Mes rencontres estivales les plus torrides sont imaginaires, elles n’existent que dans mes fantasmes, mes carnets, et mes histoires…
– Hélas 😉 –
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Les aleas de l’organisation des vacances font que je me retrouve seule quelques jours dans la maison de famille, avec pour unique compagnon le hérisson du soir. Je ne m’en plains pas, au contraire, j’aime être seule, faire ce qui me plaît sans souci d’horaires, et j’aime beaucoup les hérissons ! Ce serait bon quand même d’avoir un amant, il me rendrait visite au crépuscule, il apparaîtrait comme par magie, me rejoindrait dans le jardin pour me prendre dans ses bras et m’aimer tendrement sous les étoiles.
Au fil des jours et des rêveries, mon amant imaginaire prend vie, il s’incarne de plus en plus, il est présent tout le temps à mes côtés, invisible pour les autres, bien réel pour moi. Il se montre aux petits soins, il me procure des massages, me prépare de bons petits plats, m’accompagne partout dans mes envies de shopping ou de plage. Il me tient la main dans l’eau, saute avec moi dans les vagues, m’empêche de perdre pied et de me noyer. Il me réchauffe de son souffle, de ses mains, d’un café en terrasse, se montre toujours partant pour lécher les vitrines ou une glace, et devient romantique quand je suis d’humeur, admirant le coucher de soleil en me murmurant des mots doux. Il écoute mes confidences aussi, patiemment, sans se lasser ; il hoche la tête, approuve de ses conseils bienveillants, avant de me serrer contre lui pour m’embrasser doucement, longtemps — m’a t-il seulement écoutée ?
Mon amant devient soumis, il se met à genoux devant moi, à l’écoute de mes moindres désirs. J’ai envie de lui, mais j’ai envie d’écrire aussi, les mots se bousculent, j’ai hâte de les coucher sur le papier. Il s’incline, docile, se glisse sous la table pendant que j’écris mes nouvelles érotiques, et me caresse les jambes, embrasse mes chevilles, léchouille mes doigts de pieds, jusqu’à ce que je me rende. Je me penche vers lui, l’attire à moi, l’embrasse à pleine bouche. Il me trouble et me distrait, ce n’est plus la peine de continuer à écrire, je l’entraîne vers mon lit. J’ai envie de sentir son corps contre le mien, ses caresses. Il m’embrasse à l’infini, me lèche longuement, m’aime à me faire perdre la tête à force de jouissances…
J’ouvre les yeux, je reprends mes esprits, mon Womanizer gît à côté de moi, encore vibrant. J’ai dû rêver, je suis seule, mon amant imaginaire s’est évanoui en fumée. Je m’éveille à regret, m’efforce de redescendre sur terre, de quitter ce rêve éveillé qui est devenu ma vie.
La sonnette retentit, je sursaute et me lève vite, étourdie et perdue. Ils arrivent, ceux que j’attends depuis des jours, seule au point de frôler la folie. Cris, rires, retrouvailles, pagailles de valises, tartines de chocolat et bavardages dissipent les derniers souvenirs de mon amant enfui.
11 commentaires
Propose à Guillaume d’afficher ton texte à l’entrée de la salle réservée aux femmes qui testerons le womanizer à la prochaine Demonia. Comme cela tu seras un peu présente ! Rires !!
Je crois que j’en ai écrit un quelque part qui se prêterait mieux à la situation encore, mêlant bdsm et Womanizer… mais à la Nuit Dèmonia, l’idée n’est pas de lire, mais plutôt de danser et jouer .. . !
Mais là je parle de la salle spéciale womanizer qui sera réservée aux femmes. Un de tes texte pourrait être affiché en gros caractère à l’entrée de la salle
Si seulement le womanizer pouvait donner sa version des faits !
J’ai imaginé un sextoy doté d’une IA dans une nouvelle SF… mais ce qui devait arriver arriva : l’héroïne ne pense plus qu’à son sextoy
J’imagine ce que cela peut donner… Il y a de nombreuses années, j’ai offert à une amie un oeuf vibrant télécommandé…je ne te dis pas quels pieds je lui au fait prendre et quel plaisir c’était de la voir se tordre de plaisir quand je l’actionnais plus ou moins fort… Je pense qu’elle l’a toujours et qu’elle pense un peu à moi quand elle joue avec ….
Très joli texte. Ah, comme j’aimerais lire les confessions du Womanizer…
Je repère une erreur majeure dans ce texte : « J’ouvre les yeux … Mon womanizer gît à côté de moi, encore vibrant. »
A qui faire croire ce bobard intergalactique, chère Clarissa ?
Bien évidemment, il est exsangue, sur le drap, totalement déchargé.
Je me demande combien de calembredaines compte encore ce texte.
On abuse de la crédulité du lecteur et de la lectrice, ici. C’est honteux !
Tu me fais rire et sourire ! C’est vrai qu’en plusieurs jours d’utilisation intensive, il a largement le temps de se décharger
Merci cher matou ! Miaou
Bravo… Les rêveries solitaires donnent parfois de très belles histoires…