Très bonne rentrée à tous les élèves, aux professeurs et professeures ! Dans l’enthousiasme des cahiers tout neufs, et l’excitation de découvrir sa classe et ses profs…
Ces années sur les bancs de l’école nous forgent pour la vie, et les auteurs et autrices n’y font pas exception…
J’ai lu cet été un petit livre qui m’a beaucoup plu, « Entre les marges », d’Elena Ferrante, sur le plaisir de lire et d’écrire. Je l’ai lu allongée sur le sable fin d’une plage déserte, caressée par les rayons du soleil et la brise Bretonne, et cela ajoutait encore au plaisir de lire cet ouvrage qui tente de décrypter les mystères et ressorts de l’écriture : les influences, les obstacles, etc… propres à chacun, et culturels aussi.
L’autrice explique comment son écriture a été conditionnée par ses cahiers d’écolière. En Italie, il y a des marges à gauche et aussi à droite ! Double contrainte : ne pas dépasser ni d’un côté ni de l’autre… et toute son écriture en sera influencée !
Très belles pages aussi sur la difficulté d’écrire : réussir à capter l’émotion, la pensée, la transposer à l’écrit par l’intermédiaire de la main, du crayon, du papier… Il y a de « la perte en ligne », on n’est pas assez rapides pour transcrire nos pensées qui s’envolent, fugaces comme des rêves, les capturer et les enfermer entre les marges d’un cahier… Et on est conditionnées par l’école, l’enseignement d’un style ancien, dont on doit se libérer pour trouver notre propre voix, après l’avoir appris et assimilé. (Elena Ferrante l’explique beaucoup mieux et bien plus joliment que moi !)