La Fetish Week vient de s’achever, trois jours consacrés à l’univers fetish et bdsm que nous aimons tant !
J’y ai participé intensément, nuits et jours, avec toutes mes casquettes : blogueuse, autrice, ambassadrice, et joueuse !
Tout raconter en détails se révèle mission impossible, il faudrait écrire un roman… Les photos qui vont bientôt circuler s’en chargeront bien mieux.
Quelques mots sur les trois belles soirées organisées, je les ai toutes aimées, chacune dans son genre ! (dans un autre billet, si le temps ne me fait pas défaut, je parlerai des journées : le Fetish Market)
La soirée Munch and play, jeudi 24 Octobre
La soirée se déroule sur la Seine : nous partons en croisière, larguez les amarres !
La première partie de l’événement est agréablement mondaine : dégustation de délicieux petits fours en trinquant et en devisant, tout en admirant la beauté de Paris qui défile sous nos yeux — et les belles tenues des participants ! Les plus osées devant être hélas cachées sous des imperméables pour ne pas choquer d’éventuels touristes… J’ai un choc esthétique en admirant une amie vêtue de latex, cigarette à la main, devant les plus beaux monuments de Paris et le scintillement de la Seine (je sais, ce n’est pas bien de « glamouriser la cigarette, je plaide coupable ^^)
Nous pensons déjà aux jeux à venir et lorgnons sur les poignets des participants : un code couleur indique leur rôle et leurs envies ( vert par exemple, pour prêt ou prête à tout )
Mon cavalier et moi nous faisons enlever par un caméraman (avec notre accord bien sûr), et nous participons au tournage d’une vidéo à l’aide d’un drone qui tourne autour de nous, se faufile entre nous, j’ai bien aimé ! Hâte de voir ce clip…
Notre périple sur la Seine touche à sa fin, nous sommes tous invités à descendre dans le ventre du bateau, pour nous amuser à l’abri des regards. Deux salles équipées nous attendent : l’une équipée d’une croix de Saint-André, de cages, de bancs à fessée, de portiques pour le shibari… L’autre propose des matelas protégés, un banc à fessée également… La lumière est tamisée, de l’excellente musique donne le rythme (je reconnais DJ Buda) : l’ambiance n’est plus aux mondanités mais aux jeux ! Pour l’instant, nous regardons de très belles séances shibari, avant d’oser nous lancer.
Je me promène partout, toute à la joie de retrouver des amis, des partenaires de jeux, de contempler de belles séances : ici, une dominatrice nue flagelle deux fessiers tendus à la fois, avant d’encorder l’un des soumis ; là, deux dominatrices côte à côte jouent de leurs martinets sur leurs soumis. L’un des soumis est libéré, elles taquinent à deux le soumis restant qui sourit aux anges !
Je surprends une belle séance, troublante, intime et douce : une jeune femme nue, les yeux bandés, s’appuie contre un mur. Son compagnon invite d’autres hommes à la caresser…
Dans la pièce voisine, l’association PariS-M nous présente une démonstration d’impact : les effets des différents accessoires, les zones à éviter (les reins, les articulations), l’importance de chauffer la peau, d’y aller crescendo, de prendre son temps, si l’on veut emmener son soumis ou sa soumise jusqu’au subspace. Et ne pas oublier l’after care, ce moment câlins pour aider la personne soumise à redescendre sur terre ! (Ma pratique bdsm préférée😉)
Je surprends aussi quelques étreintes énergiques dans les coins ; on retrouve l’ambiance pleine d’énergie et sulfureuse des fameuses croisières d’antan, se réjouissent les plus anciens.
Tous les participants sont unanimes : une expérience à renouveler !
Les Démons du kinky, vendredi 25 octobre
Cette soirée organisée en partenariat avec la Hell’O Kinky est l’occasion de découvrir un nouveau lieu, tout près de la Villette.
Accompagnée du plus mignon policier fetish qui soit (aurait-il eu vent de mon fétichisme des uniformes ?) j’ai la joie de retrouver le son du kitkat de Berlin avec des DJ venus exprès pour l’occasion ! L’ambiance est clairement « love et paillettes », les tenues sont moins dark : oreilles de chat pour certains amis, des fleurs dans mes cheveux… (Pour la petite anecdote, un ami s’est retrouvé en chaussettes, ses baskets ont été recalées ! Le dress code, cet élément essentiel à l’ambiance, permettant de s’immerger dans une autre dimension)
Le coin câlins ne désemplit pas, il faut faire la queue pour y accéder ! Il est le théâtre d’intenses étreintes, mais j’y surprends aussi des pratiques bdsm, comme cette jeune femme dansant joyeusement sur le corps d’un adepte du trampling (piétinement), ou ce duo qui échange des griffures délicates. Le donjon situé à l’étage rencontre beaucoup de succès également, avec son équipement bdsm au complet. C’est aussi un espace prisé des participants souhaitant bavarder, la musique est moins forte, plus calme. Les fumeurs sont invités à aller en terrasse, on leur prête des manteaux pour ne pas attraper froid.
J’ai dansé éperdument, frayé avec mon prochain, retrouvé des amis, et regardé de beaux shows : des danseuses, dont une en particulier m’a beaucoup plu avec ses deux éventails, ainsi qu’une danseuse de pole danse, gracieuse et pleine d’énergie, impressionnante avec ses hauts talons.
Je réussis à m’arracher (difficilement) de la soirée pas trop tard, vers 3h30 je crois, en pensant à celle qui nous attend le lendemain !
Nous marchons le long du pavillon de la Villette avec un ami et une jeune femme, tout en échangeant sur les plaisirs du bdsm. Mon ami conseille de ne pas se laisser enfermer dans le rôle de dominatrice ou de dominant, car cela nous oblige à toujours garder le contrôle… Or, on ressent surtout du plaisir dans le lâcher prise, quand on s’abandonne à ses sensations. Les personnes dominantes trouvent du plaisir par empathie, grâce au plaisir qu’elles procurent aux personnes soumises, mais c’est bon aussi de ressentir du plaisir directement… En résumé : switchons ! (le secret du bonheur ^^)
La Nuit Dèmonia, samedi 26 octobre
Je rejoins la file d’attente de la Nuit Dèmonia dans un état de fébrilité avancé ! Je devrais m’habituer pourtant, bientôt 10 années de Nuits Dèmonia au compteur, et j’ai presque toujours été fidèle au rendez-vous ! Je suis loin d’être la seule, la file d’attente s’allonge déjà devant le Faust (ou plutôt le Solum maintenant : « Solum et Gomorrhe » souligne finement Michel Zinella un peu plus tard ^^) mais l’organisation hors pair rend l’arrivée tout à fait fluide : le contrôle des billets, le vestiaire pour se débarrasser de nos multiples couches de vêtements… tout s’enchaîne sans embouteillages.
Cette année, après avoir pas mal hésité, j’ai fait fi des convenances, et choisi une robe qui possède plus d’ouvertures que de tissu – j’espère qu’elle va tenir en place ! Avec un masque pour l’anonymat et circuler en toute liberté (ça n’a pas marché !), la couronne de méchante reine acquise la veille au Fetish Market sur le stand de Sweet Arrogance, et mon truc en plumes autour du cou… Au début, j’étais contente de l’avoir, il faisait frais, avant qu’il ne m’encombre et finisse autour de ma taille.
Je retrouve le Faust avec enthousiasme ! Des souvenirs jaillissent à chaque pas, en particulier cette fameuse Nuit Dèmonia « Contes de fées » où j’ai rencontré deux de mes meilleurs amis de soirées – ils sont là ce soir, à ma grande joie !
Les caves voûtées du Faust baignées de lumières rouges sont toujours aussi belles :
– Le grand dance floor, avec ses deux estrades pour les shows et son bar, déjà animée par un écran vidéo diffusant des images Fetish, et par la musique techno qui pulse.
– Derrière le DJ, l’espace VIP, que je visite aussi, curieuse, me prenant quelques gouttes de pluie au passage ^^.
– De l’autre côté du dance-floor, tout au fond, on accède à l’espace fumeur et son bar, parfait pour bavarder et changer d’ambiance ! Même s’il fait un peu frais à mon goût… (cette soirée dans la soirée, ! Je pense que certains s’y sont attardés toute la nuit…)
– Le long du Dance floor, se trouve une vaste play-room équipée de cages, de bancs à fessée, de croix de Saint-André, bordée de banquettes tout le long, parfait pour profiter de massages des pieds.
Nouveauté cette année, une « love room » est installée au fond de la play-room, avec des matelas protégés – les choses vont-elles déraper, à l’instar des soirées Berlinoises ? D’après ce que j’ai entraperçu, les gens se sont surtout installés là pour bavarder, se livrer à d’innocentes tortures bdsm, à part un couple qui s’est lancé bravement, dès le début de la soirée ! Au cœur de la pièce, Pat a installé sa table de massage et disposé ses instruments. Je me retiens d’aller le solliciter, je sais combien il va être demandé pendant toute la Nuit ! J’aurai tout le temps de profiter de ses massages piquants lors d’autres occasions…
– Dans une alcôve sur le côté, un portique destiné au shibari inspire un adepte du trampling. Il s’étend de tout son long, et nous sommes invitées à le piétiner en nous tenant à la barre de bambou, hop ! Bientôt nous libérons les lieux, des performances de shibari s’y déroulent. Je reconnais Aloïs et Camille Belle de jour, virevoltante dans les cordes sous l’impulsion de l’encordeuse.
J’ai regardé plusieurs shows – tout en profitant à l’occasion de petits massages de la nuque et des épaules. J’ai aimé cette jeune femme dansant avec son sabre enflammé, cet homme tournant dans une roue tout en s’encordant lui-même… J’ai vu des danseuses pleine de rythme et d’énergie, des danseurs du monde burlesque-fetish qui nous racontent une histoire… Moins de performances bdsm cette année il me semble, mais je n’ai peut-être pas tout vu, à l’exception d’une impressionnante suspension par des crochets.
Le spectacle est aussi dans la salle : les participants n’ont pas lésiné sur les maquillages horrifiques, quantité de visages sont masqués, équipés de cornes, chapeautés. Je croise de nombreuses tenues en latex absolument magnifiques… Mention spéciale à la jolie abeille ! Des amies ont les joues couvertes de sang (faux je pense ^^), je ne sais où les embrasser !
La soirée bat son plein, le dance floor est comble, mais on réussit à se promener partout librement. La play room est investie dans ses moindres recoins par des joueurs. J’observe de belles séances de fouet, en particulier cette mince jeune femme fouettée pour son plus grand plaisir vu son grand sourire quand sa dominatrice s’approche. Le fouet s’enroule tendrement autour de sa taille fine, claque plus fort prfois, et ses talons claquent en réponse quand elle sursaute.
De mon côté, j’alterne les déambulations toute seule pour m’imprégner de l’ambiance, ouverte à l’aventure ; et les retrouvailles entre amis, pour s’amuser et rire ensemble… Des amis que je n’avais pas revus depuis longtemps et qui me font rire comme si on ne s’était jamais quittés ! Et d’autres avec qui des liens se sont tissés : cela fait trois jours que l’on ne se quitte plus, accros à tous les évènements de la Fetish Week ! Je me sens parfois tiraillée entre les différentes groupes d’amis, tant ils sont nombreux.
Vivre plusieurs soirées en une : danser, jouer, bavarder… la soirée idéale, mais le temps s’accélère d’autant. Malgré l’heure supplémentaire offerte gracieusement par la république, il est déjà temps de quitter les lieux, avec une certaine nostalgie, vite chassée par la fatigue. J’ai tant attendu cette soirée, et voilà qu’elle appartient déjà à mes souvenirs !
Un grand merci et bravo à toute l’équipe organisatrice de ces événements : trois belles soirées réussies, chacune avec son identité, un vrai défi relevé haut la main !
Sur la première soirée, lire aussi l’article de Gala Fur
Pour venir la prochaine fois
– Les sites Dèmonia, Nuit Dèmonia et Fetish week
– Les comptes Instagram de Dèmonia, Nuit Dèmonia et Fetish-Week
Prochaine Play party : samedi 7 décembre
Quelques photos souvenirs
Je crois que j’ai un kink sur la tour Eiffel ^^ ce symbole phallique emblématique de la ville de l’amour 😉
Les trois dernières photos sont d’Olive the duck
6 commentaires
Merci Clarissa pour ce retour. Que de labeur avec tes multi casquettes😅. J’espère que tu auras profité tout de même de ces 3 journées de folie. Parfaite la robe.
« Labeur », je ne dirais pas ça ^^ Plutôt différents plaisirs qui se superposaient, se cumulaient, je ne savais plus où donner de la tête ! Merci pour la robe 🙂 dénichée par hasard chez Dèmonia, deux jours avant (j’ai quand même pas mal hésité !)
Merci pour ton texte et ta générosité. C’est comme si nous y étions… Ta robe aux ouvertures est vraiment superbe.
Merci Sylvain ! 🙂 Mais comme je dis souvent, je ne raconte que le millième de ce qui s’est passé, rien ne vaut le réel !
Bonjour Clarissa, passionnant ce texte et je découvre peu à peu tous ces jeux très coquins, charnels et parfois je m’imagine en soumis. Univers pas si bizarre que cela et qui ouvre de multiples horizons et possibilités.
Merci à toi de me le faire découvrir par ce s mots.
Jean-Michel.
Merci Jean-Michel pour ce retour ! Contente que tu découvres cet univers que j’aime tant grâce à mes récits 🙂