La Sinners Fetish Party, samedi 2 mars 2024

Un petit retour sur la Sinners d’hier soir.

Tout commence devant ma penderie en début de soirée : petit moment de panique et de fébrilité – je n’ai pas eu le temps de prévoir ma tenue. S’ensuit quelques erreurs de débutante : je choisis une jupe plus ou moins transparente, et, pour respecter ma pudeur (et le dress code aussi), je mets une jupe en wetlook en dessous — j’oublie qu’avec la pénombre de la soirée, on ne verrait rien de toute façon ^^, j’aurais pu me contenter d’une seule jupe. J’opte ensuite pour un top un peu décolleté, et j’ajoute un gilet de dentelle avec des manches « fées » — je le regretterai un peu plus tard, vu la chaleur sur le dance floor — Enfin, j’enfile des mitaines totalement inutiles avec mes manches longues, et je me mets en route, en retard.

Surprise à l’accueil, un petit stand propose des jupes, des pantalons en vinyle, pour les étourdis qui ont négligé le dress code (il paraît qu’il est présent à chaque fois, mais c’est la première fois que je le remarque !). Je me déleste de mes gilets, écharpe, manteau, sur-robe (ouf, vivement l’été) en compagnie d’amis. Nous nous transformons comme des super héros et super héroïnes prêts à vivre mille aventures ! Je note au passage les flyers pour la prochaine soirée : le 1 juin – OK c’est noté, et il y a des auto-collants The Sinners ! J’en prends un, pour le coller sur mon téléphone – et révéler ma véritable nature à ceux et celles que je côtoie dans « la vraie vie ». J’hérite du numéro 6 au vestiaire, damned, je n’ai pas le numéro 1 ! Un ami me narguera bien plus tard avec son numéro 2.

Je fais un petit tour sur le stand de Svakom, entreprise qui vend d’ingénieux sextoys. Le responsable nous informe de l’arrivée prochaine d’un sextoy type magic wand, ce marteau-piqueur capable de soulager des contractures musculaires et de donner des orgasmes forcés à la vitesse de l’éclair ! Je remarque le divan installé au fond de l’alcôve, et je prévois de revenir sans faute pour m’y prélasser — des promesses non tenues, la soirée a filé comme l’éclair !
Pat, notre masseur bdsm préféré, est de retour ! Il a installé sa table de massage et tous ses accessoires dans sa petite pièce réservée. Il brille de mille feux avec sa tenue dorée. Je me fais une joie de profiter de ses mains et de ses objets magiques… – mais j’ai beau passer et repasser toute la soirée devant sa porte, il sera toujours occupé, victime de son succès ! (Je dois me montre un peu généreuse, j’ai tellement profité de ses bons soins, c’est le tour des nouvelles venues ! La prochaine fois peut-être… )

Petit tour de piste pour visiter ces caves que je connais par cœur, relookées aux couleurs des Sinners avec des rayons lumineux rouges qui baignent les deux dance-floors. J’aime particulièrement la croix rouge lumineuse derrière les DJ, ces « prêtres » qui vont officier toute la nuit. Entre les deux pistes de danse, le bar, lieu de rencontres, de bavardages, de jeux aussi… surtout cette fois ! Je note tout de suite la différence, elle me saute littéralement aux yeux : la lumière est tamisée, nous évoluons dans une semi-obscurité propice aux rapprochements discrets !
J’aime investir les lieux avant que la soirée ne s’embrase, saluer les amis qui arrivent au fur et à mesure, et vivre ce moment où elle s’enflamme, quand d’un coup de baguette de magique la foule des fêtards se presse dans les caves !

Plusieurs personnes m’abordent, me disent combien elles aiment mes articles sur les soirées, ils leur ont donné envie de venir ! Et l’agenda qui les aide bien pour repérer les soirées, « est-ce que le blog est réparé ! On n’y avait plus accès… ». Je suis contente, cela me fait très plaisir ! J’ai toujours l’impression de n’être lue que par deux ou trois fidèles amis et lecteurs, alors que j’ai aussi des lecteurs qui restent dans l’ombre, et qui viennent vers moi au hasard de nos rencontres.
Un ami m’interroge : tu es venue seule ?
Il me fait sourire ! Je me retrouve entourée d’amis et connaissances ! Un tsunami de retrouvailles, je ne sais où donner de la tête, et je cours de groupes en groupes jusqu’à épuisement 😉 Il y a des amis que je retrouve à chaque fois ou presque, un ami venu de l’étranger, des visages connus depuis des années avec qui j’échange enfin, des connaissances de retour après une longue absence… autant d’occasions de bavarder à perdre haleine et de trinquer. Oups, me voilà un brin pompette, je vais m’assagir.
Je m’amuse avec mon soumis chouchou dans un coin sombre – les fameux cachots des caves – je nous croyais bien cachés, mais un ami photographe nous débusque et nous mitraille. J’entraîne mon soumis sur la piste de danse, il me suit pour me faire plaisir, et j’apprécie ses efforts pour se déhancher à mes côtés ^^

J’alterne entre les deux dance-floor, l’électro et la techno envoûtante d’un côté, et les tubes des années 80’s , 90’s de l’autre, avec des séquences metal. Je suis tiraillée toute la soirée, et souvent arrêtée en bon chemin dans le bar, cet entre-deux, lieu de toutes les rencontres.
J’admire au passage les tenues : je remarque des créatures de latex magnifiques et cornues, une jeune femme en tenue de latex qui semble nue, un couple « ange et démons »… Je suis appelée au comptoir du bar, un ami en combinaison de latex intégrale noire fête son anniversaire, et nous sommes conviés à manger une part de gâteau et trinquer avec lui. Moment surréaliste et beau, toutes ces créatures fetish sirotant leur coupe de champagne !

Les jeux bdsm se déroulent dans tous les espaces, particulièrement dans cette pièce après le bar, assez vaste pour accueillir la magnifique croix en T des Sinners et offrir le recul nécessaire pour une belle séance de fouet. Je reconnais Ness Harper et admire un moment sa maîtrise et l’endurance du soumis et de la soumise qui se succèdent contre la croix.
Les cages disposées dans le grand dance-floor accueillent des séances sensuelles et bdsm. J’aperçois du coin de l’œil des scènes de bondage, des fessées intenses, dont une mignonne comme tout, un plaisir pour nos yeux ^^ Il y a aussi une cage dans le bar sur laquelle une soumise est allongée, entourée de dominants et dominantes bienveillants et kinky. Je me faufilerais bien entre eux pour jouer moi aussi ! Je ne sais à quels agissements ils se livrent, discrètement dans l’ombre.

Une bonne partie de la soirée, je suis taquinée par une sorte de soumis-brat-joueur-rebelle-chatouilleur, provocateur aussi, cherchant à exciter la dominatrice sadique en moi. Il peut essayer longtemps… Je lui dis en riant que je suis mes envies, je ne fais que ce qui me plaît, et ce soir, je ne me sens pas d’humeur sadique, il n’aura pas ce qu’il attend de moi. Ces souminateurs alors ! Nous jouons au chat et à la souris, nous entendons comme chiens et chats. Il cherche à prendre l’ascendant, mais ses provocations glissent sur moi comme de l’eau. Il me fait rire, un vrai gamin ! Je pense qu’il cherche à être « dressé », « maté », mais je ne suis définitivement pas la bonne personne… J’aime d’autres choses, même si je m’amuse énormément, au point de perdre complètement la notion du temps.

Je regarde ma montre, un ami vient de me demander l’heure, et là, moment d’incrédulité : il est plus de 4h ! La soirée se termine à 5h, mais je tiens à filer avant l’heure de fin « officielle ». Et là, je tombe sur un ami, pourtant présent depuis 23h, comment avons-nous pu nous rater ! Désespoir !
Je ne me console pas non plus d’avoir manqué le concert de guitare d’un autre ami, à l’étage. Il me raconte qu’il a joué un long moment, tout le monde chantait en chœur des tubes – mais où étais-je donc ? J’aurais adoré cette ambiance complètement décalée de « feu de camp entre amis sur la plage » et chanter moi aussi des tubes de Goldman, etc. Mais si la soirée offre mille possibilités, il est impossible de toutes les vivre ! Une prochaine fois qui sait ^^ Les beaux jours vont revenir, mon ami évoque des rendez-vous sur les quais de scène, pour l’écouter jouer et chanter avec lui.

Je quitte à regret la soirée sur le point de s’achever. On me propose de me déverrouiller un Velib, mais en raison de la fine pluie, je préfère rentrer en Uber, dans lequel je m’endors aussitôt profondément.

Un grand merci à toute l’équipe The Sinners pour cette soirée ! Une organisation qui coule de source, sans le moindre accroc, avec un staff hyper souriant que ce soit à l’accueil, au vestiaire, au bar…

Prochaine Sinners Fetish Party : en septembre ! stay tunned

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Photos souvenir d’Olive the duck :