Quelques souvenirs du week-end du 30-31 Octobre…
La Nuit Dèmonia ouvre le bal des festivités d’Halloween !
J’arrive frémissante, flanquée de mon fidèle soumis, une bonne demi-heure avant l’ouverture — je redoute toujours la file d’attente dans le froid si je tarde trop. Des amis sont déjà là, dans leurs plus beaux atours camouflés par leurs doudounes ; d’autres nous rejoignent peu à peu et se joignent aux bavardages. On est super contents et hyper excités d’être là ! Tout s’enchaîne très vite : le contrôle des sacs, du pass sanitaire, de la carte d’identité, du billet… J’ai l’impression de décoller vers un pays lointain ! Et c’est un peu le cas d’ailleurs… Le temps de nous mettre en tenue et de confier nos sacs et manteaux au vestiaire tenu par une équipe au top, et c’est parti !
Ah, une dernière formalité devant l’entrée ; on jette un coup d’œil attentif à nos tenues : avons-nous bien respecté le dress code — a minima le bas en vinyle, cuir ou simili, latex, wetlook ? Pour éviter aux étourdis un aller-retour à la maison, des tenues vinyle sont en vente.
Enfin nous franchissons les portes, le voyage peut commencer ! On est aussitôt éblouis par les lumières, les lasers, les tenues époustouflantes… Les basses grondent et font vibrer nos cœurs, nos corps, et nous appellent au plus près du DJ…
Un petit tour de piste pour commencer et nous réapproprier les lieux : on entre d’abord dans une grande salle dédiée aux jeux BDSM, agrémentée d’installations variées : cages, croix de St André… toutes seront bientôt prises d’assaut. La deuxième salle, immense, accueille les DJ et les danseurs. Tout au fond se trouve l’espace fumeur, haut-lieu de rencontres et de discussions !
Je déambule sans fin dans les différents espaces, tombant à tout moment sur des amis et connaissances ; on se revoit parfois pour la première fois depuis deux ans ! On est tous enchantés d’être là et bien décidés à faire la fête ! Je guide les pas d’un nouveau venu qui découvre l’univers fetish pour la première fois, et je vis aussi la soirée à travers son regard – j’adore l’émerveillement des débuts… qui reste intact en ce qui me concerne ! Je ne me lasse pas de voir les gens super lookés s’adonner à leurs jeux préférés en toute liberté, sans craindre le moindre jugement, dans un climat de bienveillance totale, quelles que soient les pratiques, des plus soft aux plus intenses…
Et puis la soirée m’absorbe, je quitte mon rôle d’observatrice pour en être partie prenante. Je me retrouve immergée jusqu’au cou dans un océan de musique et de sensations… de la musique New wave au début, avec tous nos groupes préférées, et ensuite de la techno qui nous fait vibrer des pieds à la tête ! Certains regrettent la musique métal, mais j’avoue que la techno me plonge dans une transe hypnotique dont je ne sors qu’à l’aube, hagarde…. Trop bon de danser follement en regardant de belles performances. Elles font leur grand retour à la Nuit Dèmonia, orchestrées par Otomo De Manuel : des acrobates, des danseurs, des performers se produisent régulièrement sur une estrade près du DJ et sur une autre au milieu du dance floor, et ajoutent encore à la magie de la soirée ! Et entre deux shows, les estrades sont investies par des danseurs plein d’énergie qui se donnent à fond.
Je quitte régulièrement la piste de danse pour évoluer dans la salle de jeux et observer les séances en cours : flagellations au Martinet, pegging, contraintes variées… La foule est dense, il faut se frayer un chemin ! Dans une cage, une jolie tigresse danse ; tout près d’elle, un shibariste encorde une jeune fille ; tout au fond, dans une grande d’alcôve, un homme en croix se fait fouetter ; sur les banquettes le long du mur, d’autres jeux se déroulent, plus sensuels… J’ai le tournis et l’envie de me jeter dans l’arène ici ou là !
L’espace fumeur nous offre une deuxième soirée, c’est l’occasion de retrouver d’autres amis, de bavarder grâce à la musique en sourdine, de faire de nouvelles rencontres de toutes sortes… Ma timidité s’envole, je complimente de jolies fumeuses sur leur maquillage, une autre sur sa tenue. Un lecteur me reconnaît, ça m’amuse et ça me fait plaisir ! Serait-ce le début de la gloire 😉 ? Je pourrais rester longtemps si je n’étais pas attendue, et si l’envie de danser n’était pas aussi forte !
En regagnant la piste de danse, je m’arrête net devant un homme en uniforme de latex, avec une casquette d’inspiration soviétique et une fine cravacher à la main. Mon fétichisme de l’uniforme se réveille d’un coup, et j’avoue éprouver beaucoup de plaisir à l’admirer un instant ! Sur ma lancée, je rencontre ensuite un couple de policiers en tenue de latex bleue et noire, et nous dansons éperdument un long moment, et puis un géant me soulève comme si je ne pesais rien ; il m’offre une vue imprenable sur la foule ondulant comme des vagues, traversée de lumières et de lasers… magique !
La nuit passe en un clin d’œil malgré l’heure offerte gracieusement par le gouvernement. (Je pense toujours que le temps s’arrête quand je danse avec d’autres fêtards, mais il s’accélère au contraire !) Je regrette de ne pas être restée plus longtemps avec mes amis de l’espace fumeur, de ne pas avoir eu le temps de plus participer aux jeux… ! Mais où a filé le temps ?
***
Le lendemain, deux soirées m’attendent, Le Bal des Vampires et La Squat, je n’ai pas réussi à choisir ! Coup de chance, elles se déroulent près de Bastille toutes les deux…
Je commence par Le bal des vampires, ravie de retrouver la salle magnifique du Pachamama qui se déploie sur 4 étages. La décoration est fantastique, les participants sont tous magnifiquement vêtus, je me retrouve dans un spectacle costumé ! – Le dress code doit être strictement respecté, j’ai d’ailleurs failli me faire refouler à l’entrée… et puis j’ai amorcé ma métamorphose dans la rue sous les yeux du vigile, il m’a fait signe d’y aller, ouf !
Je ne m’attarde pas sur la grande piste de danse du rez-de-chaussée, je fonce direct au 4e étage, plus subversif, où j’ai la joie de retrouver plusieurs amis et connaissances de la Nuit Dèmonia. Ce dernier étage est un espace de liberté à lui tout seul, hors du temps et des conventions : on peut y fumer, y danser — il y a un DJ dédié — y boire… et s’y attarder toute la nuit ! On peut y jouer aussi, c’est l’étage le plus animé, des performances BDSM s’y déroulent et attisent la curiosité des curieux : shibari, petplay, flagellations… J’admire une belle séance de shibari : une jeune fille en catsuit noire encordée de cordes rouges.
La curiosité m’attire vers les étages inférieurs, je me faufile dans la foule, je descends les escaliers à grand-peine tant ils sont encombrés. Je n’aurais pas dû, car je ne réussirai jamais à remonter ! La foule se densifie, un embouteillage monstre s’est formé dans les escaliers malgré un vigile qui tente de réguler le trafic en alternant les autorisations de descentes et de remontées. La soirée atteint son point culminent ! Je m’attarde un peu pour admirer encore les tenues, danser (mais la musique me plaît moins que la veille j’ai pris goût aux rythmes infernaux), et je m’envole vers ma deuxième soirée d’Halloween, regrettant de ne pas pouvoir saluer mes amis du dernier étage. C’est l’heure où le vestiaire est calme, tout le monde est arrivé et personne ne repart, sauf moi qui veux tout vivre à la fois !
Un quart d’heure plus tard, j’arrive déjà aux Caves Saint-Sabin où La Squat bat son plein, déterminée à poursuivre la fête intensément !
J’ai prévu une deuxième tenue, plus fetish, mais je n’ai pas anticipé que ma tenue de princesse des ténèbres prenait bien plus de place que ma fine robe wetlook ! Je n’arrive plus à tout mettre dans mon sac à dos… Heureusement la jeune femme du vestiaire fait des merveilles et réussit à tout accrocher sur un seul cintre, ouf !
La musique techno pulse et m’appelle de toutes ses basses sur la piste. Je me retrouve tout de suite plongée dans un nouvel univers, techno et dark. L’ambiance est hyper chaleureuse, et même chaude comme la braise ! Je suis aux anges de retrouver plein d’amis et les rythmes diaboliques de la techno ; c’est parti pour des heures de danse, ponctuées de pauses au bar pour bavarder.
Dans les salles avoisinantes, dans les recoins sombres des caves, on entrevoit des jeux BDSM, d’ardentes étreintes, débordant parfois dans le bar, sur la piste, ajoutant une note festive et décadente ! De mon côté, j’ai pu profiter d’un délicieux massage de pieds avant de retourner danser. Tout le monde se parle, se sourit, se serre dans les bras, heureux d’être là et de s’amuser autant.
Au bout de quelques heures, je me sens ivre de fatigue et de techno, je m’arrache à grand peine de la piste de danse ; il est temps de rentrer ! Un membre du staff des Caves me demande si j’ai passé une bonne soirée ; oh oui alors ! Je devine qu’il veille sur nous discrètement, sans troubler l’esprit de la fête. C’est bon de savoir qu’on a des anges-gardiens !
Le métro vient d’ouvrir, mais je ne résiste pas, je fais signe à un taxi qui passe devant moi.
— Je suis désolée, je ne vais pas très loin, mais je suis épuisée !
— Vous avez bien fait… tenez, je vous offre la course, non non, ne refusez pas, c’est normal, une belle dame comme vous !
Heu, moi je trouve que je ressemble à une baleine échouée, mais j’accepte avec plaisir ; c’est la cerise sur le gâteau de ce week-end de fêtes ! — Ah et je suis conviée à des soirées Zook du coup, mais là j’ai décliné, déjà que j’ai dû mal à choisir ! 😉
Pour en savoir plus et participer aux prochaines soirées
La page Facebook de La Nuit Dèmonia
La page Facebook du Bal des Vampires
La page Facebook de la Squat
Quelques selfies pour garder un souvenir de ma tenue : Une robe rouge en wetlook pour La Nuit Dèmonia, un faux corset et une jupette de tulle pour Le Bal des Vampires, avec des fleurs dans les deux cas – romantique un jour… (il n’y a pas de photos de La Squat, c’est une soirée sans photo et c’est très bien comme ça ^^)
Quelques photos prises pendant La Nuit Dèmonia. Merci les photographes pour ces souvenirs !
2 commentaires
Merci Comme une image ! Ton compliment me fait très plaisir, j’adore ce film, le livre, les elfes… je trouve que je fais une petite grimace, mais ce n’est pas grave L’année prochaine, je mettrai des oreilles d’elfes ! (Ps : ton lapsus me fait sourire ^^)
Tu ressembles un peu à une elfe du Saigneur des Agneaux sur la 3e photo du bas !