A mes amies les filles… 😉 j’espère que vous vous sentirez toutes visées ! Non, non, ne vous enfuyez pas… !
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J’ai toujours aimé les hommes, préféré les hommes. Leurs voix graves, leurs torses velus, leurs grands bras dans lesquels je me sens toute petite, leurs jambes de colosses, leurs yeux rieurs, leurs bouches gourmandes, leur naturel, leur humour lourd, leurs joues râpeuses qui m’écorchent, leur odeur de fauve… tout me plaît chez l’homme !
Les filles, j’aime les regarder, de loin, les trouver belles, mignonnes, vives, pétillantes, intelligentes, émouvantes, attendrissantes, débordantes d’énergie… mais je garde mon sang-froid, je ne ressens aucun désir pour « mes sœurs » aux courbes si semblables aux miennes… parfois une certaine curiosité, j’avoue…
Jusqu’à aujourd’hui… Comment ne pas craquer ! La plus douce des jeunes femmes, la plus adorable, la plus jolie… un rêve de douceur et de gentillesse dans ce monde de brutes épaisses. Un amour de fille, à la fois candide, sensuelle, profondément intelligente. Je bois ses paroles, perd tous mes moyens, oublie mon café qui refroidit dans ma tasse…
Je me trouve perverse de rechercher son amitié alors que tant de pensées interdites m’agitent. Car je ne ferai jamais mon « coming out », j’aurais trop peur qu’elle me fuie. L’amitié et toutes ses possibilités me comble déjà !
Quand même… Je forge des plans, je fantasme sans retenue : je vais multiplier les occasions de nous voir, l’emmener au cinéma, danser, l’enivrer… et ensuite je vais l’aimer comme un homme. Je ne ressens pas un désir délicat de « fille » : échanger des baisers légers et des effleurements ; mais bien un désir fort qui me donne envie de l’emporter dans mes bras et de la broyer entre mes mains, de n’en faire qu’une bouchée sous mes baisers.
Pour l’instant, je reste avec mes pensées, mon désir impossible, je ne me confie pas à l’homme, il serait trop émoustillé, me pousserait à faire des déclarations et des folies.
Mais peut-être qu’elle me lira ici, elle devinera que je parle d’elle, peut-être même qu’elle partage mes envies…
Photos : film Carol
21 commentaires
Bonsoir,
Etrange de constater à quel point toutes et tous ici vous distinguez « la puissance du désir masculin » de la « pureté » légère du désir féminin.
@ Clarissa : écrire ce petit texte c’est déjà risquer un peu. Espérez-vous secrètement qu’elle vous lise ? Oui, bien sûr. Et ce faisant remettez-vous entre ses mains à elle la responsabilité de ce choix ?
Ce serait alors une posture somme toute traditionnellement « féminine », si j’ose dire. Est-ce à dire que, femme, vous ne pouvez exprimer ce désir que vous qualifier de « masculin » que comme une femme ? Ou bien pensez-vous que le désir d’un homme est plus impérieux, plus « puissant » ?
Au plaisir,
Hihi les poulettes… mais… il reste aussi les hommes, ouvrez les yeux ! Bon, qui n’a pas eu, un instant, une interrogation pour une personne de son sexe que l’on trouvait admirable… Assez vite refoulée, je dois dire, car j’adore les femmes, je voudrais toutes leur prouver que je les aime… je comprends donc votre envie…
Marc
Oui, l’admiration peut se muer en adoration, et désir de s’offrir… j’aime les homme, mais parfois, mon corps, mon cœur me jouent des tours, en flashant indifféremment sur un homme ou sur une femme !
Oui, vous avez raison, c’est un peu caricatural d’opposer ainsi désir féminin et masculin… certains hommes sont capables d’une approche lente, délicate, c’est alors délicieux, mais cela risque de réveiller la tigresse qui se cache en chacune de nous et qui se jettera sur ces hommes trop doux… Il me semble qu’il s’agit d’une minorité cependant, et que le désir chez l’homme le pousse souvent à dévorer ses proies ! sans trop s’attarder sur d’éventuels préliminaires
J’ai presque honte de réagir à un post adressé » à mes amies filles » mais j’aime beaucoup la délicatesse et la prudence qui accompagnent cette déclaration, tout en retenue, tout en douceur ; dans le fil du texte apparait en filigrane la crainte de sacrifier l’amitié au désir. Mais j’aime également la puissance masculine du désir avoué comme une passion ravageuse, ce désir de possession complet de l’autre. J’espère que la jeune femme se reconnaitra. Je suis certain qu’elle est une très belle personne. Merci pour ce témoignage: ses accents de franchise sont touchants, même pour un homme.
Connu…vécu…aimé. Mais embourbée dans un sacré merdier après ça mais je vois ce que tu veux dire. Ce que c’est de désirer comme un homme.
Une déclaration que toute femme aimerait recevoir: quelle beauté….
Soupirs…
Le désir qui ferait dévorer ta belle est si bon ! Aime-t-elle (aussi) les femmes ?
Je n’ai jamais passé le pas avec une amie, mais certaines rencontres sont devenues des amies. C’est tellement bon.
Va, volé et embrasse
L’histoire nous le dira… peut-être .. ! C’est bon aussi de gagner des amies ainsi..
Merci Carine !
Merci Cosimo, vous avez bien fait de réagir, avec la sensibilité qui est la votre… je suis touchée !
Aurore, tu as de la chance ! Même si les suites ont été compliquées.. !
Merci Anne ! L’interdit provient du tabou de l’amitié… si j’ose un geste, un mot, une allusion, je risque de perdre une amie… un risque trop élevé pour se lancer… mais c’est bon aussi d’être foudroyée, et de rester silencieuse… !
Je pense que tu ne devrais pas hésiter Stéphie ! Sinon, tu risques d’avoir des regrets plus tard, et c’est pire encore … J’aime ces coups de foudres incontrôlés et improbables… !
J’aurais bien aimé connaître une telle amitié au collège !… c’est peut-être parce que je n’ai pas eu cette chance que je ressens de drôles de choses à présent ?
Elle a changé de région
Cela me paraît une excellente raison !
Plusieurs de mes amies ont sauté le pas juste pour le plaisir
Je comprends parfaitement. Je n’avais jamais eu d’attirance pour les femmes, sexuelle s’entend.
Jusqu’au jour où, en entrant dans une boutique, une vendeuse avec qui j’ai beaucoup discuté. Ce jour-là, et les autres où je suis revenue.
Et pareil, un désir violent… pas juste une envie de baisers chastes.
Si je n’étais pas aussi mal à l’aise avec mon corps, ces derniers temps, je n’aurais pas hésité à la draguer, je crois
Cela me rappelle les amitiés adolescentes, lorsqu’on aime et jalouse à la fois sa meilleure amie, lorsqu’on abandonne toute pudeur avec elle, qu’on l’enlace et la cajole le cœur plein d’un amour très particulier. Tu décris le niveau supérieur…
c’est joli joli ) …mais enfin, heu…où est l’interdit dont tu parles ? qu’est-ce qui est interdit Clarissa ? le désir n’a de toutes façons pas de sexe, il surgit d’un instant, par magie…