Il paraît qu’avant de se proclamer dominant ou dominatrice, il faut connaître l’autre côté de la cravache : les délicieux supplices de la soumission.
— Pour ma part, je ne prétends rien, je suis seulement poussée par une inextinguible curiosité et mes envies.
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Il y a quelques temps, j’ai participé à une soirée bdsm où je ne connaissais presque personne.
Je me trouve loin de mes repères, dans un tout nouvel environnement, très différent des soirées habituelles où j’ai le plaisir de retrouver mes amis. Des soirées que j’aime, mais qui me cantonnent dans un rôle confortable et agréable, celui de dominatrice, avec souvent mon soumis en laisse.
Cette fois, je suis libre de mes mouvements, je déambule seule, et l’éternelle question fuse « tu es plutôt soumise ou dominatrice ? ». Apparemment, je ne porte pas mes préférences sur mon visage ! Je m’amuse à faire semblant d’hésiter, j’oscille entre les deux rôles, me montrant curieuse, jouant la débutante ne demandant qu’à être initiée. Et c’est l’occasion ou jamais dans cette soirée bien déjantée, joyeuse, festive, affectueuse, où retentit dès le début claquements de fouets et fessées. On ne tarde pas à me proposer de tester ci ou ça. Je décline, tentée, mais pas assez pour me laisser faire. Je veux que l’envie me dévore, me pousse à suivre un inconnu. Il me subjuguera, trouvera les mots pour me convaincre, se montrera à l’écoute, attentif, m’entraînera sans me laisser le temps de tergiverser. Et Je m’offrirai à lui… enfin, j’offrirai mes fesses plutôt ! Tout en redoutant la douleur, en bonne douillette trouillarde que je suis… Je voudrais que quelqu’un m’en donne vraiment le désir, un désir qui dépasse mes peurs. J’ai peu de chance de faire une telle rencontre, mais on ne sait jamais !
Et puis il s’avance vers moi, très grand, vêtu en officier naval (maudits soient les uniformes !), et je sais tout de suite que ce sera lui et personne d’autre. Un charisme rayonnant, un sourire bienveillant, une autorité conférée par l’uniforme — mais pas seulement — des yeux perçants qui semblent lire directement dans mes pensées.
Il me propose de me faire découvrir les martinets. Je suis partagée, j’ai envie de lui dire « oui, je suis d’accord ! », de m’en remettre à lui, tout ce qu’il souhaite, tout de suite… mais la crainte d’avoir mal me paralyse. Légèrement confuse, je lui explique combien je suis sensible, douillette… Il sourit, me promet de faire attention, puisque c’est ma première fois, ce sera tout en douceur, comme des caresses. Il restera à l’écoute de mes réactions, on arrêtera quand je le voudrai. Je me sens en confiance, et je suis un peu sous l’emprise de ses yeux bleus glacés.
Je le suis vers une banquette, je m’allonge selon ses instructions, à plat ventre. Il me montre deux immenses martinets à longues lanières avant de me bander les yeux, pour m’aider à oublier le monde alentour et me concentrer sur mes sensations.
Il me caresse partout, le dos, le cou, les jambes, les pieds, avec les fines lanières de cuir, avant de fouetter tout doucement, c’est comme une bruine un peu piquante se déversant sur ma peau. C’est délicieux, il alterne les caresses lentes, les sensations de petite pluie, qui se renforce, devient une averse légèrement plus mordante.
Mon amiral souhaite que je me retourne, il me prodigue à nouveau plein de caresses de cuir sur tout le corps, de différentes façons, avec différentes pressions. Je suis caressée par mille doigts fins ! Enfin les tentacules de mes fantasmes 😉
Il me demande de me mettre à genoux, de tendre mes fesses, et là, je ressens un peu d’appréhension : les choses sérieuses vont commencer. Je murmure un « tout doucement s’il vous plaît », et je serre les dents en attendant la première claque. Je suis surprise, c’est très agréable ! Une petite fessée caressante, qui dure trop peu de temps à mon goût ! Il enlève déjà mon bandeau.
— Voilà miss blogueuse, c’est fini ! Si vous souhaitez approfondir la découverte pour raconter à vos lecteurs, vous savez où me trouver !
La soirée se révèle prometteuse, je ne m’arrête pas en si bon chemin.
J’ai déjà discuté plusieurs fois avec cette jolie domina. J’aime danser avec elle, elle est folle d’électro aussi ! Elle a la musique dans le sang, elle danse tout le temps, même quand elle fouette ; elle est très belle à regarder. J’aime beaucoup échanger avec elle, me rapprocher d’elle, elle a un charme fou, dégage une énergie communicative, à laquelle je ne suis pas insensible. Je lui raconte ma découverte toute récente des martinets, et elle me propose d’essayer le fouet cette fois. Elle m’explique qu’elle le pratique avant tout pour faire plaisir. Elle aime le côté sensuel, l’érotisme, pas la souffrance, ni marquer ; elle n’est pas sadique, ce n’est pas son truc.
Le fouet ! Rien que le mot me fait frissonner des pieds à la tête ! Je décline poliment… et je regrette instantanément ! Dieu sait quand une telle occasion se représentera ! Je l’ai vue fouetter en début de soirée, avec une telle maîtrise, légèreté, précision… Jamais en force comme certains.
Je reviens vers elle, un peu gênée de mon revirement :
— Finalement, ça me tenterait bien…
Elle promet d’être douce, de se montrer à l’écoute, et je pourrai l’interrompre à tout moment. Elle décroche le fouet de son cou (elle le portait en collier), et le fait claquer dans les airs. Elle est magnifique et je désire me montrer à la hauteur !
Je m’appuie contre le mur, lui présente mes fesses, m’efforce de respirer calmement, de lui vouer une confiance aveugle. Elle manie très bien le fouet, vraiment, j’ai de la chance pour ma première fois. Au début, je perçois juste le souffle d’air sur ma peau, et puis de minuscules piqûres électrisantes sur mes fesses, mes cuisses, comme des mini décharges électriques, infimes, ne durant qu’une fraction de seconde. Je suis restée habillée, la douleur me parvient étouffée, infime, mais je la ressens enfin ! Je n’aurai plus besoin de l’imaginer en lisant ou écoutant des récits !
La dominatrice s’arrête, presque trop vite à mon goût. Elle est applaudie, je suis étonnée de découvrir un aréopage de spectateurs en ouvrant les yeux. Confuse, je bats en retraite vers le bar, j’ai besoin d’une coupe de champagne et d’un massage pour me remettre de mes émotions ! Les soumis ne manquent pas, ils s’empressent à mes pieds. Je les tends au hasard, je retrouve mes habitudes avec plaisir, agréablement émoustillée et bousculée par les expériences que je viens de vivre.
Photo et mise en scène : Alain Massa
Photo non contractuelle – Suggestion de présentation
3 commentaires
Très touchant… si je suis un homme, j’aime à me reconnaître dans le fait de ne pas aimer être catégorisé. Ça n’a aucun sens. Merci surtout de nous faire partager vos sensations
Merci Djamel ! Oui, au plaisir de nous recroiser dans ces belles soirées !
J’aime beaucoup Très belle plume Sensuelle et érotisme les belles chaleurs des Soirées BDSM comme celle du Goûters Du Divin Marquis Au plaisir de vous lire Djamel