La nouvelle boutique Dèmonia

Hier soir, Dèmonia nous invitait à découvrir sa nouvelle boutique !
Il me tardait de la visiter — tout en étant nostalgique de l’ancienne boutique, où j’ai tant de souvenirs…

Quand on entre, on se retrouve dans une boutique fashion, branchée, mettant en valeur des blousons de cuir cloutés, des vêtements de cuir, vinyle… et puis on rejoint un « donjon » à l’abri des regards, tout de briques et de métal, avec des murs entiers couverts de martinets et de paddles, un beau rayon sextoys, et des vitrines pour les sondes, les cages de chasteté…
Au fond, une autre salle accueille les harnais de cuir, les corsets, et offre assez d’espace pour installer un portique pour le shibari. À gauche, un espace plus cosy, avec des moulures au plafond, propose un coin librairie, avec deux fauteuils de cuir pour feuilleter les ouvrages – j’ai cru voir aussi des DVD tout en bas. En bonne égocentrique, je suis ravie de voir mon roman Le Village des soumises en bonne place, entre deux romans d’Eva Delambre !. On m’explique que ce lieu est aussi destiné à exposer des créations d’artisans.
J’aime beaucoup ce nouvel aménagement ! On perd le côté un peu « hangar » de l’ancienne boutique qui avait son charme, pour gagner différents espaces bien différenciés, plus chaleureux, et même « intimistes » souligne un ami, où il est agréable de flâner en toute discrétion. Cette nouvelle boutique se révèle élégante, classe, plus luxueuse aussi peut-être…

Mais je n’ai pas le temps d’explorer la boutique plus longtemps (il me faudra revenir tranquillement), tant les amis sont nombreux à avoir répondu à l’appel de Dèmonia ! Certaines me font oublier où je suis, je me crois « en soirée », d’autres se montrent plus taquins… je ne nommerai personne, contrairement à d’autres ! C’est amusant de nous revoir « en civil », sagement ou presque, mais les langues se délient, et les conversations ne sont pas sages, elles… (j’ai même surpris un cours de martinets dans un coin !)
Lucretia, sublime modèle fetish, est passée derrière l’appareil photo. Avec son sourire irrésistible et ses yeux malicieux, elle me soumet à une longue séance de pose. Je suis au supplice, sur des charbons ardents, et en même temps, heureuse de me retrouver sous sa coupe, prisonnière de son regard et de ses attentions ! Je trouve que ce devrait être l’inverse : c’est moi qui devrait me cacher derrière l’appareil photo, et elle qui devrait prendre la pose dans la lumière ! Elle secoue la tête, elle me dit que la photo, c’est avant tout une question d’éclairages, d’ombres, de luminosité ; on peut toutes être belles ! Certes… mais elle plus que nous ! Elle me demande si j’ai prévu ma tenue pour la Nuit Dèmonia du 10 mai sur le thème des « Fetish movies » (Souvenirs, souvenirs…). Pas encore, mais je suis une inconditionnelle des contes de fées dark : méchante reine, princesse maudite, mariée ensanglantée, diablesse, sorcière… j’ai l’embarras du choix !

Dèmonia nous gâte : coupes de champagne à gogo, délicieux petits fours sucrés et salés (il faut que je demande l’adresse de ce traiteur), et un cadeau inestimable : un Womanizer ! Éphémère : 30 minutes de plaisir et puis il s’autodétruit ! C’est sadique, ça mais après tout, nous sommes dans le temple du bdsm, et la frustration est une pratique SM délectable…. Il est tout petit, léger, parfait pour des vacances… et 30 minutes, c’est au moins 20 orgasmes garantis !

Des performances sont prévues, nous formons un cercle autour du portique. Une séance de shibari pour commencer : une belle dominatrice en kimono encorde une jeune femme. Elle l’entoure de cordes en souriant à demi, avec des gestes beaux, pleins de grâce. Elle se rapproche régulièrement de sa soumise, vérifiant si tout va bien sans doute, l’encourageant… La jeune femme se retrouve suspendue dans les airs, tête renversée, avant d’être tendrement ramenée sur le sol pour un moment câlin. Un dominant en costume et une ravissante soumise les remplacent sous le portique. Je reconnais Nox No More ! Troublante séance de fouets, de martinets, avec ce dominant si élégant et cette soumise mutine, coquine, sensuelle…

Je pensais ne pas rester tard, mais un coup d’œil à ma montre me fait bondir (comme dans les soirées !) Dèmonia ferme dans 5 minutes, et nous filons avec mon cavalier du soir.