gracieuses, légères. Elles se flagellent, promènent une roue à pic sur leur peau, tout en se cabrant, prenant des poses merveilleusement sensuelles. Une performance bdsm chorégraphiée belle et troublante !

Le deuxième show intervient un peu plus tard. Un guerrier viking s’avance, le visage et le corps couverts de peinture noir. Sa soumise est attachée à la croix de St André, suspendue en hauteur. Extrêmement sportive, elle se plie à l’étreinte puissante de son maître ; lui la soulève comme si elle ne pesait rien. Ils nous offrent un corps à corps primal, animal, presque bestial : une superbe séance de fouet, assortie de morsures, il la dévore toute ! Il promène ensuite un couteau sur la peau blanche de sa captive, fait mine de trancher sa gorge. Le sang coule à flot, tandis qu’il pousse un rugissement qui couvre la musique et nous saisit d’effroi et d’enthousiasme !

Nous reprenons nos jeux, bien innocents à côté (enfin, la plupart ^^, un soumis se retrouve entre les mains de deux dominatrices à la fois, et son dos se couvre de belles zébrures rouges, pour ne citer que lui)

Le temps file à toute allure. J’ai accepté la proposition d’amis de partir avec eux en after à la Monarch, soirée techno-fetish qui se déroule ce même soir. Ils me font signe qu’il est temps de partir. Je regrette sur le moment, je vais rater le dernier show, je n’ai pas eu le temps de profiter de la proposition de massage d’un ami soumis… et je suis bien là, au milieu d’amis et connaissances. Mais l’appel de la danse est le plus fort, je leur emboîte le pas et nous filons dans fraîcheur de la nuit, refaisant joyeusement le monde.

Un grand merci à toute l’équipe Dèmonia pour cette belle soirée !
Et bravo aux performers qui nous ont offert ces belles séances scénarisées, artistiques ! Regrets éternels d’avoir manqué le dernier show, en plus je connaissais certains performers aussi…

Prochaine Nuit Dèmonia samedi 22 juin : Neon Glow
L’événement Facebook
Le site de la Nuit Dèmonia

Selfie pris vite fait avant de partir ! Pas de photos officielles compromettantes à la Play ! – et les photographes s’amusent enfin, j’en ai croisé au moins deux ^^
Mention spéciale à tous les participants qui avaient revêtu leurs plus belles tenues fetish, malgré l’absence de souvenirs photos, juste pour le plaisir !

2 commentaires

  1. Vlpo a écrit :

    Madame,
    Je vous remercie pour fe beau récit. Il faut vraiment que je vienne à ces soirées.
    Respectueusement.

    1. a écrit :

      Avec plaisir ! Oui, il ne faut pas résister à la tentation… 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

À propos de l’auteur

Blogueuse et autrice