Hell’O Kinky, the birthday horror kinky show

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    C’était samedi dernier et j’ai énormément aimé ! Comme souvent, il n’est pas simple de raconter, tant mes souvenirs se mélangent déjà… je vais essayer, on m’a motivée récemment en me disant que j’étais la chroniqueuse des nuits parisiennes ; j’ai la pression maintenant ^^).
    La soirée s’est déroulée comme un rêve éveillé, entre la musique, les lumières, les rencontres prévues ou non… Il me semblait évoluer dans un univers onirique et irréel. Il ne m’en reste que des bribes de souvenirs brumeux qui se bousculent en désordre dans mes pensées. C’est le genre de soirée où l’on ne sait où donner de la tête, tant il y a de possibilités de s’amuser et de sollicitations !

     Comme à mon habitude, j’arrive avec plus de 20 min d’avance. Des participants patientent déjà, le temps passe vite en bavardant. Les portes s’ouvrent enfin pour nous, et je me fais cette réflexion une fois de plus : c’est agréable d’arriver dès le début, on a le temps de saluer les bénévoles qui s’occupent de l’accueil et des billets (deux amies sont aux commandes !) et de s’apprêter sans se bousculer. Et puis j’aime découvrir les lieux avant qu’ils ne bruissent de la foule, prendre le temps d’admirer la déco et de saluer les bénévoles. J’en reconnais plusieurs, ils s’affairent, souriants, ils sont facilement reconnaissables à leurs tenues roses et leur badge autour du cou ; c’est bon de les savoir là et de pouvoir nous amuser en toute insouciance. Nos anges gardiens kinky ! Nos démons gardiens plutôt 😉
    Et puis les participants arrivent, ils sont nombreux, un flot continu, avec des tenues de toutes les couleurs et le plus souvent bien délirantes. Que c’était bon de retrouver la foule ; fini les jauges, les contrôles, le masque, youhoo ! Je sens déjà que l’on va faire la fête comme des fous et tout mon corps fourmille d’impatience. Il fait encore froid pour danser dans la plus grande salle, mais je sais que cela ne va pas durer ^^.
   J’en profite pour faire un tour d’horizon.  
    Les caves ont été une fois de plus métamorphosées pour l’occasion : guirlandes lumineuses, ballons, coussins… J’aime particulièrement les banquettes du bar, avec le rideau à franges rouges qui nous sépare du reste de la pièce, mais ne cache rien 😉 une illusion d’isolement ! Un rideau impudique…
   Je suis tout de suite dans le bain côté extravagances : d’entrée de jeu, je tombe sur les « puppies », promenés en laisse par d’incroyables créatures vénitiennes. Plus tard, lors des shows, je découvrirai qu’il s’agit des sœurs de la perpétuelle indulgence qui communiquent sur la réduction des risques et luttent contre les discriminations de façon ludique et irrévérencieuse.

   Ce soir, j’ai proposé à un ami de lui faire découvrir la soirée, ce sera une sorte de baptême du feu ! Il arrive bien plus tard, après avoir fêté dignement la victoire du XV de France contre la perfide Albion, et le grand chelem par la même occasion, yes !
   J’ai aimé lui faire découvrir cette soirée que j’aime tant, et la redécouvrir moi aussi à travers ses yeux de nouveau venu : les participants super lookés et fantasques, l’excellente musique, les coins et recoins des caves…
    Plusieurs espaces dédiés sont proposés :
    – Juste après le vestiaire, on trouve un espace shibari, et un espace chill où l’on peut aussi se faire tester.  
    – Attenant au bar, il y a un bel et confortable espace dédié aux massages de pieds.
    Je me promets toujours d’y aller, mais ensuite la soirée passe tellement vite, il est bientôt trop tard, je n’ai plus le temps. Il faudrait que j’y aille tout de suite, dès mon arrivée ! Mais j’ai un peu de compassion pour la masseuse, je n’ose pas la mettre au travail direct 😉
    – Il y a aussi un atelier de bodypainting et un atelier de maquillage. C’est très réussi, et j’admire les réalisations au fil de la soirée, mais il me semble qu’ensuite il est difficile de s’embrasser, ou la peinture risque de se propager de joues en joues, à moins qu’elle ne « tienne » — j’ai préféré ne pas trop tester ^^ C’est peut-être aussi une façon d’éviter les bises ? (Je m’en veux encore d’avoir fait la bise à une amie sans lui demander son consentement, gloups ; en fait, elle ne voulait pas de bises, j’aurais mérité un petit coup de cravache – en douceur !)

    Ensuite, il faut choisir entre deux pistes de danse, deux ambiances très différentes avec une excellente programmation :
   – Dans la grande salle du fond : de la super musique techno, avec des DJ de Berlin qui sont spécialement invités par l’organisateur, et l’organisateur lui-même en fin de soirée.
   – Dans la première salle : les tubes des années 80, 90, de la musique rock, métal…
    Je me demande si les gens restent plutôt « fidèles » à une seule ambiance ou naviguent comme des fous entre les deux salles comme moi, dans l’espoir illusoire de ne rien rater ! Moi je ne tiens pas en place en tout cas, je passe mon temps à alterner, en quête du meilleur son !
    Entre ces deux salles, le bar évite aux sons de se mélanger, et un couloir tout illuminé de guirlandes nous permet d’accéder à l’univers techno (il y a foule souvent dans ce petit couloir, on frôle l’embouteillage !).

    J’étais dans « la bonne » salle pour regarder les performances ! JB Flori, DJ et l’organisateur de la soirée a chanté à la guitare la chanson culte de The rocky horror picture show. J’avais écouté le matin même cette B.O. mythique pour me mettre dans le bain, puisque c’est le thème de ce soir, et j’ai pu chanter à tue-tête et casser les oreilles de mes voisins (j’ai envie de revoir le film !). Sa façon à lui de souhaiter un joyeux anniversaire à sa soirée qui fête ses 5 ans et à sa co-organisatrice !
    Ensuite, une amie créatrice d’accessoires fetish, Raphaëll Sarrazin, nous a offert un show cyberpunk lumineux et envoutant, avant que Les sœurs de la perpétuelle indulgence ne viennent nous délivrer la bonne parole et nous bénir de leurs paillettes dorées 😉 (J’ai fui courageusement, craignant que ça ne colle à vie sur mes tissus fetish ^^)

    Au-delà de la danse, c’est une soirée où tout est permis :
    – Les activités kinky et sensuelles de toutes tendances sont bienvenues et encouragées, du moment qu’elles sont consenties par toutes les parties. Il y a un espace câlins derrière la piste de danse techno, avec des alcôves moyen-âgeuses un brin rustiques, et un grand escalier un peu frais au début, mais qui se réchauffe grandement au fil du temps !
    – Les activités bdsm ont également le vent en poupe. J’ai croisé une amie dominatrice enthousiaste qui m’a confié s’être bien amusée en faisant du knife play : « J’ai dessiné sur un dos un véritable tableau de Mondrian ! » Curieuse, je me précipite sur le soumis — je le connais — et j’admire les fines marques géométriques rouges qui se croisent sur son dos.  
   Je ne suis pas en reste côté bdsdm : un ami de soirée me confie son partenaire de jeu qu’il tenait en laisse.
    — Tiens, il est à toi si tu veux !
   Oh, merci du cadeau ! 😊 Je m’empare de la laisse et m’amuse avec mon nouveau jouet tout en dansant. Je ne tarde pas à le rendre à son heureux propriétaire, préférant les activités festives aux pratiques bdsm ce soir, mais c’était bon de tenir en laisse un soumis inconnu et partant pour l’aventure, et même enivrant de possibilités !

    Plus tard, j’avise de loin une casquette fetish d’inspiration soviétique. Je me faufile, m’approche — toujours mon fétichisme des uniformes qui me fait oublier ma timidité — et complimente son propriétaire. Il me sourit :
    — J’ai un peu hésité à la mettre……
    — La Russie n’est pas responsable des agissements de Poutine ! Et l’on voit bien que c’est une casquette fetish…
    (Je serais trop déçue si les casquettes et uniformes fetish étaient boycottés dans les soirées !)  
    Un lecteur me reconnait, il me fait plaisir en me complimentant sur mon blog, et me rend confuse aussi ! Comment ça on me reconnaît, mes lecteurs ne sont donc pas situés aux antipodes ou piégés dans le réseau, je risque de tomber sur eux à tout moment ? Je ne peux pas m’adonner à de multiples excès en tout anonymat ? — Bon, un lecteur qui me reconnait sur quelques 200 participants, ça va… 😉
    J’oublie des anecdotes, des rencontres — et puis, il ne faut pas tout raconter 😉. C’est d’ailleurs mission impossible, tant de choses se situent au niveau des ressentis, de l’indicible. On ressent tout intensément, de façon plus colorée, plus belle, comme si l’on se trouvait dans une autre réalité… Le temps n’existe plus, on danse pour l’éternité, et puis on regarde sa montre, quoi, il est déjà 5h30 ! La soirée se termine dans une demi-heure, il faut songer à partir…

    Le mystère de ces soirées, une fois de plus : je croise encore et encore toujours les mêmes personnes, quant à d’autres, je ne les ai vues qu’au début — mais où ont-elles donc disparu ? — ou seulement à la fin — mais comment a-t-on pu se rater !
    J’ai eu beaucoup de plaisir à croiser certains amis et certaines amies très chères, ils et elles se reconnaîtront, même si le temps m’a manqué pour profiter de leur présence autant que je l’aurais aimé ! Il faudrait des festivités qui durent toute une semaine… Un ami m’a fait rêver l’autre jour en me racontant le festival « Burning man », j’ai l’impression que c’est une sorte de soirée Hell’O Kinky qui durerait sans fin…)

   Mille bravos et mercis aux organisateurs, aux bénévoles, aux DJ et aux performers ! La Hell’O Kinky reste une soirée unique en son genre pour son ambiance et son esprit de fête ! Je pense que c’est « la patte » de son fondateur qui imprime sa marque et la rend incontournable !
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    Deux petites photo de ma tenue avant de partir
    Le masque n’est pas resté longtemps en place ^^
    – La jupe va garder quelques souvenirs de la soirée : elle s’accrochait sans cesse aux scratchs des danseurs, et ne s’est pas remise des multiples arrachages pour me délivrer !

    PS : je fais attention à ne pas citer de noms, sauf ceux des performers et des organisateurs, mais si vous souhaitez que je supprime une anecdote, n’hésitez pas à m’écrire sur Messenger ou via mon blog grâce au champ « contactez l’auteur ».

    Pour en savoir plus :
    La page Facebook de la Hell’O Kinky
    Les soeurs de la perpetuelle indulgence
    Raphaëll Sarrazin

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