Un débat revient souvent entre auteurs et autrices : choisir l’édition ou l’autoédition ?
– L’édition, c’est comme vivre en couple ! On peut se reposer sur quelqu’un qui nous aime — enfin, qui a aimé notre manuscrit — et que l’on aime, car on a choisi de lui confier notre dernier « bébé » conçu pendant de longs mois avec amour, et quelques grincements de dents. Nous, ose contente d’écrire, et l’éditeur ou l’éditrice se charge de tout le reste : travail éditorial (relevé des incohérences, maladresses, incompréhensions…), corrections (orthographe, grammaire, typographie, lourdeurs, répétitions…), couverture, mise en page, distribution, communication, prise de risque financier, participation à des salons, etc… Forcément, comme dans n’importe quel couple, on ne sera pas d’accord sur tout, et il faudra faire des concessions, quitte à batailler (gentiment) pour ce qui compte vraiment pour nous. Il y aura des frottements, des tiraillements, mais il y aura surtout les joies du travail en équipe, des sourires et des rires, du stress partagé, de nouvelles amitiés qui se nouent… (hélas sans les pauses-café, car on est rarement voisines !)
– L’auto-édition, c’est comme vivre en célibataire : on est libre de faire ce qu’on veut, comme on veut, quand on veut, youhoo ! Mais tout pèse sur nos seules épaules, toute la charge mentale de la fabrication de notre ouvrage de A à Z, sans que l’on possède toutes les compétences nécessaires. Alors, même si l’on s’entoure de partenaires et prestataires : correctrice professionnelle, infographiste pour la couverture, etc… il faut s’investir personnellement dans toutes les étapes, tout maîtriser, et cela prend beaucoup de temps ! Et investir financièrement aussi… On devient une véritable cheffe d’entreprise.
De mon côté, bien qu’étant une personne très irrésolue en général, je n’hésite pas longtemps : je préfère de loin me remettre entre les mains compétentes d’une maison d’édition. Je préfère écrire et seulement écrire, (bon, il faut aussi corriger ! Et ensuite communiquer…), aussi je remercie toutes les maisons d’édition qui m’ont choisie, qui font un fantastique travail sans compter leur temps, et en s’efforçant de satisfaire la pinailleuse et pointilleuse personne que je suis, insouciante de leurs contraintes.