Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas frottée à l’exercice, toujours difficile pour moi : réaliser une vidéo pour ma chaîne Youtube… Mais on ne s’improvise pas actrice ni même lectrice érotique, et je ne crois pas avoir beaucoup progressé depuis la dernière fois 😉 – En plus, je n’ai pas posé mon téléphone dans le bon sens et je me tiens mal !
Mais j’ai sué sang et eau, sans compter le stress, les ratés… alors je vous livre quand même l’enregistrement « en l’état »… (4 mn, c’est un peu long je pense, le prochain sera plus court… si prochain il y a !)
Il peut être écouté ici
Je recopie aussi le texte pour ceux et celles qui préfèrent lire ci-dessous.
Dans ce passage, Alice et Elric participent à une soirée. Alice sollicite son amie Céline, qui pratique le shibari.
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– Je voudrais que tu nous encordes tous les deux…
– Tu ne m’as pas dit un jour que tu étais claustrophobe ?
– S’il te plaît ! J’en ai envie…
Céline flaire quelque chose de louche, mais ne cherche pas à en savoir plus. Rien de mieux que les cordes pour se remettre les idées en place, ça vaut bien cinq séances chez le psy !
– D’accord ! Montrez-moi la position dans laquelle vous voulez être attachés… Et déshabillez-vous, pour sentir la peau de l’autre, le contact des cordes.
Alice hésite un instant, avant de rendre les armes. Après tout, elle sera bientôt vêtue de chanvre. Elle se blottit dans les bras d’Elric, elle a gardé ses talons aiguille, sinon, elle ne pourrait pas embrasser son cou, tout juste son poitrail. Elle se presse contre lui, le cœur heureux, il lui a manqué. Il était là pourtant, tout le temps, et elle a beaucoup aimé son inconnu, elle a bien joui… Il lui a manqué quand même ! Elric la serre fort, sa Maîtresse semble avoir besoin de réconfort.
– Hé, ne vous collez pas autant, je dois passer les cordes, moi ! Ne vous inquiétez pas, vous allez être bien serrés l’un contre l’autre, pas de panique, les cordes vont s’en charger !
Alice se force à respirer calmement. Elle appréhende toujours d’être attachée. Elle adore regarder des performances cependant, fascinée par la relation qui se noue entre le modèle et le Maître shibariste : l’abandon de la soumise, l’état second dans lequel la plonge la séance, l’application de l’encordeur, sa dextérité, son calme et sa vivacité. Sa façon de manier les cordes en virtuose. Ce musicien à cordes joue une mélodie sur son instrument de chair, avec ses variations, ses nuances, ses tempos lents ou rapides. Cette fois, c’est son tour ! Elle n’a pas peur, à l’abri des bras de son soumis protecteur à ses heures, et c’est sa meilleure amie qui va les entourer de cordes et d’attentions. Alice ressent un élan d’affection vers elle, et alors que Céline se penche à sa portée, elle lui vole un baiser. Les deux femmes s’embrassent passionnément, jusqu’à ce que Céline recule en souriant.
– Arrête, tu vas me déconcentrer !
Elle enroule la corde autour de la taille d’Elric, la glisse ensuite autour de celle d’Alice, avant de la passer sous ses seins. Elle tire, fort, entoure une nouvelle fois la corde autour de leurs deux corps ligotés. Alice perd le compte, elle ferme les yeux, s’abandonne aux mains de Céline qui la manipule à sa guise, soulevant un bras, puis l’autre. Elle se détend, serrée contre Elric, liée à lui, ils ne font qu’un, inséparables enfin. Elle aime sentir sa peau chaude à travers l’entrelacs de cordes, elles s’enfoncent dans ses chairs, provoquent une souffrance infime qui apaise ses émotions, lui rend son équilibre. Elle goûte ce moment d’éternité, seulement distraite par le souffle d’Elric dans son cou qui lui donne envie de l’embrasser. Elle se retient, elle préfère rester immobile, les yeux clos, apprécier la pression des cordes, la douceur de la peau de son soumis.
Céline dépose un baiser sur ses lèvres, elle a terminé.
– Vous voulez vous envoler ?
Ils décollent, volent comme des oiseaux, se soustraient aux lois de la pesanteur, légers, dans une autre dimension. Céline les fait tournoyer dans les airs, Alice se sent partir, ivre de sensations, mais bientôt, les cordes commencent à comprimer sa poitrine, elle inspire avec difficulté. En raison du poids de son corps, le chanvre s’imprime profondément dans sa chair, coupe la circulation de son sang. L’engourdissement menace, elle ne va plus tenir longtemps. Céline, attentive au moindre signe, les raccompagne vivement sur terre.
Vite, tout enlever, tout dénouer. Alice frissonne, elle se sent seule sans les cordes, elle a froid, malgré les mains chaudes d’Elric qui la caressent aussitôt, tentent de remplacer les liens. Et tout de suite, le manque, insupportable, alors qu’il se tient devant elle, la couvrant de mots d’amour et de baisers, mais séparé d’elle. Ils sont deux à nouveau.
Alice pressent qu’elle repart dans ses errements de l’été, alors que tout va bien. Il est là, ils sont ensemble, et il lui offre une soirée selon ses goûts. Elle doit absolument se reprendre ! Elle contemple rêveusement les traces laissées par les cordes sur ses bras musclés, les siens sont marqués aussi. Les mêmes marques dessinent sur leurs peaux les souvenirs de leur attachement, elle voudrait les graver éternellement, il lui manquerait moins peut-être. Ils se regardent, leurs yeux s’aimantent, et se disent enfin ce qu’ils taisent depuis des mois.
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La présentation de l’éditeur
Alice, journaliste dans un magazine féminin, enquête innocemment sur l’univers du BDSM. Elle n’en connaît que la signification des lettres — Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sadisme, Masochisme — et l’extraordinaire engouement du grand public pour ces pratiques réservées jusque-là à une minorité.
Sa curiosité s’éveille lorsqu’elle interviewe l’un des collaborateurs de la boutique Dèmonia. Elle se laisse tenter par une initiation qui ne fera qu’attiser son envie d’aller plus loin.
Au fil des rencontres et des soirées, fascinée par tout ce qu’elle découvre, Alice se retrouve prise dans les filets de ce monde à part. Elle oscille entre la soumission et la domination, entre ses aspirations romantiques et ses désirs sensuels, alterne les moments fusionnels et les phases volages, luttant contre l’amour fou qui menace de tout emporter.
Mais pourquoi faudrait-il choisir ? Relations BDSM, amoureuses, libertines… Alice veut tout vivre à la fois, tiraillée entre ses envies contradictoires.
Pour le commander
Livre papier : Elixyria
Livre numérique : format kindle : Amazon ; format epub : Fnac (par exemple)
5 commentaires
merci pour votre post sur le plus grand!RIP Monsieur LE SAGE
Merci beaucoup Pierre !
Oui, c’est une belle expérience ! N’hésitez pas si vous êtes tentés… j’ai aimé me retrouver entourée de cordes, enlacée, entourée d’attentions de la part du shibariste…
Une expérimentale étonnante,
mais que nous n’avons jamais pratiquée…
Toujours, magnifique Clarissa
Toujours magnifique, Clarissa…