Les trois amies sont heureuses de se retrouver, cela se voit dans leurs yeux, leurs sourires ; elles vont bien s’amuser ensemble ! L’une d’elles s’affiche en dominatrice, elle est équipée d’une cravache, et en joue sur les croupes tendues de ses amies agenouillées, avant de leur demander de se caresser et de s’embrasser. Cette vision doit l’exciter, car elle ne tarde pas à jeter la cravache et s’asseoir à leur côté, prendre sa part de baisers et de caresses.
Les poses sont lascives, les mouvements gracieux, lents, comme une danse. Elles jouent avec leurs corps, leurs cheveux, prennent des poses sensuelles, s’admirent les unes les autres, rient ensemble. Une certaine retenue les empêche d’aller plus loin, elle se surveillent encore, au moins un peu. Mais bientôt, tout s’emballe, les rires s’éteignent pour laisser la place aux gémissements. Elles ont commencé par se lécher les seins, et n’ont pas résisté à aller plus loin, plus bas. Elles se lèchent à présent à tour de rôle, avec application, délicatement, soutenues dans les bras de l’une ou de l’autre. Caressées, léchées, embrassées jusqu’à l’ivresse, elles jouissent les unes après les autres, criant leur plaisir avec une joie de vivre communicative.
Un discret raclement de gorge se fait entendre derrière elles. Le ballet des trois jeunes filles s’interrompt, elles se redressent, saisies. Prises dans leurs jeux de mains et de langues, elles ont tout oublié… Depuis combien de temps se caressent-elles sans se soucier du reste du monde ! Elles sont recrutées pour assurer un show, régaler les spectateurs de leurs chatteries, elles doivent leur lancer des œillades, les inclure dans leurs jeux… là, elles les ont complètement oubliés ! Elles ne sont pas censées jouir en plus, seulement faire semblant, et pas si longtemps. Mais tout va bien, les spectateurs affichent des mines réjouies, leurs yeux brillent, ils ne se sont pas ennuyé une seconde on dirait ! Tiens, il y a une femme parmi eux, c’est rare ! L’une des danseuses s’approche, intriguée.
— Comment tu t’appelles ? Tu es charmante dis-moi…
Ses deux amies la rejoignent, souriantes et curieuses. La spectatrice ferme les yeux, s’abandonne à ces jeunes filles qui l’examinent, elles sont si près qu’elle peut respirer leur parfum, sentir leur chaleur. Bientôt, des doigts s’enfouissent dans ses cheveux, une bouche se pose dans son cou, des mains se faufilent dans son décolleté, son soutien-gorge, caressent directement la peau douce de ses seins. D’autres mains remontent le long de ses jambes, frôlent l’intérieur de ses cuisses, de doux baisers sont déposés sur ses joues, ses lèvres… On tire sur ses mains pour qu’elle se lève, on l’entraîne. Toute étourdie, la spectatrice se retrouve en sous-vêtements en un tour de main, et allongée sur le tapis. L’une des danseuses se pose sur elle de tout son long, presse son ventre contre le sien, tandis que ses amies butinent ses joues de baisers, forcent doucement ses lèvres de leurs langues.
Le public est oublié à nouveau.
***
C’est désormais un rituel : pour fêter la rentrée, nous plonger dans une ambiance qui change de la plage, Erik Torrent, ami et auteur érotique, m’emmène au Théâtre Chochotte ! J’ai aimé regarder les danses sensuelles des jeunes filles, leurs effeuillages mis en scène, leurs jeux, et mon imagination s’est quelque peu emballée…
Je verrais bien une histoire : on suit les aventures amoureuses de 3 ou 4 jeunes filles, avec en fil rouge leur vie secrète au théâtre, où elles vivent des aventures d’une autre nature, ensemble.
Photos : Théâtre Chochotte
4 commentaires
,bonsoir, je n’ai que deux mots à vous dire à ce sujet , les femmes qui s’entraide entre elles de cette manière j’aime et j’approuve
Moi aussi et je suis contente que les hommes apprécient !
Merci Erik ! Oui, tiens pourquoi pas ! Il me semble que le cavalier de la spectatrice pourrait se prendre au jeu lui aussi
Bravo pour ce billet, tout à fait fidèle à mon souvenir… Enfin presque Restant à ta disposition pour l’écriture à 4 mains des aventures de ces actrices-danseuses