OK, ce matin je prends mon courage à deux mains, je résiste à l’envie de traînasser sur les réseaux sociaux ou d’écrire des trucs érotiques, je me plonge, que dis-je je me noie, dans la paperasserie administrative : déclaration d’impôts, c’est parti ! Go !
Telle une héroïne d’héroïc fantasy des temps modernes, je m’arme de café et me lance. Je remue des papiers, je brasse du formulaire, je fouille dans mes mails et fichiers à la recherche des précieuses informations… ce n’est pas que je gagne des mille et des cent, hélas, mais j’ai des bricoles à déclarer par ci par là, des dons par ci par là…
Je tire la langue, je sue sang et eau, je ne lâche pas l’affaire : je veux réunir l’ensemble des papiers avant de me lancer en ligne. Et plus bordélique que moi, ça n’existe pas, j’en ai partout, éparpillés sur de multiples supports, dossiers de mon ordi ou dans mes placards… Et là, sueurs froides, il me manque des avis fiscaux… un en particulier.
Je retrouve l’avis fiscal de l’an dernier (cet exploit ! Youhoo !), et j’appelle fébrilement le call center, dûment équipée de mon numéro de dossier, pour leur demander de me fournir l’avis fiscal de cette année. Par mail si possible, ça urge.
« Ce numéro n’est plus attribué ».
Ça commence bien. Je ne me démonte pas, j’ai les nerfs, je cherche le numéro sur leur site, et là je tombe sur le serveur vocal de mes rêves. Après divers appuis de touches étoiles, 1, puis 2, de messages plus ou moins longs ressemblant vaguement à des pubs, on m’invite à consulter le site ou à rappeler plus tard. Ou à patienter, mais dix minutes au moins « en raison d’un très grand nombre d’appels ». Je « patiente » ; j’ai les nerfs, je vais les mettre en pièces !
Un charmant jeune homme me répond, m’écoute, et me met en attente à nouveau (je vais tout casser à force d’entendre cette musique zen d’ascenseur !). Il finit par me reprendre (en ligne), et m’annonce d’un ton piteux qu’il ne peut pas accéder à ma demande (mais c’est qui lui, c’est le stagiaire ou quoi ?). Je dois envoyer un mail à telle adresse, et espérer qu’on me réponde à temps en me renvoyant le fucking paper !
Je remercie gracieusement, un rien mielleuse. Je ne lâche toujours rien, j’écris un mail au service concerné, un mail poli, mais où pointe une légère urgence et un soupçon d’agacement.
En attendant une éventuelle réponse, je poursuis le rassemblement des papiers nécessaires et les fouilles archéologiques dans mes piles. Ah tiens, voilà le fameux papier finalement, j’ai passé la matinée à batailler pour rien ; c’est pas grave.
Il temps maintenant d’aborder l’étape finale, l’épreuve ultime, la traversée du Mordor, le dernier combat du héros : la déclaration en ligne. Le temps de retrouver le lien, les codes… de nouvelles souffrances que je vous épargne)
Ah tiens, on dirait que ça s’améliore, plein de trucs sont déjà pré remplis, cool…. Et même le fichu montant que je cherche depuis ce matin 9h tapantes !
Je hais, j’abhorre l’administratif ! Mais sucez-moi le sang direct, je préfère encore !!
(bon tout ça était complètement inintéressant, mais ça soulage ^^ 😁)