A ses pieds

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    Les photos d’ Alain Massa me donnent des envies de roman-photo !
    Voici un début de séance entre une soumise qui a bien du mal à rester à sa place, et son maître qui a bien du mal à lui résister…

***
        — Tu dois apprendre la patience petite soumise, lui a-t-il dit. Je m’occuperai de toi plus tard, quand j’en aurai envie. Là, je voudrais lire, alors tu vas te tenir tranquille pour une fois.
    Comme c’est long… Elle sait bien qu’il la met à l’épreuve en l’abandonnant ainsi à même le sol, privée de la vue, inutile. Elle pensait être capable de le supporter, elle se sentait prête à lui montrer toute sa dévotion en se tenant sagement à ses pieds, pendant qu’il lirait le journal. Mais c’est trop dur, le sentiment d’abandon, l’ennui, grandissent en elle.
    Elle se tortille, tâche de trouver une position à peu près confortable, qui montre sa soumission néanmoins. Elle espère secrètement attirer son attention en l’effleurant comme par mégarde. Il ne réagit pas, absorbé dans son journal. Qu’y a-t-il de si intéressant pour qu’il l’ignore ainsi ! D’habitude, il se consacre entièrement à elle pendant leurs séances, il ne lui laisse pas une minute de répit, elle est choyée, fouettée, aimée ; il lui donne le tournis, l’emmène dans un autre univers où il n’y a plus que leur amour hors normes. Il ne la lâche pas une seconde, alternant sévices et délices, jusqu’à ce qu’elle crie grâce. Il joue avec son appréhension, son désir, son plaisir ; il la rend dingue. Là, il ne la regarde même pas, on dirait qu’elle ne l’intéresse plus.
IMG_9977     Elle appuie sa joue contre sa jambe, son souffle va lui rappeler sa présence peut-être… Il ne réagit toujours pas et son cœur se serre. Il lui a dit d’attendre, de ne pas bouger, mais c’est plus fort qu’elle, elle est en manque de sa peau, de son contact. Elle va oser, elle n’a pas le choix. Elle sera sûrement punie, durement peut-être, mais au moins il s’occupera d’elle, et la brûlure du fouet lui fera oublier la brûlure de son cœur. Elle approche sa main de la sienne, elle se sent au bord du gouffre, et se jette dans le vide. Elle s’empare de sa main.
    Il continue de l’ignorer, toujours plongé dans sa lecture, mais il lui abandonne sa main sans protester, négligemment. Elle sourit, heureuse de cette petite victoire. Elle ne se sent plus seule ; malaxer, caresser la main aimée la console, l’apaise. Lui donne envie de lui aussi. Elle la porte à ses lèvres, l’embrasse, la lèche un peu. Il aime bien quand elle joue les chatons.
    Elle va devoir aller plus loin pour l’attirer. Il a visiblement décidé de la tester, quitte à ce qu’elle lui tienne tête, le défie, et soit prise en faute. Ah, il veut jouer à ça avec elle, et bien il va voir ! Elle ne craint pas la punition, tout plutôt que son indifférence ! Elle lâche sa main et s’installe entre ses jambes. Elle n’a plus rien d’une soumise. Elle n’hésite pas, ses gestes sont sûrs, ses mains se dirigent sans trembler vers son pantalon, l’ouvrent, farfouillent dans le caleçon pour dégager son sexe. Elle l’engloutit aussitôt sans lui laisser le temps de se resaisir.
IMG_9978    Le journal tombe à terre. Il râle, mécontent.
    — Mais qu’est ce que je vais faire de toi ? Tu es incapable d’obéir, tu n’es qu’une rebelle ! Cela ne faisait que dix minutes… Tu ne pouvais pas attendre cinq minutes de plus ? Tu t’ennuyais c’est ça ? Je vais devoir te punir sévèrement, tu le sais, tu ne me laisses pas le choix… à moins que tu ne préfères que je te rende ta liberté.
    Elle le délaisse le temps de le supplier de n’en rien faire. Elle n’en veut pas de cette liberté, ce néant de solitude la terrifie. Elle veut rester avec lui, à lui, elle promet de faire des efforts, de s’amender. Il peut lui faire tout ce qu’il veut, la fesser même.
    — Je ferai bien pire, tu peux compter sur moi !
    Elle n’a pas peur, il peut la menacer de mille tortures d’une voix sévère, rien ne l’arrêtera. Son phallus est de son côté lui, elle le sent, elle n’a peur de rien tant qu’il s’épanouit dans sa bouche. Il durcit, palpite, l’envahit jusqu’à la gorge. Il s’impatientait lui aussi, tendu à la pensée de cette soumise délaissée toute proche, n’ayant rien à faire non plus des perspectives économiques à venir. Il prend le contrôle à mesure qu’elle accélère le rythme. IMG_9992
     Elle soupire d’aise quand elle sent des mains s’enfoncer dans ses cheveux, imprimer la cadence souhaitée. Son maître a enfin lâché prise, elle a gagné son attention, son affection, il ne va pas tarder à lui offrir son plaisir. Elle n’est pas certaine de vouloir le conduire jusque là, elle voudrait s’offrir à lui d’abord, qu’il use d’elle, abuse de son pouvoir. Elle fait mine de le lâcher, mais une poigne de fer s’abat sur sa nuque, la maintient en place. Elle doit renoncer, elle s’offrira plus tard. Il faut bien qu’elle lui obéisse, au moins un peu, si elle veut vivre à ses pieds.

    Photos : Alain Massa, metteur en scène de nos fantasmes

2 commentaires

  1. Leo a écrit :

    J’admire la maîtrise du Maître, qui a su vous ignorer dix minutes… Je déguste chacun de vos billets, j’effeuille lentement votre blog…un régal

  2. juju051 a écrit :

    c’est amusant mais quand je te vois en photo je te trouve plus soumise que dominatrice

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