Nous quittons la Play party de Dèmonia, direction St Denis et La Monarch !
En arrivant, c’est le choc, nous venons de quitter une soirée fetish raffinée, joueuse, parsemée de belles performances artistiques… et nous voilà précipités dans une intense soirée techno. Brusque accélération, on se prend plein de G d’un coup, on est propulsés vers les étoiles ! Le son me traverse de part en part, accélère tout de suite mon cœur à un rythme trépidant… Je cours me perdre dans la foule, je perds aussitôt mes amis – mais je les retrouverai !
Dans la grande salle à l’arrière, une excellente surprise m’attend : un deuxième dancefloor et de super DJ ! Je vais encore passer la soirée à naviguer entre les deux en quête de mon son préféré ^^ Et c’est sans compter les rencontres faites en chemin ! Je pile net en retrouvant un ami, je bavarde longuement avec lui dans le petit couloir réunissant les deux salles, avant de réaliser que je gène la « circulation » en m’attardant-là.
A l’autre bout de la salle, Charon de La Forge a réparti ses belles installations bdsm en fer forgé, cages, croix, et sa superbe toile d’araignée composée de chaînes. J’arrive à temps pour admirer sa démonstration de fire play. Il enflamme le dos de sa soumise à plusieurs reprises, vision féérique ! Il enflamme aussi le sol un peu plus tard, une nappe bleue flambe et se propage, avant de s’évanouir en fumée ; magique.
Charon s’efface ensuite, et laisse ses installations à la disposition des participants. J’ai bien aimé ce trio de filles rieuses s’amusant devant la croix de St André : l’une attachée, l’autre fouettant, sous les encouragements de la dernière !
Les dark rooms situées au fond de cette salle s’enrichissent de nouvelles cachettes pour que les grands enfants que nous sommes puissent s’amuser et se camoufler derrière les rideaux :
-La première « alcôve » se révèle être un glory hole : un mur percé de trous, permettant de jouer avec des inconnus à l’aveuglette de l’autre côté du mur. Les trous sont de différentes tailles, on s’amuse à deviner à quoi servent chacun : ici c’est pour les fesses, là pour une main… ou autre chose aussi… ).
Et à côté, se dresse un confessionnal ! Enfin mon fantasme réalisé… Un grand confessionnal tout en bois, surmonté de son crucifix (Dieu nous pardonne ^^) et proposant deux petites pièces. Je suis curieuse, je soulève un coin du rideau, je surprends un couple tendrement enlacé, et un peu plus tard des grappes de gens massés les uns contre les autres ! Le mur séparant les deux petites pièces du confessionnal comporte plein d’ouvertures lui aussi, pour jouer entre occupants d’une pièce à l’autre, ou servent de « porte-manteaux » au fur et à mesure des effeuillages (rapides, vu le dress code)
Au-delà de ces espaces protégés, à l’abri des regards grâce aux voilages, je retrouve la vaste dark rooms où les corps se pressent dans l’obscurité, et tout au fond, une dernière pièce avec son grand lit, si l’on réussit à se faufiler jusque-là !
Tout un emboîtement de dark rooms, autant de nouvelles cachettes et de possibilités de jeux pour aller toujours plus loin et franchir des paliers d’excitation. Et tout le monde s’en est donné à cœur joie ! Excellente idée d’offrir plusieurs espaces, plus ou moins à l’abri pour les plus timides, largement ouverts pour les plus insouciants…
Je n’ai pas procédé à des observations statistiques très précises, par discrétion, mais il me semble que les alcôves du «confessionnal» ont surtout été briguées par les filles et leurs partenaires, tandis que la grande dark room, avec au fond la chambre des secrets, restait surtout le terrain de jeu favori des garçons.
Pour une fois, j’ai aussi profité de l’espace chill qui se déploie autour du bar : nombreuses banquettes, poufs, fauteuils aux tapisseries vintage… J’y retrouve des amis, nous formons un cercle, d’autres nous rejoignent, nous discutons des soirées, de la vie…. Un ami, philosophe à ses heures, me confie un secret ( j’aurais voulu l’enregistrer tant ses idées étaient claires, limpides) :
« Nos pensées façonnent la réalité »
Mais oui ! Si nous sommes d’humeur festive, joyeuse, la réalité le sera aussi. En tout cas, notre réalité…
La soirée passe à toute allure, je m’attarde sur le premier dance floor, ivre de danse et de techno, puis je rejoins le second, j’explore les dark rooms, le souffle coupé par l’énergie sexuelle qui se dégage des lieux, à l’abri des rideaux.
Je me suis aussi énormément amusée, entre des retrouvailles inattendues (j’ai croisé une connaissance venant d’un tout autre milieu festif, on était sidérés de se voir !), des amitiés qui se nouent, les rencontres de passage – ce garçon super sportif qui me soulève à bout de bras et fait mine de me faire voler dans les airs, avant de me déposer délicatement sur le fauteuil en velours rouge qui trône au milieu de la pièce…
Je prévoyais de partir vers 5h, il est déjà 6h15 ! Je n’ose penser à mon état demain… Je m’arrache de la soirée comme l’on s’extrait de sables mouvants – dire que la soirée se prolonge jusqu’à 10h !
Au moment de sortir, des jeunes filles du staff me sourient et me lancent «Salut Clarissa, tu feras un récit ?» Gloups, j’ai tellement profité, m’immergeant jusqu’au cou dans la soirée, je n’ai pas réussi à tenir mon rôle d’observatrice distante plus de deux minutes ! Je n’aurais rien à raconter ^^ (bon, finalement, si !)
Prochains rendez-vous de la Monarch :
-Samedi 29 juin : Monarch Pride Edition 2024 (ça sera énorme, Afida Turner est invitée ^^)
-Samedi19 juillet : Dernière soirée Monarch et Master Squat réunis, dans un lieu que l’on aime particulièrement paraît-il (non, ce n’est pas le site mythique d’Aubervilliers)