Le Musée Sex machines de Prague rassemble toute une collection d’instruments étranges dédiés aux plaisirs érotiques.
Je liste ici quelques souvenirs, qui pourront inspirer de futures histoires.
J’ai regardé avec intérêt bon nombre de sextoys féminins destinés à soigner l’hystérie féminine au début XXe – la frustration sexuelle en réalité – par la stimulation érotique et l’orgasme, quelle bonne idée ! Il fallait néanmoins une certaine dose de courage pour poser ces espèces de perceuses électriques sur son intimité !
J’ai frémi en voyant les dispositifs anti-masturbation supportés par les adolescents à la même époque, allant parfois jusqu’à une sorte de camisole de force. Il y avait même un appareil relié à la chambre des parents : une sonnette retentissait à la moindre érection ! Le père pouvait surgir aussitôt et fesser l’impudent.
Ensuite, après le mariage, il s’agissait de faire l’amour décemment : la longue chemise de nuit de madame comportait une fente au bon endroit, so sexy ! On comprend mieux le besoin de ces messieurs de s’encanailler dans les maisons closes ou de trousser la bonne.
Les femmes craignant les mains baladeuses pouvaient porter une carapace pour se protéger, un derrière en métal moulé sur leurs formes.
J’ai appris l’existence d’espèce de tuyaux utilisés par les japonais quand ils allaient aux toilettes, afin de ne pas risquer de salir leurs longs vêtements.
Le bdsm n’est pas oublié, avec la présentation de cages et de ceintures de chasteté, de masques de cuir, et de divers instruments destinés à entravés, frapper… J’ai souri devant une machine pour s’auto-fesser, et admiré des sortes de vélos ou d’appareils de salle de gym équipés de godes pilonnant « le sportif » avec ardeur. Il y a aussi des fucking machines steampunk en grand nombre, des chaises percées sous lesquelles une tête peut se glisser…
Une maison close en miniature m’a réjouie, à la façon une maison de poupée. Dans chaque pièce, des automates font l’amour dans toutes les positions.
J’ai revu aussi avec grand plaisir le fameux fauteuil pour s’aimer à trois, qui fut le héros d’une nouvelle écrite avec Vagant sur les maisons closes de la « Belle époque ». Petite pub au passage ^^
Ce que j’ai préféré : la Magic Box, une sorte de carrosse entièrement fermé, avec de petites ouvertures pour des voyeurs, invités à regarder une femme plus ou moins dénudée. L’ancêtre du peep-show, présenté lors de foires, marchés…
Le clou de la visite : un cinéma diffusant en boucle des films érotiques muets, datant des années 1910, 1920.
Un riche intérieur bourgeois
Monsieur batifole avec deux dames dans son bureau, c’est frais, bon enfant, joyeux ! Les acteurs ont l’air de bien s’amuser, ils gloussent, se bécotent, se pelotent, s’empoignent les seins, les fesses avec entrain…
Sur ce, Madame rentre. Elle se dirige aussitôt vers la salle de bains et demande à sa soubrette de lui préparer un bain. La bonne s’exécute, lave madame, et ne tarde pas à se déshabiller à son tour. Sa maîtresse sort du bain, les deux femmes s’embrassent, se caressent, se léchouillent, jusqu’à ce que madame, bien émoustillée, sonne le valet. Elle le laisse patienter devant la porte de la salle de bains un moment, tout en continuant à s’occuper de sa chambrière. Le valet regarde par le trou de la serrure, nous voyons la scène à travers ses yeux, tandis qu’il glisse sa main dans son pantalon et sort un sexe maigrelet. Madame et sa bonne revêtent un peignoir, lui ouvrent enfin la porte. Elles ne feront qu’une bouchée de l’heureux valet qui devra tour à tour les embrasser, les lécher, les prendre dans toutes les positions… Les deux femmes sont voluptueuses, moelleuses, avec des formes très généreuses, lui est tout maigrichon, sec comme un marathonien en bout de course. Tous arborent d’impressionnantes toisons intimes jusqu’au nombril !
Pendant ce temps, monsieur a terminé sa petite affaire, il raccompagne ses amies à grands renforts de bisous et sourires. De retour dans l’entrée, il appelle, l’air inquiet, sa femme, son personnel… Rien. Il part à leur recherche, et se retrouve bientôt à son tour derrière la porte de la salle de bain, à regarder par le trou de la serrure sa femme, sa bonne et son valet prendre du bon temps ensemble.
J’aime bien l’inversion des clichés de l’époque ! C’est madame qui s’amuse avec le petit personnel de maison, pendant que monsieur patiente.
Dans le film suivant, un homme d’église très pieux accueille en confession une bourgeoise. Il se tient debout, tandis qu’elle se pâme en prière à ses genoux. Il ne tarde pas à sortir son sexe de sa soutane, et le lui glisse dans la bouche.
Et là j’ai dû filer, à mon grand regret ! Car le suspense était à son comble 😉