La Nuit élastique de la rentrée

   Samedi dernier, retour à La Nuit élastique, dans l’ambiance moite d’un club sauna, véritable labyrinthe avec plein de cachettes. Au début, j’erre, perdue (je suis déjà venue pourtant !). Les soumis que je croise, prévenants :
   – Vous cherchez les toilettes peut-être ?
   – Heu non, le bar…
   Pour un début de soirée presque mondain : une coupe de champagne à la main, un homme à mes pieds ; luxe, calme et volupté… et puis tout s’est rapidement emballé !
   Il faisait bien chaud, les photos suivantes sont moins distinguées, une fois mes bas retirés ^^ Ce qui n’a pas empêché un ami photographe de me mitrailler, tandis que je tentais de varier les poses …
   Une soirée de retrouvailles et de rencontres, avec ses moments insolites :
   – Cette petite pièce où l’on s’installe pour jouer, sans que je prête attention aux ouvertures dans le mur. Bientôt, des mains surgissent, bougent, tâtonnent à l’aveuglette. J’ai l’impression de me retrouver dans le château de La belle et la bête ! J’hésite à m’amuser, serrer ces mains inconnues, glisser des objets entre leurs doigts… avant de décider que je les préfère comme seuls éléments du décor. Bientôt, elles sont remplacées par des sexes, dressés plein d’espoir, et peu à peu en berne d’être délaissés.
   – La Nuit élastique se consacre avant tout aux jeux bdsm, pas de dance-floor pour nous distraire de l’essentiel. De la musique electro et des films fetish sont diffusés dans le grand salon, la musique nous accompagne plus qu’elle nous porte.
   Mais soudain, un homme se met à danser au milieu du salon, seul, emporté par la musique déjà en sourdine — c’est bientôt la fin de la soirée. Il a le rythme dans la peau, le diable au corps ; je reconnais tout de suite un clubber dingue de techno, de ceux qui se mettent au premier rang, au plus près du DJ, pour ne faire plus qu’un avec la musique. Il confirme, il a même été danseur professionnel sur les plus grandes scènes techno devant des foules en délire. Nous sommes quelques-uns à venir l’entourer, attirés comme des papillons par la lumière et l’envie de danser ! Depuis le canapé, une jeune femme allongée nous encourage pour rire : « Allez, bougez ! Mieux que ça ! », et le fou rire me démange…
   Dommage qu’il faille déjà nous séparer !