Le Bisou est un jeu de rôles pimenté pour les couples (et même très pimenté !). Il se joue à l’aide d’une application sur son téléphone : on s’inscrit avec son chéri, on choisit un scénario et on reçoit chacun des consignes, des défis…
J’ai toujours aimé les jeux de rôles ; et le concept alliant érotisme et nouvelles technologies m’a plu tout de suite ! Excellente idée pour les amants trop timides, les couples qui ronronnent depuis trop longtemps…
J’ai décrit il y a quelques temps l’un de mes fantasmes préférés pour Le Bisou, mêlant les plaisirs de la chair et de bouche, amusée à l’idée que des inconnus allaient vivre mon histoire, et peut-être que moi aussi qui sait, selon qui me lira 😉 )
Le Bisou vient de remettre mon scénario à l’honneur sur FB et twitter, et j’en profite pour accompagner le mouvement sur mon blog en publiant mon récit (ce buzz de folie !) – attention c’est très épicé ! C’était la commande sine qua non pour participer…
(Sinon, pour jouer c’est par ici,)
Voilà qui me donne envie d’écrire d’autres scénarios, encore plus crus, gare à vous !
***
Yvan dispose avec soin les assiettes, les couverts et les verres en cristal sur la nappe blanche. Il n’oublie pas les chandeliers. Il veut que tout soit parfait. Elle ne va pas tarder à arriver. Il éteint les lumières et allume les bougies. Il s’écarte, ravie de la douce lumière qui baigne la pièce. Leur salon s’est évanoui, il s’est transformé en salle de bal. Yvan se réjouit de voir bientôt les yeux de sa princesse briller de joie. Le temps presse. Il termine de s’affairer en cuisine. Il a prévu des plats cuisinés tout préparés afin de pourvoir rester avec elle, ne s’occuper que d’elle. Il prépare sur un plateau une dizaine de petits bols, des mezze variés, et d’autres surprises aussi. Il veut l’étonner, la surprendre, la faire rire. Jouer avec elle et leur désir.
Un peu plus tôt dans l’après-midi, il lui a envoyé des instructions par sms :
« Ce soir ma chérie je t’attends à 19h précises. Dès ton arrivée, file directement dans ta chambre. Sur le lit tu trouveras une robe de soirée et tout ce dont tu as besoin pour te sentir belle … Tu auras 10 min pour te faire belle avant de me rejoindre. »
Yvan glisse un doigt dans son col serré par sa cravate sombre. Il n’aime pas cela et manque d’habitude, mais il sait combien Clémence est sensible au style James Bond. Il peut bien faire cet effort, vu tout ce qu’il a prévu de lui faire subir !
Il a un choc tant il la trouve belle dans cette petite robe moulante et décolletée. Il la connaît, jamais elle n’aurait choisi spontanément un modèle aussi osé ! Il voudrait la croquer tout de suite… Cela va être plus difficile que prévu de mettre son projet à exécution, il la désire déjà tellement.
— Tu es magnifique ma chérie, cette robe te va à ravir !
Clémence s’assoit, un peu impressionnée, presque intimidée. Elle n’a pas l’habitude de voir son chéri en costume, ni d’être aussi serrée dans une robe. Il la voit plus mince qu’elle n’est, il a pris une taille trop petite. Yvan remplit les coupes de champagne et ils trinquent en se regardant dans les yeux.
— Tu me fais confiance ? Tu es prête à jouer avec moi ?
Clémence hoche la tête, la gorge nouée, incapable de parler. Que lui arrive-t-il ! C’est son amoureux, elle n’a pas à avoir peur ! Yvan attend un moment, le temps que le champagne fasse son effet et l’apaise, avant de lancer le début du jeu.
— Clémence, afin que tu restes concentrée sur les sensations que j’envisage de te procurer, je vais te bander les yeux, d’accord ?
Clémence hoche la tête et s’en remet à Yvan. Un doux masque de satin est posé avec précaution sur ses yeux. Yvan noue ensuite les liens derrière sa tête et Clémence se sent aussitôt troublée par le contact de ses mains. Elle rêve de sentir ses doigts s’enfouir dans ses cheveux, saisir sa nuque… Elle a promis de jouer, elle s’efforce de rester impassible.
Libéré du regard de biche apeurée de son aimée, Yvan retrouve sa détermination. Il est prêt à aller au bout de son projet. Il l’invite à se lever et la guide vers leur lit. Là aussi, seules des bougies apportent une douce lumière. Yvan déshabille son amie. Il la veut nue, étendue sur le lit. Il avait oublié combien elle est belle et s’interrompt, ému devant son corps pale qui luit à la lueur des bougies. Il hésite un instant. Et s’il renonçait à son jeu pour la dévorer toute de suite ! Déjà son sexe se dresse et exige. Yvan se reprend avant qu’il ne prenne complètement le contrôle et annihile sa volonté.
— Attends-moi, je reviens.
Yvan s’éloigne le temps de prendre le plateau surchargé de mezze, sushis, huitres, fraises et autres douceurs aphrodisiaques qu’il a préparé. Clémence entend un bruit de vaisselle que l’on pose par terre, des bols qui s’entrechoquent. Yvan l’aide à se redresser contre les oreillers.
— On va jouer à un jeu. Je vais te donner des trucs à manger et tu devras deviner ce que c’est !
Il saisit un morceau de thon cru avec des baguettes et le glisse dans la bouche de Clémence. La saveur salée et iodée du thon explose sur la langue de la jeune femme.
— Mmmm… du poisson !
— Ce n’est pas assez précis… attention, tu vas avoir un gage…
Yvan continue de la nourrir comme une enfant, variant les plaisirs. Il met dans sa bouche des aliments qu’elle aime et joue sur l’effet de surprise en alternant les goûts salés, subtils, les aliments croustillants ou mous. Clémence reconnaît sans hésiter du tarama, de la tapenade, des noisettes… Yvan devient taquin et s’amuse à la faire grimacer en lui glissant un morceau de gingembre brut entre les dents, suivi d’une huître bien citronnée, d’un fromage très avancé ou encore d’un anchois aussi salé que la mer morte.
Il se fait pardonner en déposant un carré de chocolat sur sa langue, suivi d’un macaron au café. Clémence gémit de plaisir. Etre privée de la vue exacerbe tous ses autres sens. Le goût et l’odorat s’aiguisent et s’épanouissent, les saveurs forment un véritable feu d’artifice dans sa bouche. La jeune fille n’a jamais fait un tel festin, à peine contrarié par les mets bizarres qu’Yvan persiste à lui faire goûter. Il ne résiste pas. Elle est trop mignonne quand elle plisse le nez de dégoût.
— Il ne faut pas oublier de boire !
Il porte la flûte de champagne à ses lèvres et fait exprès d’en laisser couler sur son menton, dans son cou, sur ses seins, afin de le lécher avec gourmandise. Les pointes de seins de Clémence frissonnent et durcissent. Yvan est sur le point de perdre toute retenue à nouveau. Son sexe bat dans son pantalon, il réclame la liberté, la main, la bouche ou le sexe d’une femme. Yvan n’en peut plus. La vision de sa bien-aimée nue, les yeux bandés, la bouche entrouverte dans l’attente d’une nouvelle bouchée a raison de lui. Il décide de lui offrir une friandise d’un genre particulier. Il ouvre son pantalon, dégage son sexe et l’approche de la bouche de son aimée. Déjà, une perle de semence goutte au bout. Clémence a deviné qu’Yvan reprenait le jeu et ouvre grand la bouche. Ses narines palpitent. Elle est curieuse, elle reconnaît cette odeur boisée sans parvenir à l’identifier…
— Des truffes ?
Yvan n’attend pas plus longtemps, il s’engouffre dans cette bouche qui l’appelle. Clémence hoquette sous le bâton de chair qui envahit toute sa bouche. Elle peut à peine respirer. Elle reconnaît le membre aimé qui s’invite pour une fellation et se réjouit. Elle se positionne plus confortablement et entreprend de le sucer comme il aime, une main pétrissant ses boules velues, une autre accompagnant le mouvement de sa bouche. Ses lèvres serrent fort le gland humide qui n’en finit plus de lâcher des gouttelettes de spermes savoureuses. Clémence redouble d’efforts, elle veut sentir le sperme jaillir dans sa bouche, couler dans sa gorge, déborder sur ses joues et dans son cou. Yvan ne va pas résister longtemps, le plaisir monte, irrésistible. Poussant un râle de jouissance, il se répand à grands jets dans la jolie bouche. Clémence le boit, le lèche, en redemande, mais déjà la verge perd sa dureté, redevient inoffensive.
Yvan se dégage pour venir l’embrasser, remplacer son sexe par sa langue en un baiser passionné. Clémence ne l’entend pas de cette oreille. Un désir furieux s’est emparé d’elle, elle se plaque contre son chéri, bouge son bassin, dans l’espoir d’être pénétrée. Yvan sent qu’il ne va pas s’en tirer comme ça, mais il a envie de jouer encore. Il se sent apaisé lui, prêt à se concentrer sur le jeu.
— Ma chérie, je n’en ai pas fini avec toi !
Il se sauve en riant, ignorant ses protestations et revient avec un bol empli de glaçons.
— Tu es toute chaude, brûlante, je vais te rafraîchir un peu…
Le corps de Clémence se tord sous le feu glacé du glaçon qui s’est posé sur son sein.
— Chut ! Si tu gigotes encore, je t’attache !
Clémence tâche de rester tranquille, essayant d’apprivoiser les sensations glacées qui parcourent son corps. De délicieuses brûlures qui la chatouillent et la rendent dingue. Yvan se montre cruel, il insiste sur les endroits sensibles, le cou, le ventre, les bouts de sein, et bientôt les plis de son joli sexe. L’humidité du glaçon qui fond à vue d’œil se mêle à celle de son sexe qui ruisselle sous cette caresse inédite. Yvan ne sent presque plus ses doigts tant ils sont gelés.
Il jette le minuscule glaçon restant dans le bol. Toute cette eau qui inonde le sexe de son amie lui donne soif. Il descend entre ses jambes et entreprend de la boire à grand coups de langue, l’enfonçant loin pour recueillir le plus de cyprine possible. Il sent Clémence se tendre et se crisper, signe que son orgasme est proche. Elle hurle bientôt de plaisir et Yvan accueille avec joie son nectar qui s’écoule sans fin.
Blottis l’un contre l’autre, les amoureux reprennent leur souffle. Clémence se met à rire.
— J’ai faim encore ! Quand est-ce qu’on dîne vraiment, pour de bon ?
Yvan fait semblant de se montrer vexé et rit à son tour en lui retirant son bandeau.
— On y va, viens ! Restons nus d’accord ?
Ils s’attablent avec enthousiasme devant les petits plats choisis par Yvan. Ils sont loin de les avoir terminés. Yvan contemple Clémence dévorer avec appétit et se pourlécher les babines. Il apprécie le mouvement de ses seins qui accompagne celui de ses mains. Il n’est pas certain qu’ils puissent aller jusqu’au dessert. Il se sent déjà en manque de sa peau.
Photos : Le Bisou