L’amour des perles

Whihelm Galhoff

   Quand une oeuvre d’art m’inspire des divagations érotiques. J’espère que le peintre me pardonnera !

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   Les perles de corail glissent sur sa peau, une caresse infime et fraîche qui la fait frissonner. Le collier est si long ! Elle le fait courir sur ses seins, son ventre… il peine cependant à atteindre le creux de ses jambes. Elle tire sur le collier, ses rangs se referment autour de son cou, elle s’étrangle peu à peu, alors que les perles gagnent enfin son intimité, s’y posent avec délicatesse et roulent doucement de part et d’autre des plis de son sexe.
   Elle saisit son miroir et contemple les effets conjugués du plaisir et de l’asphyxie sur son visage ; un film érotique dans lequel elle se perd, troublée et excitée à la fois. Son plaisir monte, irrésistible, effaçant la sensation d’étouffement. Sa tête tourne, elle manque de perdre conscience, elle crie dans un sursaut de survie. Tout son corps se tend, submergé par des vagues de plaisir, ses muscles se contractent brusquement ; elle jouit ! Le collier se brise et projette une pluie de perles, des gouttes rouges comme du sang s’abattent en torrent sur son corps, des dizaines d’impacts minuscules qui frappent sa peau, et ajoutent d’autres sensations à son orgasme.
   Autour de son cou, l’étau se desserre enfin, elle avale une grande goulée d’air et soupire de bien-être.

   Tableau : Wilhelm Gallhof

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À propos de l’auteur

Blogueuse et autrice