Fragonard célèbre dans ses peintures le libertinage, très en vogue à l’époque de la Régence, dans les milieux aristocratiques. Cependant, de nombreuses toiles sont empreintes d’émotion, le sentiment amoureux est présent, dans le regard, les baisers échangés, et Fragonard devient presque romantique.
Jeux innocents, prétextes à de tendres attouchements : colin-maillard, baignades… ; enlacements passionnés entre amoureux ; adorables jeunes filles s’ébattant entre elles, avec des chiots, des enfants ou des chérubins… (suis-je la seule à percevoir la jolie perversité de ces toiles ?) ; demoiselles se dérobant, tout en jetant des regards de feu ; amoureux surpris, épiés… chaque peinture est un ravissement !
… jusqu’à cette toile, qui pose question aujourd’hui encore, et remet en cause les joies du libertinage, bientôt passé de mode : « Le verrou » : viol, fébrilité des amants ? Je veux y voir l’empressement d’une liaison interdite, une jeune femme qui se pâme et s’abandonne devant le désir impérieux de son amant…
Cette exposition du Musée du Luxembourg (jusqu’au 16 janvier 2016) nous offre de délicieuses découvertes, licencieuses, joyeuses, joueuses… et nous montre l’évolution du peintre, au fil des oeuvres de commande et des changements des moeurs.
8 commentaires
Clarissa, la zoophilie a toujours été une paraphilie finalement assez usuelle à travers les époques…) d’ailleurs le terme sextoy est tout à fait inapproprié, les petits museaux gougnottaient leurs maîtresses et voilà tout ! A ce propos, il faudrait éradiquer ce vilain mot de sextoy qui fait absolument hypocrite et plastoc rose , avant on disait godemiché, vibro etc… c’était bien évocateur
C’est amusant ! A présent, c’est un vrai tabou (il me semble) Oui, je suis d’accord pour éliminer ce mot de nos écrits, à part dans les dialogues peut-être ! … j’aime bien olisbos aussi !
J’ai dû regarder les dernières toiles au pas de course, et je suis restée sur ma faim ! Mais je comprends, j’ai trouvé aussi qu’il y avait surabondance de chérubins !
Tout à fait d’ailleurs, j’ai lu sur un blog que le commissaire de l’exposition raconte qu’il s’agissait des sextoys de l’époque… ! (j’ai envie d’écrire des histoires de libertinage au 18ième, mais je ne sais pas si j’oserais utiliser cette info)
Je suis comme toi, j’aime aussi les formes, les courbes, les rondeurs… Ne suivons pas la mode !
Au moins à cette époque les femmes avaient des formes. Merci pour ce partage
Le dernier tableau avec le chien me semble être le plus ambiguë!
je l’ai vue le mois dernier, c’est assez joli oui, très sensuel, mais pour tout t’avouer à un moment toute cette chantilly rose et bleue pastel m’a un peu gavée )