Au salon Paris Manga Show

Le Week-end dernier, j’ai participé au salon Paris Manga Show by TGS, j’ai beaucoup aimé !
Petit recueil d’anecdotes dans le désordre :

Ce moment de solitude
Une mère avec sa fille adolescente, mignonne et timide :
— Ma fille lit beaucoup, elle adore ça, je me demandais si elle pouvait lire votre livre ? Elle a 13 ans…
— Oh oui, mon histoire ne fait pas peur, il n’y aucune violence ou scène épicée… c’est du gothique « léger » !
— Très bien, je vous l’achète ! (puis, se tournant vers sa fille) Prends la carte de l’autrice, comme ça, si tu aimes son histoire, tu pourras voir sur les réseaux ce qu’elle a écrit d’autre…
Moi, en pensée, me retenant de lui arracher ma carte de visite des mains : nooooonnnnn ! Mais je suis complètement bloquée, j’ai buggué, elles sont déjà parties, la petite jeune fille tenant mon livre entre ses mains, avec ma carte de visite glissée à l’intérieur….
Moralité : je n’aurais pas dû être aussi paresseuse peut-être, et me choisir un autre pseudo ? A ma décharge, je n’imaginais pas avoir de lectrice si jeune…

Ce moment d’inattention
Dans le brouhaha général, entre le karaoké géant (libéréééée délibrééééée !!) et la scène « Just dance » non loin, difficile de s’entendre parfois, je fais répéter le prénom pour la dédicace.
— Nina, c’est bien ça ?
— Oui Nina ! confirme le monsieur.
Je prends la plume, soigne ma prose le temps de quelques lignes, pendant qu’il tape son code de CB auprès d’une autrice en charge des paiements. Ma voisine me pousse du coude et me chuchote à l’oreille.
— C’est Lila !!
— Tu es sûre ?
— Oui, certaine ! Il m’a pris un livre aussi… Moi je vérifie toujours le prénom à l’écrit avant, avec tout ce raffut autour de nous, regarde, je l’ai noté…
Okayyyy… j’apprends ! Et je reprends la plume sur un nouveau bouquin tout neuf, et me concentrant cette fois : L.I.L.A !

Ces excuses des visiteurs qui viennent faire un tour sur notre stand pour papoter avec nous, mais qui ne sont pas intéressés par nos livres finalement. Ils n’osent pas nous le dire, pour ne pas nous faire de la peine, nous décevoir, alors qu’on a défendu avec feu nos histoires (bon, surtout mes voisines, bien plus à l’aise à l’oral que moi ^^) :
— Ma « pile à lire » monte déjà jusqu’au plafond
— Je reviens tout à l’heure…
— Je n’ai plus d’argent là
— Je fais d’abord mon tour avant de me décider
Et parfois, certains reviennent comme promis ! On les embrasserait !
Je ne leur en veux pas du tout, me trouvant régulièrement à leur place, de « l’autre côté de la barrière ». Je ressens leur embarras, et je les mets à l’aise si jamais je sens qu’ils n’osent pas partir, sont gênés : « on se voit plus tard ! »…

Ce coup de foudre
Deux jeunes filles se présentent, costumées, l’une à couettes, trop mignonne, et l’autre, wahou, je marque un temps, terrassée par un coup de foudre visuel : gothique des pieds à la tête, jusqu’à son craquant sac à main en forme de cercueil ! Maquillée comme dans The Crow, mystérieuse jusqu’au bout de ses ongles noirs… On se reconnaît, entre amatrices d’univers gothique, même si de mon côté, je me suis contentée de quelques petites touches (collier, serre-tête, dentelles…), mais mon roman parle pour moi…Très chouette rencontre éphémère !

Cette rencontre désopilante
— Clarissaaaa !! Tu me reconnais ?
Oui, définitivement, mais d’où ? Mes souvenirs ont un raté, quelque chose ne colle pas… Ah mais ouiii ! On se connaît, mais d’une toute autre vie je dirais… Trop contente de nous croiser là où on ne s’y attendait pas ! Vite, un selfie pour l’envoyer à un très bon ami commun.
Une autre amie de mon autre vie est venue me voir aussi, mais elle était attendue, espérée, j’étais prévenue, et ravie de la revoir dans un tout autre décor !

Ce craquage
Ça fait plusieurs années que j’ai presque arrêté les gâteaux (depuis les confinements je pense), sauf urgence ou si c’est socialement obligé (invitation, anniversaire…) (quand on a des tendances addictives, toutes sortes d’addictions, on a intérêt à se mettre des barrières). Là, ma voisine mange une gaufre qui embaume, et j’en meurs d’envie à mon tour, c’est irrésistible. Elle m’indique le stand, je m’y dirige comme une automate et revient avec une gaufre revisitée façon Manga, fourrée à la framboise. Mmmm, affreusement délicieux et merveilleusement chimique !

En balade dans le salon
— Ces stands de cosplay avec un mur entier de colliers fetish hérissés de clous, avec des anneaux de soumission etc… (dommage, j’ai oublié de prendre une photo !). Collusion de mes deux univers.
— Ce jeune homme qui m’ouvre grand les bras et stoppe ma course entre les rayons. Sûrement, il veut me vendre quelque chose, je n’ai pas le temps, je secoue la tête et poursuis ma route. Il fait semblant de pleurer, façon dessin animé, trop chou ! Je pile net, et me prépare à écouter son discours. Et là il me lance « Free hug ? ». Oh oui ! Et c’est parti pour quelques secondes d’étreintes et de câlins. Le temps s’arrête, le salon se tait enfin… Mmmm, c’est bon !
J’ai aimé contempler tant de costumes incroyables : beaucoup de jeunes filles façon cosplay, et aussi des costumes inspirés de Star Wars (j’ai vu toute une famille, le père, la mère, les enfants..), des Disney (toujours de nombreuses Reines des Neiges, et de très belles Anna, dont une que j’ai pu admirer de près, ayant cousu et brodé tout à la main, magnifique !). Des personnages évoquant Mad max, des uniformes, des dinosaures (mignons !), et même une table ronde avec une boule de voyance (une sorte d’aquarium à l’envers où le visiteur mettait sa tête). Et je me suis régalée en admirant tous ces stands surchargés de bidules japonais, Kawaï, figurines, accessoires, etc…

En tant qu’autrice, j’ai toujours beaucoup de mal à « me vendre », « alpaguer le chaland », faire ma pub, susciter l’intérêt en parlant avec naturel, spontanéité… c’est un vrai talent, et l’ancienne timide que je suis n’a pas tout à fait réussi à se débarrasser de ses scrupules, de son sentiment d’imposture, de ses hésitations. Je n’ose pas insister, héler le passant… L’exercice reste compliqué pour moi ! Le deuxième jour, j’avais pensé à apporter des chocolats, et je trouvais un peu plus de courage pour aborder les gens : « un petit chocolat » ?
J’ai aimé l’ambiance entre autrices ! Les confidences de mes voisines, leurs facéties (lancer d’avions en papier lors des moments creux, massages des épaules, etc…), nos échanges, et on était traitées comme des princesses : accès illimité à l’espace VIP réservé aux exposants : thé, café, petits gâteaux, bavardages avec le super staff, sans oublier le déjeuner chaud à midi…

Je note pour la prochaine fois :
– imprimer des flyers à remettre aux gens qui sont intéressés mais ne sautent pas le pas, ou tout simplement, comme ça, aux passants, on ne sait jamais !
– prévoir un chevalet pour que mon livre exposé, destiné à être feuilleté, tienne debout (le mien chutait régulièrement).
– bien se couvrir vu les courants d’air du lieu

Un grand merci aux maisons d’édition Imaginary et Sudarenes de m’avoir invitée sur votre stand !
Mention spéciale à notre graphiste réalisant nos couvertures : on m’a souvent dit « elle est trop belle cette couv’, j’adore ! » Et certaines ont craqué sur mon roman essentiellement voire uniquement pour cette raison ! J’espère ne pas décevoir leurs attentes…

Mon roman est d’ores et déjà disponible :.
– Le site d’Imaginary Edge Editions
– Sur commande dans toutes les librairies
Amazon

Quelques photos souvenir :

 

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