Quand Simon Biron m’a proposé de regarder son court métrage en avant-première, j’ai tout de suite accepté, curieuse et très intéressée par le thème. Il s’agit d’un film de science-fiction, dans une ambiance BDSM – tout ce que j’aime !
Simon Biron est un cinéaste connu dans le milieu BDSM, j’ai déjà eu l’occasion de regarder plusieurs de ses vidéos sur X. Il filme des extraits de séances, réussit à capter le brillant du vinyle, du latex.
Crève la gueule ouverte (terrible ce titre) s’ouvre sur des images intimes, un couple fait l’amour. Bientôt, une voix se superpose à leurs gémissements, et nous expose le contexte, à la façon d’un discours autoritaire :
La planète fait face à un important défi climatique, l’air est devenu toxique, les activités « polluantes », comme la reproduction naturelle et les autres pratiques sexuelles, sont interdites. Ceux qui enfreignent ces règles sont poursuivis, et punis, privés d’air sain fourni par une entreprise-dictatoriale. L’un de ses responsable, anonyme derrière ses bandages, mandate un tueur à gages, car les réserves d’énergie sont attaquées.
Le tueur se met en quête de sa cible, et son parcours le conduit dans un lieu où se concentre nombre d’activités interdites : une soirée BDSM ! J’ai eu le plaisir de reconnaître plusieurs amis et amies de soirées, s’adonnant à leurs pratiques préférées : trampling, knife play, martinet, pet play, « tortures » variées… J’aurais bien aimé que cette séquence Fetish dure plus longtemps, pour profiter de la beauté des séances et des tenues de latex intégrales, parfois complétées d’une cagoule de chat ou d’un masque de chien. On croise aussi un magnifique cheval de latex.
Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler l’histoire !
J’ai aimé ce thème SF apocalyptique, où les pratiques Fetish et les kinks sont interdits, ce qui ajoute encore à la transgression et à l’adrénaline. Je suis restée sur ma faim j’avoue, notamment en raison du format « court métrage », et je ne suis pas certaine d’avoir compris tous les dessous de l’histoire. Elle mériterait un long métrage pour avoir le temps de se déployer et nous livrer tous ses mystères, il y a de la matière !
La présentation du réalisateur
Dans un futur dystopique, un tueur solitaire se voit confier un ultime assassinat pour son employeur, une entreprise totalitaire. Le succès de cette mission lui assurera une place sur Mars, là où la classe dominante se retire après un désastre écologique ayant condamné la Terre. Cette quête macabre l’amènera à parcourir, une dernière fois, un monde en perdition, où l’humanité se livre à la célébration de tous les fantasmes.
Pour le regarder :
Première du film le 15 janvier à 18h, à visionner ici
Photos extraites du film :
Sur la première, les connaisseurs reconnaîtront l’escalier du Pandora (lieu des Goûters du divin marquis). La seconde provient de mon passage préféré : la dégustation sensuelle, et légèrement inquiétante aussi, d’une sucette rose en forme de cœur ; elle contraste à merveille avec l’ambiance Fetish. Après avoir été léchée avec gourmandise, elle finira écrasée sous le talon de superbes bottes (top !).
