Je sais qu’il y a bien plus grave et d’autres priorités en ce moment, bien sûr. Mais c’est difficile, ce manque de visibilité sur les soirées. Quand pourront reprendre les soirées fetish, bdsm, gothiques, électro que nous aimons tant … elles me manquent toutes !
Pour la musique en particulier…
Je dois être un peu à fleur de peau en ce moment, car certaines musiques que j’écoute me donnent les larmes aux, yeux, et d’autres me donnent envie de faire des déclarations, comme si j’étais sous l’emprise de l’alcool !
– On va s’en tenir aux musiques qui me donnent envie de danser ! Même si elles me rendent nostalgique…
Je pense aux débuts de soirées, quand le son monte, irrésistiblement, et nous attire tous sur la piste. Ces sensations indescriptibles… sentir la musique m’emplir, pénétrer chaque cellule de mon corps, me donner des frissons, m’emporter, me soulever. Je sens mon corps vibrer, s’envoler, et je danse n’importe comment !
Ça me manque tellement, ce plaisir de la musique en soirée… danser au milieu d’amis et connaissances, unis par la musique. Ou me perdre, me noyer dans la foule anonyme des grandes soirées, avec des inconnus à foison…
On se reconnaît entre fous de musique et de danse et on se sourit, on partage le même plaisir, être sous l’emprise de la musique, grâce à des DJ magiciens qui nous ensorcèlent et nous baignent de musique electro, rock, glam rock, metal, techno hard, new wave, gothique, punk…
– J’aime toutes ces musiques, particulièrement la techno et l’electro ! (Il faudrait que je creuse un peu plus tous les genres, sous-genres, leurs subtiles différences, avec un DJ patient qui m’explique tout ! Là, j’aime, je ressens, sans rien connaître…).
En soirée, il y a aussi le plaisir des yeux.
Admirer des filles sublimes, des garçons sexy, danser dans leurs belles tenues fetish, complètement immergés dans la musique, ondulant, les yeux fermés.
Le plaisir de regarder de belles séances de shibari, de bougies, de fouet… toutes ces pratiques bdsm si belles et intenses.
Et le plaisir d’entrer dans le jeu !
En soirée bdsm, m’amuser de ces soumis qui se jettent à mes pieds, prêts à répondre à tous mes caprices dans l’instant, que ce soit pour un massage des pieds, ou s’il me prend l’envie subite de les pincer, les fesser, ou quoi que ce soit d’autre
Ou tenter nouvelles expériences, d’éprouver le frisson de l’inconnu, de passer de « l’autre côté ». J’ai pu tester le fouet, les martinets, la fessée, le shibari… dans des conditions idéales à chaque fois, avec des amis complices, bienveillants, que je côtoie depuis longtemps, ou parfois avec un inconnu, dans le cas du shibari, avec qui je me suis sentie d’emblée en confiance, sur un simple regard.
Les rencontres, les fous rires. S’amuser, s’éclater, sans conséquence !
Le pétillement des pensées après une coupe de champagne, l’éclair de désir surpris (ou imaginé) dans un regard inconnu…
Photo : Maryssa Rachel, auteure et photographe. Photo prise lors d’une visio