James Tissot, l’ambigu moderne

2020-09-08 10
   L’exposition Tissot du Musée d’Orsay vient de se terminer, je l’ai vue in extremis, elle m’a enthousiasmée !
   Je rassemble ici quelques unes de mes toiles préférées, témoignages des loisirs de la haute société et de la mode de l’époque. Une mine d’informations sur la vie quotidienne ! Je me suis longuement immergée dans chacun des tableaux, la vie semble si douce, insouciante, mélancolique aussi, toute dévouée aux préoccupations de l’amour. En réalité, la vie des femmes était extrêmement codifiée, rigide ; toute tracée dès leur naissance. Elles ne trouvaient de salut que dans le mariage, qui devait être le plus prestigieux possible. Finalement, au 18e siècle, les plus libres d’entre elles étaient les jeunes veuves ou celles dotées d’un fort caractère, capables de s’affranchir des diktats de la société, quitte à en payer le prix… (mise au ban, exil plus ou moins forcé à la campagne…)
   Tout était affaire de rang et de rente, pour les deux sexes. Le « paraître », la réputation, les convenances étaient portées aux nues, aux dépens des réelles aspirations des jeunes filles, souvent mariées trop vite.
   D’un autre côté, il y avait des bals et des robes fabuleuses, la douceur de vivre, l’oisiveté, en dehors du piano et du dessin… (je parle toujours de l’élite, pour le peuple, hélas, c’était une autre histoire…)
   Une exposition qui m’a donné envie d’écrire à nouveau une romance historique, le XIXe siècle se prête à merveille aux histoires d’amour impossibles et aux romances dramatiques ! C’est connu, plus on tente de les étouffer, plus les passions bouillonnent et explosent, déchaînant de véritables tremblements de terre. Je viens de lire une nouvelle de Balzac La femme abandonnée, elle m’a plongée dans cette époque douce-amère, romantique et hypocrite, animée de sentiments délicats, régie par des relations subtiles, pétries de contradictions.

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2 commentaires

  1. Clarissa a écrit :

    Merci pour ce retour ! Je n’ai jamais lu Victor Tissot, je retiens l’idée… pour me plonger dans le 19e, j’aime lire ou relire Maupassant, Zola… J’espère que les voyages reprendront bientôt !

  2. DF a écrit :

    Côté Tissot, je suis plus proche de l’écrivain Victor, qui a joué un rôle culturel clé tant à Paris que dans ma région… cela dit, ce que vous nous montrez de James vaut le coup d’oeil. Merci pour le partage! Paris est particulièrement lointain en ces temps de covid, je me régalerai donc des images de ce billet.
    Et il faudra aussi que je lise vos livres!

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